«le sujet n'est pas à l'ordre du jour, malgré les bonnes relations existant entre nos deux pays». Alors qu'on annonçait en grande pompe, du côté marocain, la réouverture momentanée des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie, le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a apporté un démenti cinglant hier, en annonçant que «le sujet n'est pas à l'ordre du jour, malgré les bonnes relations existant entre nos deux pays». En 1994, le Royaume chérifien, accusant l'Algérie d'être derrière un attentat terroriste perpétré dans un hôtel à Marrakech, avait pris la décision d'imposer le visa aux Algériens pour manifester sa colère. A cela, le gouvernement algérien avait appliqué le principe de la réciprocité de manière cinglante, en décidant de fermer carrément les frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc. C'est de cette histoire qu'est parti cet imbroglio politique qui a pénalisé les deux peuples qui circulaient alors librement et dont le négoce avait constitué de part et d'autre une véritable bouffée d'oxygène. Avec le match du 4 juin opposant les Verts aux Lions de l'Atlas, tout le monde avait cru à la rumeur marocaine qui annonçait la réouverture momentanée des frontières, afin de permettre aux Algériens de voyager par voie terrestre. Mais Bouteflika et son gouvernement viennent d'envoyer un message clair à ceux qui étaient derrière les rumeurs de l'autre côté de la frontière, en leur signifiant que, bien que les relations bilatérales soient très bonnes, comme l'a annoncé Ouyahia : «Nous n'avons aucun désaccord bilatéral avec le Maroc : la preuve, nos échanges commerciaux sont très importants et le Maroc se classe en première position dans les échanges commerciaux avec l'Algérie en Afrique.»