L'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, n'est pas resté trop longtemps muet après sa démission de la tète de l'EN. L'ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane, n'est pas resté trop longtemps muet après sa démission de la tète de l'EN, suite au faux-pas concédé à domicile face à la modeste formation de la Tanzanie, le 3 septembre dernier. En effet, quelques semaines plus tard et après avoir digéré la terrible pression qu'il avait vécue, le Cheikh a aligné presque coup sur coup les sorties médiatiques, que ce soit par voie de presse écrite ou télévisuelle. N'ayant pas vraiment apprécié les critiques des médias et la bronca affichée à son encontre par les supporters algériens suite aux mauvais résultats qu'enregistrait la sélection depuis près d'un an maintenant, Saâdane a tenu à clarifier certaines choses et, surtout, à s'en laver les mains par rapport à cette terrible régression qu'aura connue l'EN ces derniers temps. D'emblée, l'ancien coach des Verts, précisera que, contrairement à ce qui a été dit, il a toujours maîtrisé le groupe et n'a marginalisé personne. Il avouera néanmoins que durant le Mondial, des dépassements sont survenus à cause du comportement de certains joueurs qui, dit-il, n'appréciaient pas la décision d'être sur le banc. Malgré les difficultés et les coups bas affirme-t-il, entrepris par certaines personnes proches de l'équipe qui voulaient à tout prix le pousser à quitter ses fonctions bien avant la Coupe du monde, il a tenu le coup jusqu'au bout et ce, pour le l'intérêt de l'équipe. Pour lui, avoir pris part au Mondial relevait déjà du miracle. Ainsi, et après s'être tu un certain temps et avoir pris durant longtemps la défense de ses anciens joueurs, voilà que Saâdane sort quelque peu de sa réserve pour endosser la responsabilité de l'échec du Mondial et celui d'après à certains joueurs professionnels. Le 3-5-2 à cause de Belhadj Invité par la chaîne Nessma TV, il y a deux semaines de cela, Rabah Saâdane n'a pas été tendre avec son ancien joueur, Nadir Belhadj, qu'il connaît très bien pourtant. En effet, et après l'avoir longtemps défendu, l'ancien premier responsable de la barre technique des Verts ne s'est pas empêché de critiquer ouvertement l'actuel arrière-gauche d'Es-Sadd, en affirmant que celui-ci ne savait pas défendre et que c'est principalement à cause de lui qu'il adoptait son fameux 3-5-2 décrié par les spécialistes. Une affirmation qui avait surpris plus d'un, car même si on donne raison à Saâdane quant à l'insuffisance défensive de Belhadj, il n'est cependant pas du tout concevable qu'un entraîneur modifie tout un schéma tactique à cause d'un défenseur qui ne sait pas défendre. Un Mesbah aurait certainement fait l'affaire et mis plus à l'aise le coach, mais cela ne fut pas le cas. Voulant connaître sa réaction, suite à cette déclaration, Nadir Belhadj qui s'est livré à nos confrères d'El Heddaf, s'est dit surpris et très étonné par les propos de son ancien entraineur et dira : «Si je ne sais pas défendre, alors pourquoi il me faisait jouer durant toutes ces années ?» Pourquoi avoir fait jouer Ghezzal face aux USA, alors qu'il nous avait égorgés ? Répondant à l'une de nos questions au sujet de l'élimination de l'EN dès le 1er tour du Mondial, alors qu'elle avait pourtant la possibilité d'atteindre les huitièmes de finale, si elle avait battu la Slovénie lors du premier match, Saâdane dira : «Ghezzal nous a égorgés dans ce match, à la suite de son expulsion 5 minutes seulement après son entrée. La boulette de Chaouchi n'a pas été le facteur décisif, car les gardiens de but peuvent commettre des erreurs. Les statistiques ont démontré que toutes les équipes qui ont terminé le match à 10 en Coupe du monde ont perdu, à l'exception de l'Uruguay qui a su préserver le nul face à la France en se cantonnant en défense.» Une réponse assez claire de Saâdane qui endosse presque l'entière responsabilité de l'échec des Verts en Afrique du Sud. Néanmoins, si réellement Ghezzal nous avait égorgés face à la Slovénie, pourquoi alors l'avoir fait jouer face aux USA à son retour de suspension ? Seul Saâdane pourra répondre à cette question. Une mise au point après le Mondial était nécessaire L'on se souvient qu'après le retour au pays de l'EN d'Afrique du Sud, la majorité des joueurs professionnels avaient rejoint leur domicile en Europe, sans qu'une réelle mise au point ne soit dressée par les responsables de la FAF, ni même par le sélectionneur, pour analyser le parcours de l'équipe durant cette Coupe du monde. Tout le monde est rentré à la maison et beaucoup de dossiers sont restées suspendus. Les différentes déclarations de Saâdane faites ces derniers temps demeurent inopportunes et sans réelles importance pour l'EN. Certaines choses auraient dû être dites bien avant que la situation ne se complique et certaines décisions devaient, elles aussi, être prises bien avant ce naufrage que connaît actuellement l'équipe. Saâdane était arrivé à bout et devait quitter son poste une fois le Mondial terminé, pour permettre à son successeur d'avoir un maximum de temps pour bien préparer les éliminatoires de la CAN 2012. Cela ne fut pas le cas et c'est Benchikha qui en paie les frais.