Héros du derby face à l'USMA, Farid Chaâl a été l'invité d'El Heddaf TV. L'enfant de Beni Douala s'est exprimé en exclusivité pour la première fois depuis plus d'un mois. Farid revient sur le derby algérois contre l'USMA en déclarant : «Pour moi, ce match nul face à l'USMA reste un bon résultat surtout qu'on était dans une situation délicate. Cela dit, on avait abordé ce derby avec l'envie de gagner. Et je peux vous dire que si Amada n'avait pas été expulsé, on aurait pu gagner le match.» «Je n'ai fait que mon devoir et je promets aux Chnaoua d'être encore plus performant» Au sujet de sa prestation majuscule face à l'USMA, Chaâl préfère relativiser en mettant en exergue la performance collective. «C'est grâce au groupe et au staff technique qui nous a livré de bonnes consignes qu'on a pu obtenir ce point. Personnellement, je n'ai fait que mon devoir et je promets aux Chnaoua d'être plus performant à l'avenir. Le fait de m'avoir soutenu m'a permis de me montrer à la hauteur.» «L'accueil des Chnaoua m'a permis de sortir un gros match» Le natif de Beni Douala a rendu hommage aux Chnaoua pour leur marque de soutien lors du derby. «Il est évident que l'accueil des Chnaoua et leur marque de soutien m'ont donné des ailes. C'est ce qui m'a permis de sortir un gros match. Nous avons un public en or. On tâchera de lui rendre le sourire lors de nos prochains rendez-vous.» «Saïfi a beaucoup aidé le groupe et on doit laisser le staff technique travailler» Le dernier rempart mouloudéen a eu des propos élogieux envers Saïfi et Belkheir. «Je tiens à dire qu'avec son vécu et son expérience, Saïfi a beaucoup aidé le groupe. Il y a aussi Belkheir, Nouioua et Lafri qui s'entendent merveilleusement bien. Il faut laisser ce staff technique travailler dans la sérénité.» «Que les fans sachent que je ne suis pas un tricheur» Concernant l'attitude des fans qui l'ont pris pour cible depuis le match contre le TP Mazembe, Chaâl dira : «Il faut savoir que l'erreur commise face au TP Mazembe ne m'a pas atteint psychologiquement. Ce sont les fans qui étaient les plus touchés. Et je tiens à leur dire que Chaâl est un fils de bonne famille et que je ne suis pas un tricheur. Je demande aux Chnaoua de m'aider dans ma mission et qu'ils ne doivent pas prendre pour argent comptant tout ce qui se dit ici et là.» «J'accepte qu'on m'insulte mais pas ma mère ni celle de mes partenaires» Toujours au sujet de cette hostilité affichée par les supporters à son encontre, Farid paraît encore marqué par cet épisode douloureux. «Le supporter paye sa place et a le droit d'exprimer son mécontentement. Personnellement, je reste de marbre face aux insultes des supporters car je reste très concentré sur mon match. Mais il y a des joueurs qui supportent cela et d'autres non, au point de les faire sortir du match. J'accepte qu'on me prenne pour cible comme je suis content lorsqu'on scande mon nom. Ce que je n'accepte pas, c'est qu'on insulte ma mère et celles de mes partenaires et toutes les mères. Personne ne peut accepter qu'on insulte sa mère.» «Je n'ai aucun souci à jouer avec les pieds et ma place au MCA je la dois à mon travail» A la question de savoir s'il a de gros soucis pour jouer avec les pieds, Chaâl répond clairement : «Chaque gardien a cette capacité de jouer avec les pieds. Pour ma part, je n'ai aucun souci dans ce registre. Peut-être que j'ai donné l'occasion à certains de me critiquer. Moi je dis que si je me suis imposé, c'est grâce à mon travail et mon abnégation car personne ne m'a fait de cadeau ou m'a offert cette place au Mouloudia». «J'étais proche de la JSK et de l'USMA, mais je n'ai pas pu quitter le Mouloudia» A propos des sollicitations des autres clubs de l'élite, le gardien mouloudéen affirme qu'il était à deux doigts de quitter son club au mercato d'été. «C'est vrai que j'étais proche de la JSK et l'USMA en cas d'un départ de Zemmamouche. Mais j'ai pris la décision de rester en prolongeant mon contrat. Et je ne regrette pas car j'ai prolongé pour cinq saisons. J'ai grandi dans ce club et je ne pouvais quitter le Mouloudia pour ses supporters et aussi Bencheikh qui m'aide beaucoup.» «J'ai demandé d'être titulaire et je n'ai jamais refusé la venue de Salhi» A cette rumeur faisant état de son objection à la venue de Salhi au Mouloudia, Farid s'est inscrit en faux contre ce bruit de couloir. «Lorsqu'il y avait Chaouchi, il y avait une concurrence positive et saine entre nous deux. Lorsque j'ai prolongé, je n'ai pas émis des exigences. J'ai demandé seulement d'être titulaire car mon âge ne me permet plus de rester sur le banc. Et puis je tiens à préciser que je ne me suis jamais opposé à la venue de Salhi. Il faut que les gens sachent que Salhi est comme mon frère. Je m'entends parfaitement avec lui.» «Bencheikh est comme mon père et je le consulte dans tout ce que j'entreprends» Chaâl a évoqué Ali Bencheikh, le consultant de marque d'El Heddaf TV, le considérant comme un père. «Bencheikh est comme mon père. Lorsque j'ai signé la première fois au MCA, je lui ai dit que j'allais devenir le gardien numéro un du Mouloudia. Je consulte Bencheikh dans tout ce que j'entreprends. Il n'y a aucun intérêt qui nous lie. Lorsque j'avais quitté l'hôtel avant un match officiel, j'avais présenté mes excuses à Bencheikh. Et je profite de l'occasion pour m'excuser auprès des supporters.» «Voilà la raison de la photo avec Baba et Allah yahdi ceux qui ont propagé des mensonges» Voulant avoir des indications sur cette fameuse photo où Chaâl était aux côtés du président du MCO, Baba, il ajoutera : «Rabi yahdi ceux qui ont propagé cette rumeur comme quoi j'avais arrangé le match contre le MCO. Ce qui est arrivé, c'est que Heriat a dit quelque chose de négative sur Nekkache. Je suis intervenu pour défendre mon partenaire, s'ensuivront alors des frictions. Baba est intervenu et sans le voir, je l'ai bousculé. Ensuite, je lui ai présenté mes excuses car j'ai beaucoup de respect pour Baba. Il y a eu cette photo qui a été très mal interprétée». «J'ai pleuré à Médéa car certains ont voulu me briser» A l'issue de son match contre Médéa au cours duquel il avait repoussé un penalty, Farid nous dira avec émotion : «Sincèrement, à l'issue du match contre Médéa, j'ai pleuré car on a voulu me briser». Chaâl a évoqué aussi sa relation avec Mebarakou qu'il considère comme son frère aîné, sans oublier la relation qu'il entretient avec Chita qu'il aurait aimé voir rester au Mouloudia. «L'EN reste un objectif et ce qui m'est arrivé aux JO au Brésil ne m'a pas atteint» Chaâl ne cache pas son désir de retrouver l'Equipe nationale. «Bien évidemment que l'Equipe nationale reste l'objectif de chaque joueur. A moi de travailler davantage pour y parvenir. Et ce que j'ai vécu aux JO au Brésil ne m'a pas atteint. J'étais à cette époque à l'USMH. J'étais l'un des meilleurs à mon poste dans le championnat. C'est de ces erreurs qu'on apprend et qu'on progresse.» «Je ne crains aucun joueur d'Al Nasr ni Ahmed Musa, ni Amrabat» La dernière question a concerné le match de la Coupe arabe face à Al Nasr Saoudi. Chaâl ne redoute aucun joueur adverse. «Moi, je ne crains aucun joueur d'Al Nasr Saoudi ni Ahmed Musa ni Amrabat», a-t-il conclu.