«Il ne faut pas suivre l'exemple de la France dans l'affaire Anelka» Adoum Garoua : «On n'a pas encore été saisis officiellement» La suspension de Samuel Eto'o, l'attaquant d'Anzi Makhachkala, continue toujours d'alimenter les discussions au Cameroun. Après le vice-président de la fédération, Francis Mveng, c'est au tour du président du Comité olympique national de parler de la sanction de l'ancienne coqueluche de Camp Nou et de San Siero. Ce dernier s'est exprimé, en effet, sur les colonnes de nos confrères de Camfoot. Indirectement, Kalkaba Malboum s'est montré contre cette sanction qu'il estime lourde, mais surtout disproportionnelle. Il a déclaré : «Je crois qu'il y a eu plusieurs sportifs qui ont été concernés par la décision prise par la structure chargée d'arbitrer ou de juger certains comportements au niveau de la Fédération camerounaise de football. En tant qu'observateur, je dois dire que si les trois acteurs qui ont été jugés répondaient des mêmes faits, je constate qu'il y a une très grande disproportion entre la sanction des deux autres et celle de monsieur Samuel Eto'o. Je ne connais pas la motivation, mais ça peut être interprété de la sorte, car la fédération en a voulu faire un exemple. Mais cette décision va influer sur la suite de la carrière au sein de l'équipe nationale de l'un de nos meilleurs footballeurs de l'heure. En sport, nous ne sommes pas là pour juger comme au tribunal où l'on juge les criminels, nous sommes là pour maintenir une discipline en appliquant nos règles, tout en respectant le choix, la carrière du sportif et lui donner la chance de se rattraper et de continuer à servir sa passion. Si la Fédération camerounaise de football a respecté ces principes, je peux la comprendre. Mais je pense pour ma part que par rapport à la sanction infligée à son adjoint auquel on reproche les mêmes faits, la sanction d'Eto'o est disproportionnée» «Il ne faut pas suivre l'exemple de la France dans l'affaire Anelka» Le président du Comité olympique du Cameroun, Kalkaba Malboum, refuse de se comparer aux Français, par rapport à l'affaire Anelka : «Je pense que cette décision n'est pas définitive, il doit y avoir des voies de recours, des voies d'appel. La raison, je pense, l'emportera sur la passion et sur l'émotion qui a dicté une telle décision. J'ai appris qu'on fait allusion à la sanction que la France a prise contre Nicolas Anelka. Je pense qu'il ne faut pas comparer les deux situations, la France a son contexte et le Cameroun a le sien. Nous devons rester lucides, nous devons rester prudents, sans oublier que sans athlète, il n'y a pas de fédération. Par conséquent, il ne faut pas jeter les athlètes en pâture, il faut les éduquer, il faut les amener à la raison, il faut mettre de la discipline avec modération.» ------------------------ Adoum Garoua : «On n'a pas encore été saisis officiellement» Le ministre des Sports et de l'Education physique, Adoum Garoua, a déclaré que ni la Fécafoot ni la Commission fédérale d'homologation et de discipline n'ont saisi le ministère par rapport à ces sanctions infligées à Eto'o, Enoh et Asso-Ekotto : «J'avoue que nous n'avons pas encore été notifiés par la Fédération camerounaise de football, donc je ne peux rien dire pour le moment», a déclaré de façon laconique le numéro 1 du ministère des Sports et de l'Education physique.