"Pour nous les joueurs, le Mondial a débuté le jour où nous avons battu l'Egypte à Oum Dourmane." Tout d'abord, dites-nous comment se porte le groupe ? Je ne vous cache pas que cette question me paraît quelque peu bizarre, vu que les journalistes nous la posent à chaque fois. Il existe une excellente ambiance au sein du groupe et pas seulement en Afrique du Sud, mais depuis toujours. Nous avons le même groupe depuis pratiquement plus de deux ans. C'est dire qu'on se sent parfaitement bien entre nous. Satisfaits des conditions climatiques et d'hébergement ? Je pense que les responsables de la fédération nous ont choisi l'endroit adéquat de préparation. Nous sommes dans les meilleures conditions possibles. Pour ce qui est du climat, je le trouve assez clément. Aucun joueur ne s'en plaint. Avez-vous senti la pression augmenter dès votre arrivée en Afrique du Sud ? Pour nous les joueurs, le Mondial a débuté le jour où nous avons battu l'Egypte à Oum Dourmane. C'est aussi le cas pour l'ensemble des Algériens. Les équipes qualifiées nous voyaient comme étant un mondialiste. Depuis ce jour-là, on n'a pas arrêté d'y penser. Estimez-vous que le groupe est prêt pour dimanche ? Nous sommes dans une courbe ascendante, que ce soit sur le plan du jeu ou du côté des blessés. Nous avons débuté le stage il y a trois semaines avec plusieurs joueurs indisponibles. Et à moins de quatre jours du coup d'envoi du match face à la Slovénie, le groupe est au complet. Pour preuve, le dernier Yebda est fin prêt pour ce match. D'ici dimanche, tout sera OK. Mais le manque d'efficacité en attaque n'est toujours pas résolu… Ce n'est pas évident de jouer avec des absents. L'ossature de l'équipe a été beaucoup perturbée lors des matchs amicaux. Je pense que c'est la raison pour laquelle le sélectionneur essaye d'apporter des changements pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Le plus important reste la compétition officielle et non les matchs amicaux. A quand votre retour dans le onze de départ ? Il est clair que n'importe quel joueur qui arrive ici se met à la disposition du sélectionneur. C'est un rêve de jouer en tant que titulaire lors de ce Mondial. J'ai perdu ce statut lors du match amical face à l'Uruguay, car j'étais sans club. Cela m'a même coûté une absence à la CAN. Mais aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre et je m'en réjouis. Etes-vous prêt à mettre fin à la stérilité offensive ? Il n'existe aucun paramètre motivant que de jouer la Coupe du monde, encore plus en tant que titulaire. C'est le rêve de n'importe quel joueur de marquer lors de la plus prestigieuse compétition au monde. Il est clair que si le staff me choisit pour débuter le match, je serai doublement motivé pour marquer. Un mot sur le premier match face à la Slovénie… Je le considère tout simplement comme étant la clé du Mondial. Gagner ce premier match signifie beaucoup de choses pour nous, en attendant les Anglais et les Américains. Mais on préfère rester concentrés sur ce premier match avant de parler des deux autres. Nous sommes très motivés à l'idée de bien débuter ce Mondial. Avez-vous une idée sur votre adversaire ? Cela fait un bon bout de temps que le staff technique étudie les points forts et faibles de nos adversaires. Nous avons une meilleure idée à quelques jours du match. Mais il est clair qu'une équipe qui a éliminé la Russie n'est pas facile à négocier. Que pouvez-vous dire au peuple algérien qui attend beaucoup de vous ? On tâchera de le rendre fier et heureux, comme ce fut le cas le 18 novembre dernier. Nous savons que nous constituons l'espoir de tout un peuple, ce qui est une fierté pour nous. Ce qui est certain, c'est qu'on se donnera à fond pour les faire sortir une énième fois dans les rues.