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Louisa Necib la Zidanette de France
Publié dans Le Buteur le 08 - 05 - 2009

«Quand je joue avec l'équipe de France, mon cœur reste aussi algérien»
La France a bien eu un Zidane, mais voilà qu'elle possède également une Zidanette. Il s'agit de Louisa Necib, meneur de jeu de l'Olympique Lyonnais et de l'équipe de France féminine. Comme son illustre aîné, elle est originaire de l'Algérie, elle est née à Marseille, elle est la footballeuse la plus spectaculaire en France et elle a une grande influence sur le jeu, en club comme en sélection. Comme quoi, la déperdition des talents algériens ne touche pas que les hommes. Il faut dire qu'en regardant Necib jouer sur un terrain, on voit clairement qu'il s'agit d'une artiste, un Brésilien au féminin. D'ailleurs, les observateurs estiment qu'elle est la seule capable de détrôner la Brésilienne Marta, considérée actuellement comme la meilleure footballeuse au monde.
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La France nous «pique» même nos filles !
Louisa Necib est en train de devenir un phénomène en France. Avec l'Olympique Lyonnais, elle a atteint cette saison les demi-finales de la Ligue des champions (oui, ça existe même chez les féminines !), se faisant éliminer par les Allemandes de Duisburg. C'est déjà suffisant pour qu'elle ait le statut de star. Cet été, la France comptera sur elle en Finlande pour mener les Bleues à l'Euro. Necib, c'est donc du costaud ! Cela explique que la France nous «pique» à présent même nos filles. Ce transfert footballistique devient problématique tant ce sont de véritables talents qui passent de l'autre côté de la Méditerranée.
Le Buteur est allé à la rencontre de Louisa Necib à Lyon. D'habitude réservée et loin des feux des médias, elle a accepté de répondre à nos questions, trop fière d'être interviewée par un journal de son pays d'origine.
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De quelles régions sont originaires vos parents ?
Mon papa de Biskra et ma maman d'Oran.
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Quels sont vos rapports avec l'Algérie ?
Malgré le fait que j'ai grandi ici en France, je n'oublie pas mes origines. Je n'oublie pas surtout d'où viennent mes parents. Malheureusement, je n'ai pas souvent l'occasion de retourner en Algérie. La dernière fois que j'y suis allée, c'était en décembre dernier…
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C'était avec votre club ?
Non, non, toute seule pour voir ma famille.
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Vous avez été à Biskra ou à Oran ?
J'ai été à Oran, chez la famille de ma mère. C'est là que je vais le plus souvent. Pour moi, en tout cas, ça fait toujours plaisir d'y retourner.
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Que vous disent vos cousins et cousines en Algérie, lorsqu'ils voient cette effervescence autour de vous dans les médias français ?
Là-bas, ils n'ont malheureusement pas trop l'occasion de me voir jouer. Non, ils sont contents tout simplement.
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Ils ont quand même un peu de fierté, pour tout ce que vous êtes en train de réaliser, non ?
Fierté ? Je n'en sais pas. En fait, quand je vais en Algérie, je n'en parle pas trop. Ils savent juste que je fais du football et c'est tout.
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Ils ne sont pas au courant des proportions que votre carrière est en train de prendre, depuis quelque temps ?
(Elle sourit) Non, non, ils n'en savent rien en fait. Ils n'ont pas trop l'occasion de voir nos matchs.
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Que représente l'Algérie à vos yeux ?
(Elle réfléchit deux secondes) Je dirai, la famille… mes origines… Pour moi, c'est une fierté d'être Algérienne aujourd'hui, oui ! Il n'y a pas de doute.
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On vous surnomme déjà la Zizou du football féminin. Qu'est-ce que cela vous fait-il d'être comparée à une légende comme Zidane ?
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C'est sûr que j'en suis fière. Mais dans un autre sens, je pense que la comparaison est un peu démesurée, car Zidane, ça reste Zidane tout de même ! Mais c'est sûr que je ne peux être que fière d'être comparée à quelqu'un comme Zidane.
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Quelles sont vos ambitions dans le football ? Devenir la meilleure joueuse du monde comme Zidane, justement ?
Non, pas pour l'instant. Ce qui m'intéresse, en ce moment, ce sont les objectifs collectifs plutôt. Je ne cherche pas à tirer la couverture vers moi. Ça ne me ressemble pas du tout. Je veux d'abord que mon équipe progresse et qu'elle réalise les objectifs qu'elle s'est tracés.
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Qu'est-ce que cela vous fait-il d'être entourée par un entraîneur d'origine algérienne comme vous, (Farid Benstiti, ndlr) et d'un président qui est plus Algérien que nous tous (Paul Piemontese est né et a grandi en Kabylie, ndlr) ?
D'abord, c'est une vraie fierté pour moi d'avoir un coach comme Farid Benstiti qui connaît très bien son métier et qui est en plus Algérien comme moi.
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Savez-vous qu'il a été international algérien au moins ?
Non, non, vous venez de me l'apprendre. C'est vrai ça ? (Elle se tourne vers Farid Benstiti qui acquiesce en rigolant). Et bien je suis contente pour lui. (Elle est très étonnée).
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Et pour le président ?
Pour monsieur Piemontese, par contre, je savais un peu qu'il avait des attaches avec l'Algérie, parce qu'il m'en parle souvent et avec une immense fierté.
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Qu'est-ce qu'il vous dit au juste ?
Qu'il aime énormément ce pays et qu'il a gardé beaucoup d'amis en Algérie. Monsieur Piemontese ne rate pas une occasion d'y retourner. On sent qu'il est très attaché à l'Algérie. Il n'y pas de doute, c'est un vrai Algérien.
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Quand vous jouez pour l'équipe de France, vous n'avez pas un petit regret de ne pas avoir joué pour l'Algérie, ou alors vous vous dites que, comme Zidane, le fait de jouer pour les Bleus, vous savez que vous représentez aussi tous les Algériens qui vivent comme vous en France ?
Non, je n'ai pas de regret de jouer en équipe de France, parce que je suis née en France et c'est aussi mon pays. Vous savez, j'ai un cœur tellement grand, qu'il peut contenir l'amour de mes deux pays : la France et l'Algérie. Je ne saurais choisir entre les deux, comme pour mes parents. Quand je joue en équipe de France, il n'y a pas de doute que mon cœur reste aussi algérien.
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Un petit coucou pour la famille en Algérie ?
Oui, je voudrais dire un grand bonjour à la famille de ma mère à Oran qui s'appelle Aziz et les Necib de Biskra.
Entretien réalisé à Lyon par
Nacym Djender


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