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Bourahli : «Celui qui n'a pas participé aux derbys MCA-USMA et CSC-MOC n'a pas joué au foot en Algérie»
Publié dans Le Buteur le 30 - 01 - 2011

«Je n'ai pas joué les deux matchs entre le CSC et l'USMA en 1996 et 97 sachant qu'ils allaient être arrangés»
Dans cette 2e partie, Issad Bourahli nous raconte comment il a rejoint le CSC avec qui il a gagné le premier titre de sa carrière, son passage éclair au Mouloudia d'Alger, avant de retourner à Sétif en 1998. Il nous parle de sa relation avec le président du CSC, Soussou Boulahbib, qui a été emprisonné par la suite, des «Sanafir», qu'il considère comme le meilleur public d'Algérie et plein d'autres choses.
Ne pensez-vous pas que l'USMAB doit son accession aux coulisses devant le manque d'expérience de la direction de l'ESS de l'époque ?
La direction du club se composait de Yazid Kairouani, président du CSA, et Abdelhakim, président de section. C'était la première saison de Serrar comme gestionnaire. Aïn Beïda était plus forte dans les coulisses, même l'ex-président de l'US Chaouia a déclaré dans votre journal qu'il a aidé l'USMAB dans pas moins de huit matchs arrangés. J'ai rencontré Yahi à Constantine, en marge d'un match, et m'a assuré que l'ESS n'accédera pas.
Vous avez marqué un joli but cette saison-là, vous vous en souvenez ?
Vous faites allusion au but contre le CRA Constantine. C'était un joli but. On était menés au score (1-0) en première mi-temps, et j'ai égalisé sur un retourné acrobatique après trois tentatives du même genre. C'était un but extraordinaire, malheureusement il n'y avait pas de caméra de télévision ce jour-là. Bien qu'un caméraman professionnel, Djamel Kerache, ait filmé l'action, et que je salue à l'occasion.
La saison 1994-95 s'est achevée sans que l'ESS ne retrouve la Division 1, et vous avez rejoint le CSC, comment s'est déroulé ce départ ?
J'étais dans la catégorie des Espoirs (21 ans), le président du CSC est venu à Sétif pour discuter avec Serrar de ma lettre de libération. Ils ont convenu que je rejoigne le CSC sous forme de prêt, mais la direction du CSC a exploité un article dans les règlements, pour me qualifier définitivement dans leur équipe.
De quel article s'agit-il ?
Il y avait un article stipulant qu'un joueur qui fait des études dans une ville située à plus de 80 km de sa ville d'origine est systématiquement libre de tout engagement, s'il décide d'intégrer le club de la ville où il poursuit ses études.
Mais vous n'êtes pas parti à Constantine pour des études…
Eh oui, c'est ça les coulisses ! La direction du CSC m'a inscrit à l'Institut des sports en tant qu'étudiant, et du moment que Constantine se trouve à plus de 125 km de Sétif, j'ai été qualifié au CSC le plus normalement du monde. La direction du CSC avait beaucoup d'expérience dans le domaine juridique.
Et vous vous êtes retrouvé en train de jouer devant 50 000 spectateurs…
Ce n'est pas facile de jouer devant autant de monde, d'autant plus que lors de ma promotion en équipe première à l'Entente, les supporters ont fui les gradins. L'affluence atteignait au maximum 15 000 supporters. Je me suis retrouvé à Constantine devant 50 000 supporters dans les matches et pas moins de 10 000 aux séances d'entraînement. Je me souviens que lors de la rencontre de coupe contre le MCO, qui s'est jouée à Constantine, il y avait 83 000 supporters. Une affluence record que je n'ai jamais vue.
Votre recrutement a coïncidé avec l'arrivée Mansour Hadj au CSC, c'était un avantage pour vous, n'est-ce pas ?
Oui, il me connaissait avant et m'a beaucoup aidé. J'ai souffert d'une blessure qui m'a éloigné des terrains pendant environ trois mois au point où les membres de la direction du club voulaient me rendre mes papiers et me voir partir. Une seule personne s'est montrée solidaire avec moi.
Qui était-ce ?
Le président Soussou Boulahbib, qui s'est opposé aux membres de la direction qui voulaient me libérer. Il tenait à ce que je reste, quitte à me payer de sa poche, alors que ma blessure des ligaments du genou était grave. Il a assumé seul la responsabilité de me garder.
C'était une saison difficile pour vous…
Je me suis retrouvé avec Haloui, Matem, Kaoua, Boulfelfel et Boudmagh, et lors de cette saison 1995/96, je n'ai pas beaucoup joué à cause de cette blessure. Mais c'est le noyau de l'équipe qui a gagné le titre la saison d'après avec le recrutement de Amrane et Benamara, entre autres. C'est une saison exceptionnelle.
Vous avez bien débuté le match, et suite à votre victoire contre le MOC, vous vous êtes retrouvés à la première place…
On possédait une bonne équipe composée des Bounaâs, Kaoua, Khiat, Chena et les autres déjà cités. On a dominé le championnat et battu le MOC en match aller (2-1). C'était un beau match lors duquel j'ai marqué le deuxième but de mon équipe suite à un joli lob.
Il y avait une ambiance exceptionnelle lors de cette rencontre, n'est-ce pas ?
J'ai joué durant plus de 17 ans dans le haut niveau entre l'ESS, le CSC, le Mouloudia et l'USMA, et je crois que celui qui n'a pas joué le derby de la capitale ou celui de Constantine, c'est comme s'il n'avait pas joué au football en Algérie. Et je parle des vrais derbys à la fin des années 1990 et le début du troisième millénaire. On a comme l'impression que les derbys actuels se jouent dans des stades sanctionnés par le public, non pas par la Ligue.
On dit que c'est le dernier derby non arrangé entre le MOC et le CSC, car depuis, ce sont les autorités qui décident du résultat…
Je crois que même le match retour n'a pas été arrangé, du moment que chacune des deux équipes avait besoin des points de la victoire. Nous, pour le titre et le MOC, pour éviter la relégation. Bien qu'il se soit terminé sur le score de 0-0, le match s'est joué proprement sur le terrain. Mais on a commencé à spéculer lors des saisons d'après, et le derby constantinois a perdu de sa verve.
Vous avez réalisé un bon parcours, mais le MCO a failli vous coiffer au poteau, que s'est-il passé ?
On avait une avance de 9 points sur le MCO, et c'est là que les problèmes ont surgi entre le président Soussou et l'entraîneur Henkouche, ce qui s'est répercuté négativement sur les joueurs. Laouar a pris la relève en tant qu'entraîneur, et on s'est retrouvés dans la même position que le MCO avec un avantage au goal-average pour les Oranais à deux journées de la fin. Heureusement pour nous que le WAT a imposé le nul au MCO à Tlemcen, alors qu'ils n'avaient rien à perdre. Nous, on a joué à Bologhine contre l'USMA, qui avait une dette envers nous, car on leur a offert le championnat en leur donnant le match au stade Hamlaoui en 1996. Ils nous ont rendu la pareille la saison d'après.
Le renoncement au quart de finale de la Coupe fait-il partie de l'affaire du match arrangé en championnat ?
Ils ont trouvé un subterfuge pour ne pas jouer, et je ne sais rien de l'arrangement du match. Je n'ai pas participé au match arrangé au stade Hamlaoui remporté par l'USMA, et lorsqu'on a donné le championnat au CSC à Bologhine, je n'ai pas joué aussi.
Pourquoi ?
Je n'ai pas participé à la rencontre de 1996, j'ai simulé un problème pour ne pas jouer ce match que je savais truqué. Idem pour le match de Bologhine, qui était aussi arrangé, mais je voudrais préciser une chose.
Allez-y…
Le CSC était le plus fort et méritait de gagner le titre. Ce sont les problèmes internes du club qui ont permis au MCO de nous rattraper, alors que la rivalité a commencé avec le Mouloudia au début de saison, mais qui a compromis ses chances après sa défaite à Bologhine contre la JSK (5-2). Le MCO est revenu de loin et a failli nous chiper le titre dans les trois dernières journées de championnat.
Comment les «Sanafir» ont-ils vécu leur titre ?
Personnellement, j'étais très heureux, car il s'agissait de mon premier titre. La joie des supporters du CSC était spéciale du moment qu'il est intervenu après une longue période de disette. Ce championnat a été gagné, 99 ans après la création du club. Voir Constantine le jour de la consécration et la semaine d'après, c'était exceptionnel. Il y avait une belle ambiance chez un public qui est unique en Algérie.
Franchement, que pensez-vous des supporters du CSC, et de cette étiquette d'indomptable qui lui a été collée à partir des années 1980 ?
Je le dis par conviction, il n'y a pas de supporters plus fidèles à leur équipe en Algérie que ceux du CSC. Peu importe celui qui dirige l'équipe, le plus important c'est qu'elle marche comme il se doit, même si c'est un fou qui est à la tête du club. Ce ne sont pas les personnes qui leur importent, mais ils aiment les couleurs du club.
En dépit des problèmes vécus en 1997, notamment avec l'emprisonnement de Soussou, vous avez failli remporter un deuxième titre d'affilée…
En dépit de ces problèmes et notre défaite par forfait contre le MOC et la défalcation d'un point dans le premier match de la saison, on est revenus en force, et on a failli terminer premiers de notre groupe et jouer le match d'appui contre l'USMA, champion de l'autre groupe. Le nul concédé à domicile contre l'US Chaouia (0-0) a faussé tous les calculs. L'USMH a profité d'une décision de la Ligue de faire rejouer le match CRB-USMH comptant pour la première journée, des mois après, et remporté par le CRB sur tapis vert.
Vous avez perdu (1-0) contre l'USMH dans un match houleux…
Oui, j'ai joué ce match, et le stade de Mohammadia s'est avéré très exigu pour abriter un match entre deux équipes qui jouaient le titre. Ils nous ont un peu brutalisés, il y avait une marée humaine sur la main courante qui a envahi le terrain, après que l'arbitre eut accordé un penalty à leur équipe.
Est-ce qu'on vous a frappé, vous ?
Franchement non, les joueurs de l'USMH se sont approchés de moi et m'ont conseillé de me tenir à l'écart. Je pense que cela est dû peut-être aux relations exceptionnelles qu'entretenait l'Entente avec toutes les équipes de l'Algérois. Je pense que j'étais le seul joueur du CSC à avoir été épargné ce jour-là.
Ne croyez-vous pas que vous avez fait une erreur de ne pas jouer le match contre le MOC ?
Lorsque vous perdez quatre points dans un seul match, et que vous gâchez à la fin l'occasion de gagner le titre de champion du groupe par un point d'écart, cela signifie que l'erreur était de ne pas jouer le match du MOC. Je suis persuadé que si Soussou n'était pas parti, le match CRB-USMH ne se serait jamais rejoué.
Vous avez également raté l'occasion d'aller loin en Ligue des champions africaine…
Nous avons été éliminés au premier tour par les Douanes du Sénégal. Alors qu'on avait perdu (2-1) à Dakar à l'aller, grâce à un but que j'avais marqué, on a fait match nul (0-0) à domicile. Nous avons affronté une bonne équipe. La preuve, six à sept joueurs de cette équipe ont tous décroché des contrats professionnels dans le championnat français.
Saâdane était votre entraîneur, cette saison…
Oui, mais beaucoup de problèmes sont survenus après l'emprisonnement du président, ce qui a pénalisé le club et l'a fait reculer. Tout cela s'est répercuté sur le rendement des joueurs et les résultats. En dépit des efforts qu'il a fournis, le docteur Mehsas ne possédait pas les moyens de Boulahbib. Les joueurs ont commencé à quitter le club. Personnellement, je suis parti à l'été de 1996.
L'emprisonnement de Boulahbib vous a beaucoup touché, n'est-ce pas ?
Soussou était le plus jeune président de l'époque, il avait 29 ou 30 ans seulement. Certains joueurs étaient plus âgés que lui. Il était un ami et connaissait bien son travail. Il avait les moyens de sa politique. Son emprisonnement a été un tournant dans l'histoire du CSC. La différence est flagrante. En deux saisons, on a gagné le titre et raté le deuxième de peu, avant que le club ne sombre en seconde division. Il a retrouvé l'élite avant de redescendre une saison ou deux plus tard. Les supporters du CSC méritent mieux.
Et si on vous demandait d'adresser un mot à Soussou ?
Je n'oublierai pas son soutien lors de ma première saison au CSC lorsque les autres dirigeants voulaient tous me libérer. Je dirais aux supporters du CSC que c'est grâce à lui que leur équipe a gagné le titre de champion. Le CSC aurait pu dominer le championnat durant plusieurs années avec lui. Je suis très heureux des résultats que le CSC est en train de réaliser et j'espère qu'il accèdera en première division.
A l'été 1998, vous avez rejoint le MCA, comment ça s'est passé ?
Il est vrai que la plupart des gens ne savent pas que Bourahli a joué au Mouloudia. J'ai été contacté avec Rahmouni qui était à l'ESS. Le président Djouad s'est déplacé à Sétif, et on a trouvé facilement un terrain d'entente du moment qu'on était en fin de contrat. On a signé au Mouloudia.
Mais vous êtes parti très tôt ?
J'ai joué trois matchs au Mouloudia au début de la saison 98/99. Il y avait deux groupes de 14 équipes à l'époque (Centre, Est, Centre-Ouest), on a joué contre l'équipe de Hadjout et le WAT. Je ne me souviens pas du troisième match, mais je me rappelle que j'ai marqué un but lors de la première rencontre.
Vous avez quitté le Mouloudia qui était leader du groupe, pourquoi ?
On a gagné nos trois premiers matchs et occupé la première place du championnat, mais des circonstances difficiles d'ordre familial m'ont poussé à quitter le club. J'étais le seul responsable de ma famille. Du moment que mes parents étaient décédés, j'étais obligé de me rapprocher de la maison. C'est la raison pour laquelle j'ai insisté pour retourner à l'Entente.
On parlait de problèmes avec Dob, qu'en est-il au juste ?
Ce sont des rumeurs, sans plus. Je vous assure que je n'avais aucun problème avec les joueurs du Mouloudia. Fodil Dob était un ami, je n'avais pas de problème avec lui ni avec son frère Mounir, et je voudrais ajouter une chose.
Allez-y…
Mon départ du Mouloudia est dû à des circonstances familiales. La preuve, je suis retourné à Sétif et je ne suis pas parti ailleurs.
Vous êtes venu avec Rahmouni, mais Djouad vous a libéré vous, pas Rahmouni…
Lorsque j'ai dit à Djouad que je voulais quitter le Mouloudia, il ne l'a pas accepté, mais j'étais si déterminé que dans le cas où il ne me laissait pas partir, j'allais arrêter de jouer cette saison. Il a été compréhensif et m'a facilité la tâche. Je suis revenu à Sétif tandis que Rahmouni est resté au Mouloudia où il a gagné le titre de champion et réalisé l'une de ses meilleures saisons.
A votre retour à Sétif, vous avez été rapidement qualifié, et vous avez joué contre le CAB pour le compte de la 4e journée.
A cette époque, les modalités de transferts étaient différentes. Chaque équipe avait le droit de recruter deux joueurs à titre de prêt tout au long de la phase aller. C'est comme ça que j'ai été qualifié. Et j'ai commencé à Sétif par ce match de Batna.
...où vous avez inscrit l'unique but…
L'Entente vivait une situation difficile lorsque j'y suis retourné. L'équipe était dirigée à l'époque par Krimou Khelfa. Contre le CAB, j'ai marqué l'unique but de la rencontre, un joli but aussi.
L'Entente a connu beaucoup d'ennuis cette saison-là et a failli ne pas être dans les six premiers clubs qui allaient former la Super division, pourquoi ?
On a réalisé un parcours en dents de scie. A la fin de la phase aller, on a perdu un match à domicile et concédé le nul contre l'AS Aïn M'lila et l'US Chaouia. Il y avait beaucoup de problèmes. Franchement, certains joueurs n'avaient pas le niveau pour jouer à l'Entente, ils étaient faibles, ce qui explique les mauvais résultats. Ces problèmes ont précipité le départ de Khelfa.
Saâdi a succédé à Khelfa. Après avoir marqué un but dans un match, vous avez rejoint les vestiaires directement…
Les choses se compliquaient d'un match à l'autre où on avait pour mission de nous retrouver dans les six premiers au classement pour assurer une place en Super division. On avait un match difficile au 8-Mai contre l'équipe de Tébessa qui nous a créé beaucoup de problèmes. J'ai marqué le premier but, mais Tébessa, qui possédait de bons joueurs comme Djabelkeir, Berbari, Mokhnache…, nous avait donné du fil à retordre. A la 89' de jeu, le score était toujours le même, et nos supporters n'arrêtaient pas de nous insulter. C'est pour cela que lorsque j'ai marqué le deuxième but, je ne savais pas ce que je faisais, et je m'étais dirigé vers les vestiaires. Jusqu'à maintenant, je n'arrive pas à expliquer ce qui m'est arrivé. C'était un but très important, celui qui a permis à l'Entente de se retrouver avec les équipes de Super division.
L'Entente a réalisé un bon départ lors de la saison 1999/2000, et a occupé la première place jusqu'à la défaite contre le CRB (4-2), que s'est-il passé dans la phase retour ?
A cette époque, l'Entente vivait un contraste. Lorsque les moyens sont présents, ce sont les joueurs qui font défaut, et vice-versa. Gagner un titre nécessitait beaucoup de moyens à cette époque qui a connu un mélange de deux générations de joueurs comme Belhamel, Madoui entre autres. On n'a pas réussi à confirmer nos bons résultats de l'aller.
Saâdi a quitté le club à l'issue de la défaite (4-1) à Sétif face au MCO. Que s'est-il passé lors de ce match ?
On a bien débuté le match et on menait en première mi-temps (1-0) grâce à Zorgane. Le penalty raté par Madoui était le tournant du match, puisqu'au lieu de mener 2-0, on s'est fait rejoindre au score sur cette action. Haddou récupère le ballon et lance dans la profondeur Meçabih qui égalise. On est montés pour reprendre à nouveau l'avantage, mais ce sont les Hamraoua qui marquent à chaque fois sur des contres. Le match s'est terminé sur le score de 4-1.
Les supporters disaient que les joueurs avaient comploté pour avoir la tête de Saâdi, qu'en est-il ?
Non, pas du tout. La défaite était méritée et le MCO avait une grande équipe à l'époque. Ils ont gagné trois Coupes arabes d'affilée. Leurs joueurs, expérimentés qu'ils étaient, ont bien géré le match.


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