«Notre tort a été d'aller souvent nous plaindre auprès de l'arbitre. Cela nous a finalement déstabilisés» Vous avez récemment déclaré vouloir quitter le Stade Malherbe de Caen en fin de saison. Quels championnats privilégierez-vous et pourquoi ? Je me suis mis d'accord avec mes dirigeants pour quitter le Stade Malherbe de Caen en fin de saison. A l'instant où je vous parle, je ne sais toujours pas dans quel championnat j'évoluerai. J'ai une petite préférence pour le championnat espagnol, pour son jeu technique... En gros, ça joue bien au ballon, c'est ce qui m'attire. Evoluer la saison prochaine en Ligue 1 française, est-ce une éventualité ? Oui, bien sûr. Tout dépendra de l'équipe qui voudra me recruter et des conditions de recrutement. Lesquelles pourraient vous attirer ? Les équipes qui jouent actuellement le titre et celles qui joueront la Ligue des champions la saison prochaine. Avez-vous des contacts ? Non pour le moment, il n'y a rien de concret. A l'occasion de la 29e journée de la Ligue 1, le sélectionneur marocain, Eric Gerets, accompagné de son adjoint Cuperly, s'est rendu au Stadium Lille Métropole. Que vous êtes-vous dit à la fin de la rencontre ? Pour tout vous dire, je ne savais même pas qu'il était présent au stade. Il n'est pas venu me voir. Mais je ne saurai vous dire pour quelle raison il était là. De retour de sélection, comment s'est déroulée la semaine de concentration avec les Lions de l'Atlas ? Ça s'est très bien passé. On s'est préparés dans de bonnes conditions durant une semaine. On était au point tactiquement, on avait mis en place la tactique pour aligner un bon onze de départ. Cette semaine de préparation nous a également permis de mieux nous connaître. Il y régnait une bonne ambiance, ça resserre évidemment les liens, c'est une bonne chose. Un mot sur l'accueil des Algériens à votre arrivée à Annaba ? Ils nous ont très bien accueillis. Mais bon, on a perdu à Annaba. On a livré une première mi-temps timide. On se réveillera lors du prochain match, inch'Allah. Avant d'entrer dans le vif du sujet, un fait pour le moins surprenant s'est produit après votre entrée en jeu. Que s'est-il réellement passé avec votre maillot ? Je pense que le numéro de mon maillot était quelque peu décollé. Puis lors d'un duel avec le portier adverse, ce dernier m'est retombé dessus et l'a arraché sans que je m'en aperçoive. C'est pourquoi l'arbitre m'a signalé que j'avais perdu le numéro du maillot. Mais pourquoi avoir mis autant de temps à faire votre retour sur le terrain ? Je ne comprends toujours pas. Je suis sorti pour enfiler un autre maillot. Une fois que c'était fait, j'ai demandé à l'arbitre l'autorisation de regagner l'aire de jeu. Il m'a répondu : «Non, il faut attendre que le ballon sorte.» Je n'ai pas trop bien compris, parce qu'une fois le ballon sorti, il ne m'a pas donné l'autorisation de refaire mon entrée en jeu. Il a fallu attendre au moins 4 à 5 minutes pour que je rejoigne mes coéquipiers. Le Maroc a été défait par l'Algérie (1-0) lors de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2012, quelles sont, selon vous, les raisons de cet échec ? On a mal débuté la rencontre. Les Algériens étaient plus forts mentalement, ils ont mis plus d'intensité dans le match. On a mal joué tout simplement. N'y avait-il pas plus d'envie côté algérien ? Ils ont mis plus d'envie dans les duels, contrairement à nous qui étions timides. Pourtant la pression reposait plus sur les épaules des Algériens ? En effet. Mais ajouter à cela l'ambiance, l'arbitrage, le contexte, etc. On allait aussi souvent se plaindre auprès de l'arbitre. Je pense que ça nous a déstabilisés. Ne serait-ce pas dû à un excès de confiance ? Non, je ne le pense pas. Quelques joueurs de l'Equipe nationale ont été animés d'un esprit de revanche en fin de rencontre, est-ce l'état d'esprit général ? On a perdu un match que nous ne devions pas perdre. Nous ne méritions pas cette défaite. On est certainement très déçus du résultat. Les conditions sur le terrain n'étaient pas bonnes. Donc oui, nous sommes animés d'un esprit de revanche. Certains médias marocains demandent la tête du sélectionneur marocain Eric Gerets, qu'avez-vous à leur répondre ? Il ne faut pas dire ça. On a, certes, perdu un match important, mais ce n'est pas pour autant que l'on doit demander sa démission. Depuis son arrivée, il a beaucoup apporté à la sélection. Il faut absolument le laisser travailler sereinement. Il est en train de bâtir un groupe solide, de qualité, donc laissons-le travailler ! Quatre sélections à votre actif et toujours aucune titularisation. Eric Gerets vous a-t-il préalablement expliqué pourquoi il ne pas vous a pas aligné d'entrée face à l'Algérie ? Le sélectionneur m'a dit qu'il souhaitait jouer avec un seul attaquant, mais que j'aurai du temps de jeu. Je suis nouveau dans la sélection. Il y a des cadres, je respecte les choix de Gerets, c'est à moi de lui prouver que je mérite ma place. Dans quel état d'esprit accueillerez-vous les Algériens à Casablanca, le 4 juin prochain ? Il y a une bonne entente avec les joueurs algériens. Mais une fois sur le terrain, il va falloir taper fort. On évoluera chez nous, devant notre public, on n'aura pas le droit à l'erreur. Quel est l'objectif ? La victoire est primordiale pour la suite de la compétition. Et en cas de défaite ? Il n'y aura pas de défaite, inch'Allah ! A mi-parcours des éliminatoires, les chances de qualification du Maroc à la CAN 2012 restent-elles intactes ? Le prochain match sera capital. On doit assurer la victoire lors des deux derniers matchs à domicile, si on veut espérer une qualification.