Je sens qu'on ne veut pas de moi. Je suis en fin de contrat. Je peux aller jouer ailleurs en quittant le MCO par la grande porte. Votre équipe a terminé le championnat sur une fausse note. Comment expliquez-vous cette défaite Saïda ? Tout le monde sait que nous avons joué le match de Saïda sans plusieurs titulaires. La défaite était inévitable. Malgré cela, on a réalisé une belle prestation. Je remercie nos jeunes joueurs qui ont eu un rendement honorable. Je fais allusion à Kadri et Sahnoune. Ce dernier me fait rappeler Tasfaout. J'espère seulement que la direction du club prendra en charge ces jeunes qui ont vraiment du talent. Le MCO a toutefois perdu tous ses objectifs... Notre objectif était le maintien et nous l'avons atteint il y a bien longtemps. Certes nous avons connu une baisse de régime inquiétante vers la fin, mais on a réalisé le plus important qui était le maintien. Qu'avez-vous décidé en ce qui concerne votre avenir ? Je n'ai rien décidé pour le moment car le championnat vient juste de se terminer. Je compte me reposer et attendre un signe soit de mon club soit de mon manager qui s'occupe de mes contacts. Justement peut-on connaître les noms des équipes qui vous ont sollicité ? Il y a le MCA et l'ESM. Cette dernière veut jouer pour l'accession la saison prochaine. D'ailleurs, je vais me rendre à Mostaganem la semaine prochaine pour discuter avec les dirigeants de l'ESM. Donc vous êtes partant? Il est fort possible que je parte cet été car je me sens indésirable au MCO. Les dirigeants m'ont beaucoup lésé. Je suis quelqu'un de gentil avec un comportement exemplaire. Je n'ai jamais cherché les problèmes. Malgré cela, je sens qu'on ne veut pas de moi. Je suis en fin de contrat. Je peux aller jouer ailleurs en quittant le MCO par la grande porte. Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Je le sens bien. Je suis l'un des rares joueurs n'ayant pas perçu de chèque. Je suis toujours le dernier à être payé. Le président s'est même permis de me renvoyer de son bureau sans la moindre raison. Pourquoi ? Je n'arrive pas à expliquer son comportement à mon égard. C'est pourtant lui qui m'a fixé rendez-vous pour mercredi passé. On était en mise au vert pour le match d'El Harrach. Lorsque je me suis approché de lui pour réclamer mon salaire, il m'a demandé de revenir mercredi à 13h30. Je me suis pointé à l'heure. J'ai attendu jusqu'à 19h, mais grande fut ma surprise lorsqu'il m'a carrément demandé de quitter son domicile moi et certains de mes coéquipiers. Depuis cet incident, j'ai le moral au plus bas. N'avez-vous pas essayé de joindre les autres dirigeants ? Pourquoi le faire tant que c'est le président en personne qui ne veut pas de toi ? Je demande seulement à ce qu'on me dise en face ce qu'on me reproche et si on ne veut pas de moi qu'on me le dise car j'ai un nom et je pourrai jouer sans problème pour un autre club. Boumechra, Feham et Boualem s'éloignent L'étau se resserre sur Mehiaoui Alors que toutes les conditions étaient réunies pour que le MCO réussisse son recrutement cet été, voilà que le club retombe dans ses travers. Pourtant, l'équipe avait réalisé son maintien plus tôt que d'habitude, chose qui a laissé le temps nécessaire aux dirigeants afin de mettre en place une stratégie de recrutement comme ils l'ont promis aux supporters. Mais curieusement, le Mouloudia d'Oran est en train de laisser filer les joueurs ciblés sans aucune raison valable puisque même sur le plan financier l'équipe a été bien prise en charge par les autorités locales qui ont débloqué rapidement la subvention de l'APW alors que celle de l'APC va renflouer incessamment les caisses du club. Avec ce retard accusé en matière de recrutement, Mehiaoui, qui est déjà contesté par une bonne partie du public oranais, s'est mis tout seul dans de sales draps. Le fait qu'il ait laissé filer Boualem, Boumechra et Feham n'est pas pour arranger ses relations avec les supporters qui risquent de se révolter contre lui dès la première occasion. En effet, les Hamraoua sont en ébullition depuis qu'ils ont appris que ces trois éléments ne vont pas signer au MCO surtout qu'il n'existe aucune solution de rechange sur le marché des transferts. Ces trois joueurs ont la particularité d'être des natifs d'Oran et connaissent mieux quiconque la bâtisse du Mouloudia. A présent, beaucoup se demandent comment Mehiaoui va-t-il pouvoir sauver un club qui se dirige droit vers la catastrophe. On commence à regretter Djebbari Il y a des signes qui ne trompent pas. L'expérience en matière de gestion compte beaucoup pour pouvoir monter une grande équipe. Mehiaoui semble douloureusement manquer de cette qualité. A titre de comparaison, Djebbari est incontestablement le maître du mercato au MCO. L'ancien président du MCO arrivait avec beaucoup d'ingéniosité à convaincre les meilleurs éléments de la région à signer au MCO quitte à casser sa tirelire. Les Mezaïr, Mezouar, Messaoud, Bounekdja, les deux Daoud et beaucoup d'autres sont tous venus porter le maillot des Rouge et Blanc sous son règne. Il n'a pas hésité à mettre la main à la poche lorsqu'il était question d'acheter la libération de Feham et Hanitser. A l'époque, il a ramené ces deux joueurs avec des sommes records (500 millions) pour la libération de Feham en 2006 et 700millions pour celle de Hanitser en 2007. Il a même confié la barre technique de l'équipe à des techniciens étrangers de haut niveau à l'instar de Hervé Révelli ou autre Eürico Gomès. Vers le départ des cadres de l'équipe Les craintes des supporters ne concernent pas uniquement l'opération de recrutement vouée d'ores et déjà à l'échec, mais surtout le probable départ des cadres de l'équipe. On fait en effet allusion à Berradja et Aïssaoui qui sont actuellement sur le départ. Si Aïssaoui est tout proche de ses anciens clubs, l'USMH et l'ASO, Berradja ne veut pas rempiler de sitôt. Le joueur devra juger sa cote sur le marché en négociant avec le MCA, l'USMA et le CRB avant de poser ses propres conditions à Mehiaoui. Même Fellah et Benattia ne semblent pas chauds à l'idée de rester. A ce rythme, l'on se dirige aussi vers une grande saignée au MCO. Encore sous contrat avec le MCO Sebbah : «Je n'ai pas le choix, je dois rester» Auteur d'une fin de saison à la hauteur, Sebbah Abidine, qui est encore sous contrat avec les Rouge et Blanc, restera encore pour une saison. Il n'a pas l'intention de négocier avec d'autres équipes au risque de se retrouver bloqué par ses dirigeants. «Je dirai que je passe une intersaison plutôt tranquille. Actuellement, je suis occupé par le mariage de ma sœur. Depuis le match contre Saïda, je n'ai vu personne mais je ne suis pas pressé pour autant», dira Sebbah Abidine qui voudra jouer dans ce poste de milieu de terrain la saison prochaine. «J'ai de mauvais échos en apprenant que les joueurs ciblés par l'équipe ont signé ailleurs. J'espère vivement que les dirigeants arrivent à se rattraper en recrutant judicieusement et garder par la suite les cadres de l'équipe.» 2e round de négociations avec Mohamed Rabeh et Gharbi Apparemment, le Mouloudia tient à la piste Mohamed Rabeh et Sabri Gharbi du moment qu'un deuxième rendez-vous a été fixé entre les deux parties avant-hier soir. Les deux joueurs sont passé au bureau du président situé à Courbet. Un arrangement aurait même été trouvé entre Mehiaoui et les deux joueurs de l'ASO. A moins d'un impondérable de taille, la signature de Gharbi et Mohamed Rabeh est imminente. Ils attendaient Berradja, en vain Alors que tout le monde savait que le meilleur buteur du MCO était à Alger pour négocier avec Ghrib, les dirigeants du Mouloudia qui donnent l'impression de vivre dans un monde parallèle étaient hier matin au siège du club. La raison ? Ils n'attendaient pas une nouvelle recrue comme si le marché des transferts n'a pas encore débuté mais ils croyaient avoir un rendez-vous avec Berradja. Il a fallu un proche du club pour informer les responsables que Berradja était à la capitale pour négocier. Une information, qui pourtant est parue dans la presse, semblait surprendre les dirigeants du Mouloudia qui semblent déboussolés ces derniers temps. La piste africaine et des émigrés pour camoufler le ratage Ayant perdu tout espoir d'avoir Feham et alors que les chances de ramener Boumechra s'amenuisent, les responsables du MCO seraient sur le point de se braquer vers la piste africaine et celle des émigrés. En tous les cas, la direction du club vient d'envoyer quatre invitations à deux Sénégalais, un Centrafricain et un Camerounais qui seront attendus la semaine prochaine à Oran. Par ailleurs, les responsables du MCO auraient sollicité Djadaoui pour qu'il leur déniche des attaquants algériens évoluant dans de petites divisions en France ou un peu partout en Europe.