L'assassinat du chef de la police algérienne, Ali Tounsi, a évidemment eu un impact considérable sur la scène internationale, tout autant surprise par cet acte qu'indignée. L'assassinat du chef de la police algérienne, Ali Tounsi, a évidemment eu un impact considérable sur la scène internationale, tout autant surprise par cet acte qu'indignée. Du côté des Balkans, la presse serbe a immédiatement réagi en émettant de sérieuses réserves sur les conditions sécuritaires à Alger, allant jusqu'à souhaiter, entre les lignes, l'annulation du match amical Algérie-Serbie, prévu le 3 mars prochain. Pour la presse serbe, l'assassinat de celui qui fut depuis quinze ans le directeur de la Sûreté nationale «prouve que ce pays est encore instable», le qualifiant de pays à risque, tout en restant respectueuse envers l'Algérie. Certains médias locaux, qui ont repris en long et en large l'information de l'assassinat de Ali Tounsi, se sont même interrogés sur le choix de l'Algérie pour disputer un match amical et se sont demandés en parallèle s'il n'aurait pas été plus raisonnable de choisir un autre pays africain pour jouer cette rencontre, au lieu d'aller à Alger et prendre d'énormes risques. «Il y a plusieurs autres équipes qui pratiquent le même football en Afrique, nous n'étions pas obligés d'accepter la proposition de l'Algérie, et l'on se demande qui a bien pu prendre une telle décision», polémiquaient hier quelques titres serbes. Et ce qui a assaisonné davantage les craintes des Serbes, c'est l'annonce par la Fédération algérienne de football sur son site officiel de la mise en place d'un important dispositif sécuritaire, à l'occasion de ce match, en mobilisant pas moins de 5 000 policiers. «C'est un dispositif assez impressionnant et cela prouve encore que la situation sécuritaire là-bas (en Algérie) est très fragile et pas du tout rassurante», avait-on laissé entendre. En revanche, il n'y a eu aucune réaction du côté de la Fédération serbe qui n'a pas réagi à ce triste évènement. Ce ne sont que des réserves émises par la presse locale, sans doute pas très au fait des conditions sécuritaires en Algérie. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, rien ne laisse croire que le match du 3 mars pourrait être annulé. Il est à rappeler que la sélection de la Serbie est attendue le 1er mars à Alger. B. M.