La gestion des dossiers d'anciens joueurs a manqué de célérité... Rencontré après le match de Saoura, l'avocat du club biskri Maitre Hassani a paru outré de voir l'équipe de son enfance se faire malmener «par le premier arrivé» et a apporté, documents à l'appui, des éclairages sur l affaire des dettes du club. Maître, vous avez en charge le règlement des litiges entre l'USB et d'anciens joueurs du club, Pouvez-vous apporter de nouveaux éclairages sur cette affaire ? La gestion des dossiers d'anciens joueurs a manqué de célérité. Les dirigeants biskris ont laissé traîner les choses un peu trop et le cumul de ces dettes dont certaines, à mon sens, auraient dû être frappées de prescription, mais les textes de la Fédération laissent place à de nombreuses interprétations. Que reprocher au club local ? Puisque c'est de football qu'il s'agit, allons droit au but. Sur les 18 joueurs qui réclament des montants fabuleux, seuls 15 ont encore quelques droits. Je m'explique. Lors de leur accord avec le club, ces joueurs avaient accepté une clause selon laquelle ils ne demanderaient leur dû qu'au cas où le club se classerait en fin de saison à la 6e place. Or, nous savons tous que l'USB, durant cette période, avait terminé son parcours à la 15e place. De fait, ces joueurs n'avaient droit à aucun rappel. J'ai hélas constaté aujourd'hui que certains, parmi ces joueurs, ont profité du changement de comité et de la transition du statut amateur au statut de pro. Pour revenir à la charge et repartir avec des indus qu'ils devraient désormais reverser au club. A présent, les dossiers sont donc apurés ? J'ai étudié de près tous les dossiers que le club m'a confiés. Cela couvre la saison 2006 à 2010, période où le club évoluait en amateur. Il ne reste à régler par le club que 3 joueurs. Mais au sein du club, on continue de parler de près de 4 milliards de dettes ? Les dettes contractées par l'USB sous le statut de SPA ne sont pas encore comptabilisées. Mais sur les 4 milliards dont vous parlez, il faut déduire les dettes des saisons 2006 à 2010 qui sont désormais réglées. Les dettes qui bloquent le club sont, donc, celles de la précédente saison ? Je n'ai pas encore les bilans de la saison 2010/2011 en ma possession, mais il est malheureux qu'un club de la trempe de l'USB soit géré dans un tel cafouillage. Ne pensez-vous pas que les textes de la LNF et de la FAF bloquent l'avancée du football ? Les institutions du football algérien s'accrochent à la loi 90/01 qui gère les relations de travail et ce ne sont pas les mêmes relations qui régissent le football algérien, s'il en est ainsi, pourquoi alors ne pas autoriser le joueur lésé à s'adresser aux tribunaux pour régler son cas et ne pas imposer au club de prendre en charge un passif dont il ne connaît aucune des facettes avec en sus la menace de sanctions collectives contre des athlètes qui ne sont pas responsables des actes de leurs dirigeants . Que faire à présent ? Il faut que ceux qui sont à la tête de ce glorieux club bougent et ne laissent pas un tel patrimoine de la ville tomber en désuétude. Je suis prêt à offrir mon aide mais seul, je ne peux me substituer aux dirigeants de l'USB.