Un dossier sensible Aujourd'hui à Zurich auront lieu les délibérations des deux parties en conflit dans l'affaire qui oppose l'Algérie à l'Egypte, après les incidents du 12 novembre dernier. Ce jour-là, le bus de la délégation algérienne, qui venait d'arriver au Caire en provenance d'Italie, a été caillassé à mi-chemin entre l'aéroport et l'hôtel et trois joueurs ont été blessés dont deux, Lemouchia et Halliche, assez grièvement. Hier, le commissaire au match, le représentant de la FIFA et d'autres officiels présents au Caire ont été tour à tour entendus et c'est aujourd'hui que débute une autre bataille entre les deux pays, cette fois-ci sur un autre terrain, celui de la justice sportive internationale. Accompagné d'un avocat, la partie égyptienne va défendre la thèse peu vraisemblable selon laquelle les joueurs algériens se sont blessés eux-mêmes, alors que les Algériens représentés par le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, et Walid Sadi, membre du bureau fédéral, arrivent à Zurich avec un argument en béton : le film de l'agression. Un dossier sensible Vu les éléments qui seront entre les mains de la justice et les arguments des uns et des autres, le dossier paraît facile avec sans doute des sanctions lourdes contre l'Egypte. Toutefois et vu la sensibilité de l'affaire et la surmédiatisation de la double confrontation entre l'Egypte et l'Algérie, les membres du jury prendront tout leur temps pour délibérer tranquillement et loin de toute pression notamment de la partie égyptienne, avant de rendre leur verdict. Selon des sources proches de la FIFA, les sanctions ne tomberont pas avant dix jours. Elles seraient attendues pour le 20 mars. M. S.