"A l'époque, le secret de notre réussite c'est t qu'on travaillait beaucoup et nous étions un groupe soudé, rien ne nous était impossible" La JSK va jouer le match retour de la Ligue des champions et l'équipe a deux buts à remonter pour se qualifier, une rencontre qui ressemble à celle que vous aviez disputée en 1984 face au Dynamo de Harare dans le cadre des quarts de finale, et vous aviez réussi à remonter un retard de deux buts et arracher la qualification aux penalties… Je me souviens de cette rencontre où nous avions perdu le match aller par deux buts à zéro à Harare, et on est parvenus à refaire notre retard comme vous le dites et gagner aux tirs au but. Vous étiez l'auteur de la première réalisation de votre équipe à la 13' et le suspense était présent jusqu'au bout… Ce match remontre à plus de vingt-cinq ans, sincèrement je croyais que c'était Bahbouh qui avait inscrit le premier but. On vous le confirme, vous étiez l'auteur du premier but… (Rires) Je ne me souviens pas, je sais que nous étions dans l'obligation de remonter deux buts, mais je sais que c'est Aouis (Allah Yarahmou) qui a inscrit le deuxième but mais sans me souvenir de la manière ; et je crois qu'on a gagné aux penaltys, trois à deux. Oui, la JSK a gagné par trois buts à deux lors de la série des tirs aux buts, à cette époque est-ce que vous aviez douté de votre capacité à remonter les deux buts ? A l'époque, le secret de notre réussite c'est t qu'on travaillait beaucoup et nous étions un groupe soudé, rien ne nous était impossible. On savait que notre tâche allait être difficile, mais on croyait toujours en nos capacités. La preuve nous avons remporté la Coupe d'Afrique en 1981 en réussissant un parcours sans faute. La JSK pouvait même gagner en 1984 la Coupe d'Afrique n'était l'arbitrage qui vous a fait perdre face au Zamalek… Sans hésiter, je dirais qu'on pouvait gagner la Coupe d'Afrique au match aller nous avons gagné par trois buts à un, avant de perdre au match retour par trois à zéro, si je me souviens bien. Et vous avez aussi inscrit un but au match aller… Pour ce but que j'ai inscrit je me rappelle très bien que la presse l'a qualifié d'exploit. Sur un corner de Fergani j'ai repris la balle d'une tête croisée qui a trompé le gardien du Zamalek, et c'était notre troisième but. Au match retour, alors qu'on avait largement les moyens de passer en finale, on a été victime d'un arbitrage scandaleux car au bout d'une demi heure il nous a expulsé injustement Baris qui était le poumon de l'équipe tout en accordant un penalty imaginaire à l'adversaire. Le scénario des Egyptiens a commencé dès notre arrivée au Caire où ils nous ont laissés plus de quatre heures à l'aéroport avant de nous envoyer le bus, une fois à l'hôtel nous avons eu d'autres surprises et à la veille du match ils ont organisé une soirée musicale au niveau de l'hôtel pour nous perturber. Le Zamalek a usé de tous les moyens pour nous déstabiliser, tout en s'assurant que l'arbitre allait être de son côté. Si on revient à ce match retour que la JSK disputera face au MTP Mazembe, pensez- vous que l'équipe à les moyens de se qualifier ? Croyez-moi, en football lorsqu'on veut on peut, si les joueurs veulent passer en finale ils peuvent le faire. Au match retour que nous avions joué face au Dynamo de Harare, on tenait à la qualification même si nous avions deux buts à remonter pour juste revenir à égalité, c'est ce qui a fait la différence. Aujourd'hui, je pense que la JSK a les moyens pour marquer plus de deux buts et passer en finale. Quel sont les conseils que vous pouvez donner aux joueur, car en 1984 vous aviez bien réussi à marquer le premier but en début de match, mais vous n'aviez réussi à remonter votre retard qu'en fin de partie, et les joueurs de la JSK risquent de se précipiter… En football, il faut savoir gérer la rencontre, et les joueurs ne doivent pas se précipiter, même si la JSK marque en début de match il ne faut pas que les joueurs tombent dans l'euphorie. On peut même encaisser un but, mais il faut rester serein sur le terrain et croire jusqu'au bout. Il se peut que l'adversaire optera pour une stratégie défensive, à ce moment les joueurs de la JSK doivent user de passes courtes et écarter le jeu sur les ailes. Et je suis persuadé que la JSK a les moyens de passer en finale.