Des milliers de supporters qui avaient acheté leur billet au prix fort n'ont pu accéder, hier, au stade 5-Juillet pour assister à un match. Des milliers de supporters qui avaient acheté leur billet au prix fort n'ont pu accéder, hier, au stade 5-Juillet pour assister à un match qu'ils attendaient depuis très longtemps. Leur désillusion était d'autant plus grande qu'ils ont été priés de quitter les lieux par des méthodes, parfois, très musclées de la part des forces de l'ordre. A la fois frustrés et révoltés, ils ne savaient pas trop quoi faire. Certains n'ont pu que se résigner, alors que d'autres ont fait valoir leurs «droits» comme ils l'entendent. Plusieurs autres supporters, qui avaient également acheté leur billet, n'ont même pas fait le déplacement, après avoir eu vent de ce qui se passait sur les lieux. Les portes du stade avaient été ouvertes à midi et moins d'une heure après, les gradins affichaient complets. Le plus surprenant, c'est que la majorité de ceux qui y avaient pris place n'avaient pas de billet. Eux aussi, révoltés de n'avoir pu trouver de tickets qu'au marché noir, ont décidé de forcer les entrées et d'escalader les grillages et les barrières, en dépit de la présence d'un important dispositif sécuritaire. A 14h, les portes étaient déjà fermées, plus personne ne pouvait rentrer. Pour résumer, il a suffi quelques heures seulement pour écouler 57.000 billets aux guichets, il y a une semaine, et une heure seulement pour remplir le stade le jour du match. Très curieux. On ne peut pas écarter aujourd'hui la responsabilité de la FAF et de l'OCO dans tout ce qui s'est passé hier où la situation a failli tourner à l'émeute. La FAF, pour avoir mis en vente une semaine auparavant des billets facilement scannables, ouvrant ainsi les portes à toutes les dérives, et l'OCO pour avoir confié la vente des billets à des guichetiers trabendistes qui prenaient 100 DA de plus sur chaque ticket au guichet et qui vendaient des carnets de billets entiers de 100 unités chacun, à des revendeurs qui ont profité de l'engouement de la population autour de son équipe. Le résultat est là, on s'est retrouvé avec plus de cent mille billets en vente, entre faux et vrais. Et il faut savoir que ceux qui avaient pris d'assaut les gradins du stade 5-Juillet sont surtout ceux qui avaient de faux billets et d'autres qui n'en avaient pas du tout.