«Zéro but au Mondial, il est un entraîneur nul.» Avec sa franchise habituelle, Djamel Amani, l'ex-milieu de terrain, champion d'Afrique avec l'Algérie en 1990, a bien voulu nous commenter le maintien de Rabah Saâdane à la barre technique. Sans détour, il réagit franchement à cette décision. «Si on maintient Saâdane avec son bilan négatif, cela voudra dire qu'on est en pleine dictature. Qu'est-ce qu'il a pu obtenir comme résultats cet entraîneur ? A-t-on gagné un match ? A-t-on marqué un but dans ce Mondial ? A-t-il convaincu quelqu'un ? Non, franchement, pourquoi on s'accroche à lui ? Toutes ses interrogations m'emmènent à conclure que si cette décision venait à être confirmée, ça serait un véritable désastre pour notre football.» «Zéro but au Mondial, il est un entraîneur nul» Poursuivant son entretien, l'ex-joueur du CR Belouizdad, Amani, avoue que le responsable de cette sortie sans gloire de l'Algérie dans ce Mondial est l'entraîneur Saâdane. «Le premier responsable de notre manque d'efficacité dans cette Coupe du monde est Rabah Saâdane et non pas les attaquants. C'est à cause de lui qu'on est à la tête des équipes qui n'ont pas inscrit le moindre but en Afrique du Sud. Est-il normal qu'une équipe connue pour son jeu spectaculaire et offensif comme l'Algérie termine la Coupe du monde sans marquer de but ?», s'est-il interrogé. «Il faut donner la chance à Benchikha et Madjer» Voulant savoir quel est l'entraîneur qu'il verrait bien diriger les Verts pour préparer les prochaines échéances, Djamel Amani rétorquera : «Sans hésiter, je vois bien Abdelhak Benchikha diriger l'Equipe nationale. C'est un entraîneur de métier qui possède une forte personnalité et qui a acquis une bonne expérience sur le banc. Il est en passe de réussir une grande carrière d'entraîneur. Rabah Madjer est aussi capable de prendre en main la sélection. De par sa maîtrise et ses connaissances en football, il peut facilement gérer ce groupe en place en sélection. Un duo Benchikha-Madjer serait encore meilleur. Quant à Saâdane, sa mission est terminée. Maintenant si on veut le garder, ils n'ont qu'à assumer leurs responsabilités.»