Zaïm : «C'est triste pour notre football et pour le Mouloudia !» Auteur d'une superbe prestation avec à la clé un nul prometteur jeudi sur la pelouse de Hamadi contre le MCA, l'USMB est restée hors de la zone des relégables. Un véritable soulagement pour une équipe peu vernie depuis le début de saison. Ce résultat nul a fait du bien. Tout d'abord au moral d'une équipe prête à s'asphyxier. «Ce fut difficile jusqu'au bout mais nous n'avons rien lâché», concède Mehdaoui. «Le but de Hamiti a entraîné un gros ouf de soulagement, car il a installé le doute chez nos adversaires.» Souvent crispés lors de leurs matchs importants, les Blidéens ont enfin réussi à se mettre hors de danger. Même si l'affaire semblait mal embarquée avec une légère domination du Mouloudia en tout début de rencontre, les Verts et Blanc (habillés de bleu pour la circonstance) ont su réagir et prendre l'avantage au score, afin de ne pas se causer des frayeurs, comme ce fut le cas dans bon nombre de matches. «Ça nous fait beaucoup de bien, mais rien n'a été facile», explique l'entraîneur blidéen, Khezzar. «On a eu un peu de réussite, ce qui nous manquait jusqu'alors, et je crois que ce but inscrit à un moment important a illustré ce qui nous a tant manqué lors de certains matches.» En résumé, l'USMB a enfin utilisé les ingrédients essentiels dont toute équipe luttant pour le maintien a besoin. Une bouffée d'oxygène Toujours positif dans son discours, El Hadi Khezzar a cette fois-ci eu raison : «A la mi-temps, alors que nous menions au score, j'ai demandé aux joueurs d'être très appliqués dans leurs passes et leurs placements. Ce qu'ils ont fait.» L'USMB n'a pas paniqué et l'équipe tout entière, rassurée par les propos de son entraîneur, a pu évoluer avec confiance et conclure la deuxième mi-temps par un nul salvateur. Un résultat flatteur dû à Hamiti qui a montré que ses pieds ne «brûlaient» pas malgré l'enjeu et son jeune âge. Un signe important au moment de lutter pour rester en Division 1. La survie dépendra encore des prochains matches. Avec un point d'avance sur le premier relégable, Saïda, et deux rencontres à disputer, l'USMB ne doit plus relâcher la bride. Ce sont là deux rendez-vous vers lesquels tous les joueurs sont déjà tournés, le capitaine Zoubir Zmit, en tête : «Nous avons notre destin entre nos mains. Il faudra faire corps, lundi, pour battre Kouba et en faire de même face à l'ASO.» De la solidarité et un bloc infaillible seront essentiels pour s'attaquer à ce qui s'apparente à une montagne que les joueurs espèrent franchir sans encombre. «C'est certain que ça fait du bien d'avoir tenu en échec le Mouloudia, chez lui, mais à nous de continuer sur cette voie. Ce résultat prometteur nous donne de la confiance pour lundi où nous affronterons une équipe dont nous devons nous méfier, le RCK», dit-il. Le chemin est donc tracé, lucides, les Blidéens savent depuis longtemps que la lutte pour le maintien les amènera vers une dernière journée des plus stressantes. A une différence près, cette fois-ci l'USMB a son destin entre ses mains et va aborder la dernière ligne en respirant à pleins poumons. Slimane B. Ils s'en sont pris au président de l'USMB Les stadiers de la honte ! Mais qu'est-ce qu'on attend du côté de la FAF pour bannir des stades ces voyous de la pire espèce que des présidents de club habillent de chasubles pour intimider et agresser les membres de l'équipe visiteuse ? Jeudi passé, à Hamadi, ces stadiers, triés sur le volet pour leurs qualités de délinquants notoires, s'en sont pris à tout ce qui bouge et qui est venu de Blida. Tous les joueurs de l'USMB, et ils nous l'ont dit, ont eu droit aux crachats, menaces et même quelques coups de la part de ceux que les dirigeants du MCA, c'est une honte, ont laissé circuler. Et plus, aux alentours des vestiaires. Après avoir failli blesser gravement le gardien Ghalem, ces stadiers de la honte s'en prendront violemment au président de l'USMB qu'ils tenteront d'agresser. Il n'est pas question, en dénonçant cela, de défendre Zaïm, il est assez grand pour le faire tout seul, mais force est de croire qu'il a représenté, le temps d'un après-midi, un club et même toute une région. Une région qui n'accepte pas d'être traînée plus bas que terre par des énergumènes qui n'ont rien à faire dans un stade. Zaïm : «C'est triste pour notre football et pour le Mouloudia !» «Excusez-moi, mais je considère le fait d'avoir chargé des soi-disant stadiers de m'agresser comme de la pure mesquinerie. Le match s'est joué sur le terrain et il est triste pour notre football et pour un club tel que le MCA, que nous avons accueilli comme il se doit au match aller, d'être entaché par une telle bassesse. Je veux croire que les vrais Mouloudeens sont contre de telles pratiques.» «D'un autre côté, je déplore l'absence de nos supporters qui, encore une fois, étaient absents au moment où leur équipe avait le plus besoin d'eux. Il faut qu'ils sachent que si le MCA a réussi à égaliser, il le doit en grande partie au soutien de son public.»