«A Châteauroux, Mansouri m'a aidé à m'intégrer» Le coaching d'Hervé Renard a été payant contre le Rwanda : Jacob Mulenga est entré et la physionomie du match a changé. Rencontré à Johannesburg, il parle du football algérien et de la prochaine confrontation avec les Verts. Vous étiez sur le banc des remplaçants lors du match face au Rwanda, mais votre entrée en deuxième mi-temps a été décisive puisque vous avez changé le sens du match. Vous sentez-vous comme une pièce-maîtresse de l'équipe ? Vous savez, cela ne me dérange pas d'être sur le banc. J'avais un problème au genou, mais je me sentais mieux le jour du match. Avant la rencontre, l'entraîneur m'a parlé et m'a dit qu'il préférait me faire entrer en deuxième mi-temps. Je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème. Il n'y a pas de pièces maîtresses dans l'équipe. Nous avons une équipe, point. En entrant, vous avez percuté, dribblé, débordé, effectué des centres et avez même raté un but de la tête. Vous étiez sacrément motivé ! Je crois que tous les joueurs étaient motivés. L'essentiel était de gagner. Que ce soit moi qui marque ou un de mes coéquipiers, l'essentiel était les trois points. Lorsque l'équipe gagne, je suis content, sans penser à mon rendement. Selon vous, c'était quoi la clef du match ? C'état l'état d'esprit des joueurs. Nous sommes une équipe jeune et nous sommes animés par un esprit de corps. Nous avons gardé un état d'esprit positif. En entamant la deuxième mi-temps, nous nous sommes dit que nous jouions à domicile et, à ce titre, nous devions pousser à fond pour marquer et gagner. Vous avez semblé plus à l'aise sur le côté gauche que ne l'était Felix Katongo en première mi-temps. Est-ce parce que vous êtes un ailier naturel ? Peut-être que les gens ne l'ont pas bien compris, mais j'ai joué comme attaquant. Comme il se trouve que je bouge beaucoup et que j'ai souvent était sur le côté gauche, les gens pensent que je suis ailier, alors que c'est faux. Cela s'est bien passé pour moi, mais cela ne remet pas du tout en cause la prestation de Felix qui est un grand joueur et qui est vraiment en forme. Vous avez évolué par le passé en France, au RC Strasbourg. Avez-vous croisé des joueurs algériens ? Avant d'aller à Strasbourg, j'avais joué à Châteauroux durant la saison 2004-2005 et j'avais comme coéquipier Yazid Mansouri. Je sais que c'est le capitaine de la sélection algérienne. C'est un bon joueur et, de plus, un garçon très gentil. Je venais d'arriver de Zambie et je ne parlais pas le français. Comme il connait un peu l'anglais –juste un peu, pas beaucoup (rires) -, il m'a beaucoup aidé à m'intégrer. Y a-t-il d'autres joueurs algériens que vous avez croisés sur les terrains ? J'ai joué contre Zarabi et aussi contre d'autres joueurs dont je ne me rappelle pas des noms. Avez-vous suivi le match Algérie-Egypte ? Non, je n'ai pas encore vu le match. Nous allons sûrement le visionner avec le coach, mais nous ne l'avons pas encore fait. Je sais que le coach, lui, a suivi la rencontre. Notre travail à nous est de travailler et d'appliquer les instructions sur le terrain. Quand même, sans avoir vu le match, vous devez quand même avoir votre petite idée sur les joueurs algériens, surtout que beaucoup d'entre eux ont joué en France, tout comme vous… Je reconnais que ce sont des joueurs de bon niveau, de la même valeur que ceux de l'Egypte. Ils sont très techniques et habiles avec le ballon. Y a-t-il un joueur algérien que vous redoutez ou, du moins, que vous admirez ? Ils sont plusieurs, mais il y a particulièrement Belhadj. Il travaille beaucoup sur le côté et monte souvent. Je pense qu'il faudra le surveiller. Entretien réalisé à Johannesburg par Farid Aït Saâda De nos envoyés spéciaux en Afrique du Sud : Redouane Bouhanika et Farid Aït Saâda