«En été, on ne peut pas sortir dehors au Qatar par 55°» «Raouraoua est quelqu'un de vraiment bien» Michel Platini se trouvait, samedi dernier, à Reims où il a remis le trophée du Président de l'UEFA à Raymond Kopa. Il était accompagné d'Emilio Butragueno (le récent invité de marque de la cérémonie du Ballon d'Or du Buteur/El Heddaf) et de l'ancien sélectionneur espagnol, Santamaria, représentants tous les deux le Real Madrid où Kopa avait joué. Durant cette rencontre tenue dans la petite salle de conférences du stade Auguste-Delaune, Platini avait abordé plusieurs sujets liés à l'actualité du football français, mais aussi à la Coupe du monde qu'organisera le Qatar en 2022 et qui continue à déranger les Européens. A une question posée par un des journalistes présents qui voulait savoir s'il restait sur son idée de vouloir suggérer à la FIFA de faire jouer le Mondial 2022 en hiver, Michel Platini a été catégorique. «En été, on ne peut pas sortir dehors au Qatar par 55°» «Je maintiens toujours ma position. La meilleure période pour le Qatar, c'est l'hiver. Pour le plus grand événement de sport du monde, ce serait bien de le placer au meilleur moment pour que les gens puissent y assister dans les meilleures conditions. Le débat va être ouvert par la Fifa. Ce serait une bonne idée de ne pas jouer en juin et juillet. Je suis allé à Doha au mois de juillet et je sais ce que c'est que de sortir dehors par une température de 55 degrés Celsius. Croyez-moi, ce n'est pas facile déjà de marcher dehors, alors pour jouer au football, n'en parlons même pas. Je ne pense pas que les gens vont se déplacer en masse pour cet événement planétaire, dans de telles conditions. Mais ce n'est pas le président de l'UEFA qui décidera. Le dialogue est ouvert et on va discuter tous ensemble pour trouver la meilleure formule. Les championnats nationaux feront une pause de deux mois, puis reprendront après le Mondial», a-t-il dit. «Raouraoua est quelqu'un de vraiment bien» Avant d'aller rejoindre Raymond Kopa qui donnait le coup d'envoi du match Reims-Le Havre, nous nous sommes approchés de Michel Platini, afin de lui poser deux petites questions sur le football algérien et l'Algérie en général. A commencer par ce qu'il pense du président de la FAF qu'il connaît très bien. «Mes relations avec Raouraoua sont tout simplement excellentes. C'est quelqu'un de vraiment bien», nous a-t-il lancé entre deux accolades. «Le drapeau algérien autour de mon cou, c'est inoubliable» Et que garde-t-il de ce souvenir à Genève de l'an dernier, lorsqu'il a croisé les supporteurs algériens à l'aéroport ? «C'était tout simplement génial et inoubliable. Je sortais tranquillement de l'aéroport, comme d'habitude, et je ne pensais pas même pas trouver autant de monde. Et quand ils ont commencé à scander mon nom de manière aussi sympathique, j'ai vraiment apprécié. Surtout que l'un d'eux m'avait mis le drapeau algérien autour du cou, dans une ambiance de stade», a-t-il encore plaisanté. «Sacrés Algériens !» Et lorsqu'il apprit que c'est la personne qui était en face de lui qui lui avait enroulé l'écharpe algérienne autour du cou, Michel Platini nous a enlacés chaleureusement en éclatant de rire. «En plus, c'est vous qui me l'avez mise. Sacrés Algériens !», nous a-t-il gratifiés, avant d'aller rejoindre Raymond Kopa et les joueurs qui s'impatientaient sur le terrain.