La victoire acquise avant-hier contre le Botswana aura été difficile à se dessiner tant les camarades du capitaine Sofiane Feghouli ont dû batailler dur pour asseoir leur succès sur un but de l'inévitable Youcef Belaïli en première période. Un avantage que les Verts ont valeureusement défendu jusqu'au bout signant ainsi leur deuxième succès dans ces éliminatoires de la CAN 2021. Pourtant, la préparation de cette rencontre n'aura pas été facile. L'état du terrain, le jeu malsain et viril des Botswanais ont été des détails que l'entraîneur national Djamel Belmadi devait gérer avant, pendant et même après le match. Chose maitrisée d'une main de maitre par le sélectionneur national, beaucoup plus aguerri à ce genre d'approches de matchs que ses vis-à-vis botswanais. L'intention de faire mal à ses joueurs l'a écœuré Depuis son intronisation à la barre technique, Djamel Belmadi ne s'est jamais plaint des conditions de jeu ou des méthodes peu orthodoxes pratiquées par ses adversaires sur le terrain, mais avant-hier, le sélectionneur était vraiment très déçu de la manière avec laquelle les joueurs botswanais se comportaient avec ses joueurs. Belmadi était vraiment choqué par cette volonté délibérée de faire mal à ses protégés. Perdre un match fait partie du football et cela ne semble pas avoir dérangé Belmadi, seulement le risque de voir l'un de ses joueurs se blesser grièvement dans un match joué sur un terrain pourri, l'avait écœuré à plus d'un titre. Ayant constaté les agressions caractérisées et non sanctionnées par l'arbitre de la rencontre, Djamel a trouvé les mots justes à la mi-temps, pour motiver ses joueurs et surtout leur montrer comment sortir indemnes de ce traquenard tendu par les Botswanais L'agression et la provocation, des pratiques démodées « En Afrique, un match n'est jamais gagné d'avance, il faut toujours mettre les ingrédients nécessaires pour s'imposer. » Tels sont les propos qui reviennent le plus dans les déclarations des entraineurs qui sont passés à la barre technique. Des choses qu'on a pu vérifier encore une fois à Gaborone contre une équipe botswanaise, il faut le dire, limitée techniquement, mais qui ne manque pas de méthodes extrasportives pour tenter de déstabiliser son adversaire. Il est vrai et on peut comprendre qu'accrocher le champion d'Afrique en titre est synonyme d'exploit sur lequel on peut s'appuyer pour construire l'avenir, mais user de manœuvres qui ne relèvent pas du football laissent plus d'un déconcertés. A commencer par cette volte-face des Botswanais qui ont accepté d'accorder une heure d'avance aux Verts pour effectuer leur unique et dernière séance d'entraînement d'avant-match sur la pelouse principale avant de changer d'avis dans le but, bien sûr, de perturber le bon déroulement de la préparation des Verts. Les joueurs de l'EN scandalisés par le comportement des Botswanais Le jeu viril avec l'intention de faire peur aux joueurs algériens, était aussi flagrant et malpropre de la part des capés du coach Adel Amrouche, et donc pas du tout apprécié par Belmadi, son staff, et ses joueurs. Ces derniers nous ont fait part après la rencontre qu'ils étaient vraiment scandalisés par les instructions données aux joueurs botswanais pour stopper les actions offensives des Verts dans ce match. Tour à tour, Mehdi Abeid, à la pause, et Mehdi Tahrat, en fin de rencontre, n'ont pas hésité à montrer leur mécontentement. Ils voulaient bien comprendre cette manière d'user du jeu dangereux pour stopper les Champions d'Afrique. Une conférence de presse qui aurait pu être plus chaude En fin de match, l'entraîneur du Botswana, l'Algérien Adel Amrouche a refusé de rejoindre son compatriote Djamel Belmadi à la conférence de presse d'après-match, préférant y envoyer l'assistante allemande pour parler de l'arbitrage et des fautes sifflées contre le Botswana. Son absence a surpris la délégation algérienne qui s'attendait peut-être à voir Amrouche présent pour s'expliquer. Mais, d'après nos sources, il a préféré éviter que les choses s'enveniment surtout que le climat était électrique entre les deux camps en fin de match. Moumen A.