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Bourahli : «Belhout a menti aux supporters en leur disant que j'avais refusé de jouer contre le Mouloudia et Blida»
Publié dans Le Buteur le 01 - 02 - 2011

«Tous ceux qui ont joué à l'ESS sont accueillis avec des fleurs sauf Bourahli qui est accueilli par des insultes»
« Saâdane a réussi là où Belhout a échoué, le côté psychologique »
Après une saison à l'USMA, vous êtes revenu à Sétif en 2005…
A l'été 2005, la direction de l'Entente songeait à jouer les titres en recrutant Mezaïr, El Hadi Adel, Maïza, Defnoun entre autres. Lorsque Serrar m'a contacté, j'ai été emballé, sachant que le club possédait les moyens de sa politique.
Mais comment avez-vous fait pour partir, sachant que vous avez signé pour deux ans à l'USMA ?
A cette époque, on signait une demande de licence qui contenait en même temps la durée du contrat avec le club. Mais une loi de la FIFA stipulait que le joueur qui signe une licence sans contrat est considéré comme joueur amateur, libre de tout engagement de ce fait. Ce que j'ai confirmé avec Raouraoua. Serrar s'est renseigné de son côté au niveau de la Ligue, et c'est comme ça que j'ai signé à l'Entente et commencé l'entraînement au 8-Mai avec Mezaïr.
Malgré l'armada des joueurs recrutés, ça n'a pas marché comme souhaité lors de la phase aller, pourquoi ?
Avec tout mon respect pour l'entraîneur Hocine Zekri, l'équipe était trop grande pour lui. Il nous fallait un entraîneur de renom. Les problèmes avaient commencé déjà lors du stage effectué avec lui à Vichy en France.
Et ça a commencé avec vous…
Il a voulu appliquer la discipline avec moi et pas les autres. Vous étiez vous-même présent lors de ce stage que vous avez couvert pour votre journal. Ce n'est pas une préparation qu'on faisait, on était comme des touristes. Je faisais avec certains joueurs des séances supplémentaires. La preuve, au début de la saison j'étais le meilleur joueur sur le terrain et derrière la plupart des buts qu'on a marqués. Après 7 journées, l'équipe n'était pas au top, Zekri a quitté le club.
Avec l'arrivée de Belhout, la situation s'est amélioré quelque peu, n'est-ce pas ?
Belhout a trouvé de bons joueurs en place, il a amélioré le côté physique. Les résultats se sont nettement améliorés lors de la phase retour, surtout avec la venue du milieu Benaounès. On pratiquait du bon football, on a terminé quatrième et assuré une participation en Coupe arabe.
L'Entente a raté l'occasion de remporter la Coupe en se faisant éliminer en quart contre le Mouloudia à Bouira. Vous étiez sur le banc, que s'est-il passé ?
Avant le match du Mouloudia, j'avais un rendez-vous avec Serrar avant d'affronter le CSC en championnat. Un match décisif. On jouait pour une place qualificative à la Coupe arabe, alors que le CSC avait besoin de gagner pour éviter la relégation. Il y avait une rumeur disant que l'ESS allait lever le pied, et que j'allais faciliter la tâche au CSC où j'avais déjà joué.
Et quel est le rapport avec le match de Coupe contre le Mouloudia ?
Je devais empocher ma deuxième tranche de prime de signature, et j'avais besoin d'argent. Serrar m'avait dit qu'il me donnerait 50 millions juste après le match du CSC. J'ai joué et j'ai été derrière les deux buts du match, et fait taire toutes les rumeurs, mais à la fin du match, je n'ai trouvé aucun dirigeant. Ils avaient éteint leurs portables et s'étaient éclipsés. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas joué contre le Mouloudia.
Mais vous ne vous êtes pas entraîné après le match du CSC ?
Après ce match, on avait deux semaines avant d'affronter le Mouloudia. Tout le monde a bénéficié de trois jours de repos, et la reprise a coïncidé avec le décès du père de Serrar, que Dieu ait son âme. J'ai raté deux séances avant de réintégrer le groupe. Mais certains m'ont diffamé auprès de Belhout, qui m'avait annoncé qu'il ne me ferait pas jouer contre le Mouloudia.
Et quelle a été votre réaction ?
Je me suis soumis à sa décision, car ceux qui l'ont influencé s'attendaient à une réaction négative de ma part, pour me faire porter le chapeau en cas d'échec. Croyez bien que même les joueurs du Mouloudia étaient contents d'apprendre que j'étais sur le banc. On a perdu 2-1, et j'ai été incorporé alors qu'on était menés 2-0. Ce que je n'accepte pas, par contre, c'est ce que Belhout avait raconté aux supporters à mon sujet.
Qu'est-ce qu'il a dit ?
Les supporters étaient choqués par cette élimination, et ils sont allés demander des explications à Belhout sur ma non participation alors que j'étais connu pour être le bourreau du Mouloudia. Il leur a répondu que c'est Bourahli qui a demandé à ne pas jouer. Il aurait dû dire la vérité.
En 2006, l'équipe s'est renforcée et s'est retrouvée leader du groupe pour la première fois depuis des années…
On a effectué du bon travail lors du stage de Tunisie. Personnellement j'ai réalisé une saison exceptionnelle où j'ai marqué 16 buts. Je pense que je suis le meilleur buteur légitime, car Berguiga et Messaoud ont marqué plusieurs buts sur penaltys, contrairement à moi.
L'Entente a réalisé une série de 7 victoires d'affilée, dont cinq à l'extérieur, et vous avez marqué un but extraordinaire à Tizi Ouzou…
C'est un but à l'instinct, lorsque Gaouaoui est tombé j'ai croisé le ballon qui est allé tout doucement mourir au fond des filets.
Vous préfériez le but contre Lezzoum ou celui contre Gaouaoui ?
Celui de Lezzoum, et vient ensuite le but que j'ai marqué avec l'USMA face à l'Espérance contre le gardien ivoirien Jean Jaques Tizié au 5-Juillet sur une talonnade.
Vous avez entamé la Coupe arabe par une défaite au Soudan 2-0, croyiez-vous à ce moment à une consécration finale ?
On a perdu au Soudan contre Al Merrikh, qui avait les moyens de nous mettre un 8-0, si ses joueurs avaient fait preuve de plus d'efficacité, bien que leur deuxième but soit venu sur un penalty qui n'était pas valable. El Merrikh était la meilleure équipe qu'on a affrontée.
Vous n'avez pas participé au match retour remporté par l'Entente (3-0), que s'est-il passé ?
Les joueurs étaient déterminés et ont gagné en confiance lors de cette rencontre. En ce qui me concerne, j'avais soulevé une table à la maison, et non pas un frigidaire. Des douleurs au dos m'ont empêché de jouer et m'ont éloigné pendant 20 jours de la compétition.
L'Ivoirien Adiko s'est illustré lors de ce match, et a déclaré que c'était vous qui l'aviez aidé à ses débuts…
Oui, il a connu un début difficile. Lors du stage de Tunisie, j'ai vu qu'il était pétri de qualités, je l'ai aidé surtout par rapport aux supporters. Il jouait sur du gazon et s'était retrouvé sur du tartan. J'ai de l'expérience dans ce domaine, car c'est la même chose qui est arrivée à Diallo à l'USMA. Adiko est l'un des meilleurs joueurs africains qui ont joué chez nous. Il est devenu une pièce maîtresse dans l'équipe.
Quand avez-vous été convaincu que vous alliez gagner le titre de champion ?
Avant, on avait une bonne équipe mais sans moyens. Cette saison-là, les moyens existaient. Lors des déplacements, Sadi nous préparait tout avant notre arrivée. Les joueurs étaient tous costumés, l'équipe se portait bien financièrement, il n'y avait pas de retard dans le paiement des primes de matchs. Les supporters jouaient leur rôle convenablement et se déplaçaient en dehors de Sétif. J'étais convaincu que nous allions jouer le titre.
Et pour la Coupe arabe, c'est contre Ittihad Djeddah, que vous avez été persuadé de gagner le titre ?
Non, c'était contre Al Merrikh. Ce n'est pas évident de renverser un score de 0-2 et gagner 3-0. La victoire de Djeddah (4-1) a renforcé notre sentiment de pouvoir remporter le trophée.
Vous avez marqué le troisième but, et on avait comme l'impression que vous communiquiez par des signes avec Hadj-Aïssa…
Tout à fait, je lui ai fait signe de la main et il m'a répondu de la même manière avant de me donner une passe en profondeur, j'étais seul devant le gardien, et de l'extérieur j'ai logé le ballon dans le côté opposé. Il est tellement facile de jouer devant des joueurs comme Hadj Aïssa et Amirat.
En évoquant Amirat, c'est un joueur que l'ESS a perdu, n'est-ce pas ?
Oui, c'est un grand joueur et fils de bonne famille. La direction du club l'a sacrifié. Je le dis haut et fort, la direction n'a pas fait son devoir envers lui et l'a laissé tomber après la blessure. Il s'est blessé lors de ce match contre Djeddah où il a été le meilleur joueur sur le terrain.
Et vous avez marqué lors du match retour également, n'est-ce pas ?
On a joué devant Djeddah dans des conditions spéciales. Al Ittihad a tout fait pour nous battre, la rentrée au stade était gratuite par exemple, et on a été bombardés de jets de bouteilles. Mon but nous a permis de nous qualifier, même si je dois reconnaître que j'étais en position de hors-jeu.
L'Entente n'a pas gagné pendant huit journées en milieu de saison, et on a commencé à parler d'un complot contre Belhout…
Les choses se déroulaient normalement et tout le monde faisait son travail. Mais Belhout a commencé à créer des problèmes. Il sortait dans la rue et disait «Bourahli veut ma tête». Alors, qu'il sache que je n'ai jamais essayé de comploter contre un joueur ou un entraîneur, car tout simplement, et je le dis avec modestie, je sais jouer au ballon. Je n'ai pas besoin de telles manœuvres pour gagner ma place dans l'équipe.
Et quel a été le premier incident entre vous ?
Après le nul concédé contre le club koweïtien à Sétif, Belhout m'avait annoncé qu'il allait me ménager pour le match d'après contre Blida, et je n'ai rien dit. Après la défaite à Blida (2-1), les supporters l'ont interpellé sur le parking sur mon absence dans l'équipe. Et il leur avait dit que c'était moi qui refusais de jouer. Certains membres du bureau qui étaient sur place l'ont remis à sa place en lui disant : «Vous ne l'avez pas convoqué, pourquoi mentir ?».
Et pourquoi Belhout vous considérait-il comme un rebelle ?
Je ne le sais pas, peut-être parce que je n'entretiens aucun rapport avec lui en dehors du terrain. Le problème de Belhout, c'est qu'il parle beaucoup dans la rue et ébruite les secrets de l'équipe et même ceux du vestiaire.
Qu'est-ce qui n'a pas marché avec Belhout pendant huit journées ?
C'est lui le problème, il doutait de l'entourage, des joueurs, sans aucune raison. Toujours le même travail, le même discours, les joueurs ne pouvaient plus assimiler, il fallait un changement pour provoquer le déclic. C'est ce qui s'est passé avec Saâdane.
La venue de Saâdane était donc bénéfique pour l'équipe…
D'abord, il faut dire que Belhout a eu sa chance, il est rare en Algérie qu'un club soit patient avec un entraîneur pendant huit matches d'affilée sans victoire. Saâdane, par contre, est un grand entraîneur, il a simplifié les choses et, surtout, il ne s'attablait pas dans les cafés de la ville. Il ne laissait personne l'influencer.
Et quand avez-vous renoué avec la confiance et l'espoir de consécration ?
On a commencé par un nul à Bologhine contre l'USMA où la FAF a désigné un arbitre tunisien. Si l'USMA avait gagné ce match, elle aurait occupé la première place. On a gagné ensuite contre Chelghoum-Laïd en Coupe, et nous sommes revenus avec une victoire du Koweït, qui nous a remis en confiance et gardé nos chances de qualification intactes. Franchement, je crois que l'effectif 2006/2007 a fourni la meilleure équipe de l'Entente des deux dernières décennies. On était solidaires. Les primes de matches étaient distribuées à 25 joueurs.
D'aucuns pensent que le match contre Ahly Djeddah était le plus difficile…
C'était un match difficile. On a perdu (1-0) à l'aller, Hadj Aïssa et moi n'avons pas joué à cause de blessures. Au retour, la pression était terrible. Alors qu'on était à l'hôtel, on avait appris que le stade était rempli 6 heures avant le coup d'envoi. On a réussi à marquer le premier but grâce à Derradj, le public a continué de nous soutenir sans nous mettre la pression jusqu'à ce que Adiko ajoute un second but dans le temps additionnel. La joie était indescriptible, l'Entente décrochait son billet pour animer une finale après une longue période de disette.
Lors de la finale contre Al Fayçali, vous n'avez pas joué le match aller, comment avez-vous vécu cette rencontre ?
J'ai été opéré du ménisque, et je savais que le match le plus important se jouerait à Amman. J'étais sur le banc à côté de Saâdane, et malgré le score (1-1), j'étais confiant de repartir de Jordanie avec le trophée. Certains joueurs étaient abattus dans les vestiaires, moi je mangeais des gâteaux car c'était l'anniversaire de Saâdane, et j'avais dit aux joueurs en présence du wali, Noureddine Bedoui, que je salue à l'occasion : « Mangez, nous allons gagner en Jordanie ». Ce qui les a rassuré quelque peu.
Et comment avez-vous préparé le match retour ?
Saâdane savait comment gérer cette situation difficile en mettant les joueurs à l'aise. Il nous a demandé de nous concentrer sur les deux matches du championnat contre le WAT et le NAHD, que nous avons gagnés à Sétif. Saâdane a réussi là où Belhout a échoué, à savoir le volet psychologique.
Votre déplacement en Jordanie une semaine avant le match vous a éloigné de la pression de Sétif, n'est-ce pas ?
Les déplacements étaient bien préparés par la direction, de manière professionnelle. Sadi préparait tout, et c'était le cas aussi pour notre match de la finale en Jordanie. On n'a manqué de rien pendant une semaine, il n'y avait pas de raison de ne pas revenir avec le trophée.
Touil avait marqué le but de la victoire à la fin de la première mi-temps, quel était votre sentiment ?
On a joué l'offensive dès l'entame du match. On était trois attaquants, Touil, Derradj et moi, car le nul vierge ne nous arrangeait pas. Le but marqué par Touil a renforcé nos chances, car on a rejoint les vestiaires avec le score à notre avantage.
Comment expliquez-vous la titularisation de Touil alors qu'il n'avait marqué que deux buts contre le CABBA et le WAT ?
Cela signifie que Saâdane connaît la valeur des joueurs, il a choisi Touil au moment opportun, il savait que c'est un joueur des grands défis, qui a souffert de la marginalisation avec Belhout, au point où je suis allé voir Belhout à son sujet.
Quand ?
En Jordanie, lors de la phase des poules. Je lui ai dit que j'acceptais de jouer à l'extérieur s'il faisait jouer Farid Touil à domicile. J'avais privilégié l'intérêt de l'équipe pour ne pas sacrifier un grand attaquant. Mais Belhout ne connaissait pas sa valeur comme c'était le cas aussi avec Lemouchia.
Saâdane connaît donc la valeur de Touil…
Absolument. Sinon il ne l'aurait pas titularisé en dépit des difficultés qu'il a vécues dans la phase retour, car le club voulait le libérer avec Herkas et Nahnah. Touil n'est pas parti à El Eulma, comme si le sort a voulu qu'il soit derrière le but le plus cher de la saison pour l'Entente. Je crois que ce but est une justice divine contre la hogra de Belhout.
Vous avez eu l'honneur de soulever le premier trophée de Coupe arabe de l'Entente. Quel était votre sentiment ?
C'était spécial pour moi, il s'agissait du premier titre que je gagnais avec l'Entente. J'avais eu déjà des titres avec l'USMA et le CSC, mais la joie de ce titre était spéciale. Tout le peuple algérien nous attendait. C'était le meilleur cadeau de toute ma carrière. J'étais surtout content de présenter la Coupe à notre retour au pays en ma qualité de capitaine d'équipe. Il y avait une ambiance indescriptible partout, à l'aéroport, au stade du 8-Mai, au siège de la wilaya. Les supporters nous ont réservé un accueil digne des équipes italiennes ou des pays d'Amérique latine.
Et vous avez terminé la saison par le titre de champion…
C'était difficile avec le report de plusieurs matches à cause de notre participation en Coupe arabe, et la JSK nous a rejoints au classement. Je pense que le point qui nous a sauvés est celui arraché à Kouba contre le Mouloudia. Et nous avions gagné à Blida (1-0) où nous nous sommes adjugés le titre de champion. C'était mon dernier match sous les couleurs de l'Entente.
Votre départ en 2007 était une surprise…
Non, c'était un coup préparé.
Comment ça ?
Les gens qui dirigeaient l'Entente ne voulaient pas que Bourahli soit dans l'équipe. J'étais en fin de contrat et je n'ai pas trouvé de terrain d'entente avec eux, ou plutôt ils ont tout fait pour qu'on ne trouve pas d'accord et que je parte à l'USMA.
Comment vous a-t-on obligé à partir ?
Le président du club avait déjà entamé les négociations avec certains joueurs avant moi. Quand mon tour est arrivé, je voulais savoir comment un défenseur négociait sa prime entre 1 milliard et 1,2 milliard alors qu'on me proposait entre 600 et 800 millions, à moi un attaquant. Ils l'ont fait exprès pour me faire quitter l'ESS, ce que j'ai fait.
Et vous êtes parti à l'USMA, comme de coutume…
L'Entente est ma maison, et l'USMA c'est aussi chez moi, surtout qu'il y avait une confiance mutuelle entre Allik et moi. Je suis revenu à l'USMA, qui était concerné par la Coupe arabe, et parce que c'est le premier club qui m'avait contacté.
La façon avec laquelle vous avez quitté l'Entente vous a touché, n'est-ce pas ?
Les gens et les dirigeants de l'Entente doivent tous comprendre une chose, que l'histoire est indélébile. Le public algérien, les joueurs, les entraîneurs, les responsables de l'ESS, Serrar à leur tête, savent tous que Bourahli a été le meilleur attaquant en Algérie pendant plus d'une décennie. J'étais plus âgé que certains joueurs, mais mon rendement sur le terrain était meilleur que le leur, et ils le savent, mais ils ne le disent pas.
Vous avez joué contre l'Entente à Sétif, vous avez marqué un but et l'arbitre vous a privé d'un deuxième, qu'est-ce que vous retenez de ce match ?
L'arbitre m'a privé effectivement d'un deuxième but après que Laïfaoui est tombé seul. Mes sentiments étaient différents cette fois-ci.
Comment cela ?
La direction de l'Entente se focalisait uniquement sur Bourahli. A ce propos, je voudrais éclaircir un point.
Lequel ?
Les joueurs qui sont passés par Sétif, lorsqu'ils reviennent au 8-Mai, sont accueillis avec des fleurs. C'était le cas de Touil avec le Mouloudia, Maïza avec Annaba, Hadjaoui avec la JSK et Benchaïra avec le CABBA. Tout le monde entre sous les applaudissements sauf Bourahli. Je suis le joueur peut-être qui a laissé son empreinte dans le club plus que les autres, mais je suis accueilli avec des insultes.
C'est peut-être par amour des supporters, qui ne voulaient pas vous voir porter un autre maillot que celui de l'Entente…
Si la direction du club n'avait pas une certaine haine pour moi, elle m'aurait accueilli avec des fleurs et non pas m'envoyer des gens pour m'insulter et influencer les autres supporters.
Vous avez été touché par l'accueil lors du match ESS-USMA…
Tout à fait, je suis un enfant du club où j'ai laissé mon empreinte, et on venait m'insulter avec violence lors du match de l'USMA… Même les joueurs de l'USMA étaient étonnés d'un tel accueil réservé à un joueur qui avait brandi quelques mois auparavant le trophée de la Coupe arabe.
Vous avez joué la Coupe arabe avec l'USMA, mais vous avez été éliminés après deux défaites à Bologhine…
On n'avait pas une équipe capable de jouer la Coupe arabe. On a raté l'occasion de se qualifier en Syrie où on n'a pas pu battre Al Taliâa, qui a joué en infériorité numérique pendant plus d'une mi-temps.
Mais vous auriez pu vous qualifier si vous aviez empoché un seul point lors des deux matches perdus à Bologhine…
On a perdu contre Al Taliâa et Al Djaïch Al Misri. Allik a pleuré dans le dernier match. Je ne sais pas ce qui nous est arrivé. On avait gagné contre une équipe plus forte, à savoir le WA Casablanca, qui a atteint la finale, et perdu contre deux équipes modestes.


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