Les Egyptiens ont fait une escale de 6 heures à Tripoli. Pour le match de demain, ça promet d'être très chaud, que ce soit sur le terrain ou même dans les gradins. Sur le terrain, la bataille sera rude. Et pour cause, la RCA fera le maximum pour accrocher un mondialiste, après avoir tenu en échec le Maroc à Rabat, alors que l'Algérie est décidée à se racheter en remportant une victoire, après avoir concédé le nul à domicile à la Tanzanie. Ce ne sera donc pas une partie de plaisir pour les deux formations, même si les fans des Fauves se déplaceront en nombre pour pousser leur équipe vers la victoire. Il est certain qu'ils exerceront une pression terrible sur les coéquipiers de Bougherra qui n'auront aucune d'excuse, en cas de faux pas. L'on sait que les matches dans la lointaine Afrique sont de véritables expéditions, à cause de la chaleur, l'humidité, l'arbitrage qui pourrait être vicieux, des conditions d'hébergement catastrophiques. Mais l'Algérie, qui est classée parmi les 30 meilleures nations du monde, a un statut à défendre, contrairement aux Centrafricains qui se trouvent bien loin dans le classement FIFA. En outre, les Verts ont rallié Bangui directement à partir d'Alger à bord d'un avion spécial de la compagnie nationale Air Algérie. Cela dit, ils seront épargnés par la grosse fatigue. Les Egyptiens ont fait une escale de 6 heures à Tripoli Contrairement à l'Algérie, la sélection nationale égyptienne, qui affrontera son homologue du Niger, à Niamey, à l'occasion de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN, ont effectué le déplacement à bord d'un vol régulier de la compagnie nationale libyenne. Ces derniers ont dû faire une escale de six heures à l'aéroport international de Tripoli, avant de rallier Niamey. C'est dire que les autorités algériennes ont mis les gros moyens pour permettre à l'EN de réaliser un résultat probant, alors que la sélection égyptienne, triple championne d'Afrique, n'a pas bénéficié des mêmes privilèges. ------------------------ Ce sera un match d'hommes ! Le match est attendu avec impatience ici à Bangui où l'on ne parle que de cette empoignade, pourtant loin d'être décisive. Pour les Centrafricains, la qualification se jouera à l'occasion de ce second match face aux Algériens. On a déjà annoncé dans notre précédente édition que les Verts devront faire face à l'hostilité des Centrafricains. D'ailleurs, l'équipe du Buteur a échappé au lynchage à l'entrée du stade Barthelemy Bonganda. Des supporters déchaînés, une pelouse dans un piteux état, une forte chaleur, un taux d'humidité très élevé, un hôtel qui n'offre aucune commodité, la saleté, le manque d'eau minérale, des coupures de courant… Une chose est sûre, les Verts vivront l'enfer au stade de Bangui. Toutefois, un résultat positif ne relève pas du domaine de l'impossible, au vu de la différence de niveau entre les deux sélections. En somme, le match de demain sera celui des hommes, comme on dit en Algérie «match sebbat». Des Centrafricains trop agressifs… Les joueurs de la RCA sont trop agressifs. C'est ce qu'on a constaté au cours du match qu'ils ont disputé face au Maroc, à Rabat. Les attaquants des Lions de l'Atlas ont beaucoup souffert, notamment Merouane Chammakh. Par ailleurs, nous avons remarqué, à l'entraînement, que les joueurs de la RCA sont décidés à battre les Verts. Les coéquipiers de Anthar Yahia sont prévenus. … décidés à battre les Verts En discutant avec des joueurs de la RCA, nous avons constaté qu'ils sont décidés à gagner à tout prix. Les joueurs à qui nous nous sommes adressés se sont montrés très confiants. Salif Keita, le défenseur, nous dira : «Ce match se jouera à onze contre onze. On n'a pas peur de l'Algérie. Nous aussi sommes des joueurs de football comme les vôtres.» Ils comptent sur la pression de leur galerie Les Centrafricains ne comptent pas uniquement sur le terrain. A travers le comportement de leur public envers nous, nous avons constaté que la présence de leur galerie sera un atout de taille pour eux. Les fans des Fauves, fanatiques, exercent une pression terrible sur l'adversaire. Toutefois les nôtres, expérimentés qu'ils sont, sauront comment déjouer le plan du coach Accorsi. La majorité des joueurs ont déjà vécu une telle pression, il y a plus d'an et demi, en Zambie, à Chililabombwe. Il y a aussi le fait que le stade de Bangui ressemble beaucoup à celui de Tchaker de Blida. Il y a donc des paramètres qui joueront en faveur des Verts, demain à Bangui.