C'est une défaite inattendue qu'a concédée l'EN hier soir au stade de l'Amitié Mathieu Kérékou de Cotonou face à une équipe du Bénin très bien organisée sur le terrain. Et pour cause, les hommes de Djamel Belmadi s'étaient déplacés à Cotonou avec un moral au beau fixe suite à leur succès réalisé vendredi dernier au stade Mustapha-Tchaker (2-0) face aux Ecureuils. Cependant, la réalité du terrain a été tout autre puisque les Verts sont passés complètement à côté du sujet, notamment en première mi-temps où ils ont été méconnaissables. Alors qu'ils gardent, malgré tout, intactes leurs chances dans la course pour la qualification à la prochaine CAN-2019, force est de reconnaître que les Verts doivent rapidement tourner la page et, surtout, tirer les enseignements de ce revers avant d'aborder un déplacement qui risque d'être périlleux, le 16 novembre prochain, face au Togo. Des erreurs défensives impardonnables Après avoir tenu bon vendredi dernier à Blida, la défense algérienne est retombée hier dans ses travers en commettant des erreurs qui ont coûté cher à l'EN. Pour ce match, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a décidé d'opérer un changement sur son arrière-garde en alignant Mandi à la place d'Attal. Poussés par un large public acquis à leur cause, les Ecureuils ont dominé le début du match. Les hommes de Michel Dussuyer ont profité des erreurs impardonnables commises par l'arrière-garde algérienne pour aller inquiéter le gardien, M'bolhi. L'action du but inscrit par D'Almeida au quart d'heure de jeu en est la parfaite illustration. En effet, Staphane Sessegnon n'a pas trouvé la moindre difficulté à passer entre Bensebaini et Ghezzal avant de servir parfaitement au point de penalty, D'Almedia. Ce dernier a repris instantanément la balle devant Bentaleb et Guedioura pour tromper la vigilance du portier algérien. La défense des Verts aurait même pu encaisser d'autres buts face à une équipe du Bénin, complètement déchaînée qui a bousculé une équipe nationale aux abois. D'aucuns estiment qu'à ce stade de la compétition, la moindre erreur peut se payer très cher et c'est ce qui est arrivé aux hommes de Belmadi hier après-midi. 46 minutes en supériorité numérique pour rien Contrairement à ce qui avait été le cas en première mi-temps, les Verts ont montré un meilleur visage en seconde période en dominant les débats, mais sans vraiment parvenir à se procurer de grosses occasions de but. Mieux encore, les Béninois ont été contraints d'aborder la majeure partie de la seconde mi-temps à dix suite à l'expulsion de leur maitre à jouer, Sessegnon, à la 54' de jeu. Alors que l'arbitre a ajouté dix minutes de temps additionnel, les Verts ont donc été en supériorité numérique pendant 46 minutes. Cela ne leur a pourtant pas permis de revenir dans le match. L'entrejeu, un véritable casse-tête pour Belmadi Hier, le sélectionneur national a opéré quelques changements sur son milieu de terrain en alignant la paire Bentaleb – Guedioura dans la récupération. Feghouli a occupé le couloir droit tandis que Ghezzal en a pris le flanc gauche. Brahimi a été positionné dans l'axe, juste derrière le centre-avant, Belfodil. Après la pause, Belmadi a changé son dispositif tactique en optant pour une stratégie offensive avec l'entrée en cours de jeu du buteur, Bounedjah, en remplacement de Ghezzal. Voulant jouer l'attaque à outrance, Belmadi a, par la suite, fait entrer Mahrez à la place de Bentaleb, sacrifiant un milieu récupérateur au profit d'un ailier droit. Adam Ounas a remplacé Belfodil pour apporter plus de fraîcheur au compartiment offensif, mais en vain. Il faut dire qu'en plus des lacunes défensives, l'entrejeu des Verts a été une nouvelle fois pointé du doigt pour son manque de créativité. Le sélectionneur national va devoir se pencher sur ce point pour essayer de trouver les solutions qui s'imposent.