"La dernière sortie médiatique du président de la FAF à travers le site de MBC n'a pas été sans susciter les interrogations de nombreux observateurs." La dernière sortie médiatique du président de la Fédération algérienne de football à travers le site de MBC n'a pas été sans susciter les interrogations de nombreux observateurs. S'il a tranché sur une partie de l'identité du nouveau sélectionneur, «ce sera un Algérien », en laissant comprendre en même temps que la reconduite de Rabah Saâdane est encore d'actualité, il a été, en revanche, très ambigu sur les objectifs de la sélection nationale par rapport aux prochaines échéances, 2012 et 2013 notamment. «La qualification à la CAN 2012 est largement à notre portée et, de ce fait, il n'est pas nécessaire de faire appel à un étranger. Celle de 2013 est encore plus facile», explique Raouraoua pour justifier sa décision. Si l'on s'en tient à ses propos, l'on s'interroge automatiquement sur l'objectif réel de l'EN en 2012. Raouraoua parle de la qualification à la phase finale, mais ne dit mot sur l'objectif fixé au Gabon et en Guinée équatoriale. Si on va se rétracter et se contenter d'une participation «honorable», comme à chaque fois, on peut comprendre le raisonnement du président de la fédé. Mais si on y va pour la gagner, comme toute l'Algérie l'a «décidé», Raouraoua devrait bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision. Quel que soit le nom de celui qu'il désignera, il sera le premier responsable, et peut-être le seul, à assumer les conséquences en cas d'échec dans la mesure où il s'agira de son choix. S'il voit que Saâdane est en mesure de nous faire gagner la CAN 2012, qu'il l'assume. Et s'il voit qu'un autre entraîneur algérien est capable de récupérer la couronne de 1990, qu'il le désigne. Mais qu'il n'oublie surtout pas que l'Algérie ne doit plus revenir en arrière. Et 2014 ? Il y a autre chose qui est plus importante, la Coupe du monde 2014. Y a-t-on pensé ? Si on suit le raisonnement de Raouraoua, on peut compter sur un entraîneur algérien pour les échéances de 2012 et 2013, car, selon lui, la qualification est largement à la portée des Verts. Soit. Et si les choses deviennent plus sérieuses par la suite avec les qualifications pour le Mondial 2014, allons-nous revoir cette option ? En effet, ce qui est inquiétant dans cette dernière sortie médiatique du président de la FAF, c'est qu'on n'a pas l'impression d'avoir un grand projet pour l'Equipe nationale. Une vraie philosophie et un vrai projet de jeu avec des objectifs précis. C'est comme si on était dans un tournoi et qu'on se contentait de le gérer match par match. La rencontre amicale face au Gabon d'abord, puis le premier match des qualifications contre la Tanzanie, et ainsi de suite jusqu'à la fin des éliminatoires de 2012, de même pour celles de 2013. C'est là où semble s'arrêter le programme de l'EN. Après, c'est un peu le flou.