Depuis Sadmi, plus rien à droite Mehdi-Mostefa, du pain bénit pour Gerets Les sélectionneurs se succèdent, mais le problème de l'arrière latéral droit persiste toujours. Cela fait plusieurs années déjà qu'il n'y a pas de titulaire attitré à ce poste. On a essayé presque tous les défenseurs droits «potables» qui existent sur le marché, et même des attaquants qu'on a essayé de convertir, mais sans avoir trouvé LE joueur idoine. Depuis Sadmi, plus rien à droite Alors que l'Algérie du football a de tout temps enfanté des arrières droits qui étaient capables de faire la différence en sélection (Zouba, Menguelti, Khedis, Merzekane, Sadmi), une panne des talents est apparue à partir des années 90. Excepté peut-être Raho (et encore, on ne lui faisait pas toujours confiance), aucun de ceux qui ont été essayés depuis le début du nouveau siècle n'a complètement convaincu. Il se trouve même qu'il y a plus d'arrières gauches de talent que d'arrières droits, alors que ça devrait être l'inverse puisqu'il y a plus de joueurs droitiers que de gauchers. Le 3-5-2 de Saâdane pour compenser la faiblesse des latéraux Cette situation avait même amené des sélectionneurs à mettre sur le côté droit des joueurs dont ce n'était pas la vocation, comme c'était le cas de Jean-Michel Cavalli qui avait fait confiance à Ismaïl Bouzid. Rabah Saâdane est allé encore plus loin : il a imposé un nouveau schéma de jeu (le 3-5-2) pour compenser, par une plus large couverture de la défense centrale, la faiblesse supposée des latéraux dont il disposait (y compris Nadir Belhadj à gauche, avait-il révélé il y a quelques mois). Cela a globalement porté ses fruits, puisque ce système a permis à l'Algérie de se qualifier pour la Coupe du monde, mais il a condamné les arrières latéraux supplétifs, comme Matmour et Kadir, à sacrifier leur talent offensif pour mener à bien leurs tâches défensives. Mehdi-Mostefa, du pain bénit pour Gerets Soucieux de régler définitivement ce problème, Abdelhak Benchikha, farouche partisan d'un retour au classique 4-4-2 avec deux défenseurs latéraux de métier, a titularisé Mesbah à gauche et a ramené un arrière droit jusque-là inconnu, Mehdi-Mostefa. Si le premier a convaincu à chacune de ses sorties, y compris samedi dernier face au Maroc malgré le naufrage collectif, le second a montré une très grande détermination, mais sans plus. Déjà, lors du match de Annaba, il était visiblement le maillon faible de l'équipe, et le sélectionneur marocain, Eric Gerets, ne s'y était pas trompé en axant sa stratégie offensive sur son côté. D'ailleurs, les occasions de but marocaines en seconde mi-temps étaient venues de son côté. A Marrakech, Gerets a fait mieux : il a sacrifié Adel Taarabt, pas assez incisif, selon lui, face à un défenseur jugé prenable comme Mehdi-Mostefa, pour titulariser un tout nouveau, Oussama Assaïdi, plus tranchant et véloce. La tournure du match lui a donné raison : le latéral algérien a été baladé tout au long de la seconde mi-temps, démontrant clairement qu'il n'a pas le niveau international. Ferradj, Meftah et Hachoud, des solutions si… Benchikha avait pourtant sélectionné un nouvel arrière droit, Brahim Ferradj, qui évolue à un palier supérieur (Ligue 1) par rapport à Mehdi-Mostefa, mais il a certainement jugé qu'il ne fallait pas chambouler une équipe qui avait gagné au match aller. Ferradj sera-t-il la solution définitive à ce poste ? On aimerait bien le croire, mais il faudra attendre pour voir, tant on a été habitués à des espoirs déçus. Cela dit, la solution pourrait bien être locale. Meftah, que Cavalli et Saâdane avaient essayé sans pour autant lui donner sa chance sur plusieurs matches, et Hachoud, dont tous les observateurs louent le talent, pourraient constituer des alternatives intéressantes, mais encore faut-il que le prochain sélectionneur ne les juge pas sur un seul match. Ils ont montré qu'ils ont du potentiel, pour peu qu'ils bénéficient de la confiance du coach sur la durée.