Finalement, l'Assemblée Générale Ordinaire du RCK a eu lieu mardi dernier, après plusieurs reports. Les travaux, qui se sont déroulés au siège du club suite au refus de la DRAAG de donner son accord, n'ont pas étaient trop longs. Il a suffit de moins d'une heure pour que les membres présents décident de rejeter les bilans, moral et financier, du président intérimaire, Merzak Touchi qui, le premier, a avoué que son bilan été négatif sur tous les plans. Ce dernier n'a pas convaincu les votants, vu la façon de présenter son rapport financier. Selon l'ensemble des membres, le bilan de Touchi contient beaucoup d'anomalies et semble mal élaboré, ce qui leur a offert l'opportunité de critiquer son mandat. Plusieurs trous ont été constatés dans la gestion du club, et tout a été réuni pour que les bilans ne soient pas adoptés à l'unanimité. Evitant de tomber encore dans une situation sans issue, les membres de l'AG ont préféré passer à la vitesse supérieure en procédant à l'installation d'une commission de candidatures, qui sera chargée de préparer l'Assemblée Générale Extraordinaire et collecter les dossiers des candidats. Si tout va bien, cela devrait avoir lieu dans une semaine, soit jeudi prochain. Ladite commission est composée de six membres, en l'occurrence Zeghad, Daimallah, Ait Djouad, Djabri, Allani et Baha. Pour revenir au bilan financier du club, le RCK avait enregistré une recette annuelle de plus de 8.152 millions de dinars. Les dépenses ont avoisinés plus de 8.052 millions de dinars, alors que les dettes ont été estimées à plus de 5.404 millions de dinars. A noter que l'AGO a été marquée par l'absence de l'ex-président Omar Rebrab, qui n'a pas été convoqué, ainsi que la présidente de l'APC, M. Bounab. Les joueurs ont été représentés par le capitaine de l'équipe, Samir Belmellat. Désormais, ce sera au futur président du club de décider du sort des bilans remis par Touchi. Youcef Mimoune Rebrab réplique à Messani «Vous êtes venu nous supplier de sauver le club, et maintenant vous changez de discours » Le fait que Salim Messani ait citer son nom lors de son intervention sur ces mêmes colonnes, a provoqué la grogne de l'ex-président Omar Rebrab. Ce dernier n'a pas tardé à répliquer. « Cette sortie insensée confirme, une nouvelle fois, l'ingratitude qui règne dans le monde du football. Apparemment, il a la mémoire trop courte puisqu'il a oublié que c'est lui qui est venu nous supplier de reprendre le club en main, afin de le sauver du purgatoire. Nous avons hérité d'une situation catastrophique avec des dettes, comme celles liées à la CNAS, la restauration, l'hébergement et l'assainissement de la situation financière des joueurs. Nous avons réussi à tout régler. Lorsqu'on a accepté la mission en décembre 2006, le RCK se trouvait dans les profondeurs du classement aux côtés du WAB. En un court laps de temps, le RAED a retrouvé son équilibre et ses sensations et a terminé la saison à la cinquième marche, avec le même groupe en place. La saison qui a suivi, le RCK a retrouvé l'élite après trois saisons de durs combats pour le maintien. Nous avons même réussi une bonne phase aller en D1. Je suis allé jusqu'au bout en dépensant mon argent et mon temps pour rétablir le RCK dans ses droits. Ainsi, on a réussi à atteindre notre objectif, alors que lui a fui ses responsabilités », nous dira Rebrab avant d'enchaîner : « Ce qui s'est passé à mon arrivée allait me faire changer d'avis, si ce n'était quelques bonne volontés. J'ai réglé financièrement deux contrats pour une saison, alors que la durée ne dépassait pas les six mois. Tout le monde se souvient de la fameuse affaire ‘Tréa et Haddad' qui ont été recrutés du MOB pour une durée de six mois, mais ils m'ont fait savoir qu'ils se sont engagés pour une année en falsifiant leurs contrats. Mon objectif était de redorer le blason du RCK et redonner espoir aux jeunes Koubéens qui méritent tout le bien du monde mais… », laisse entendre Rebrab. «L'accession se joue avec des joueurs chevronnés et expérimentés» Lors de sa déclaration, Messani avait remis en cause la politique de Rebrab qui a privilégié le recrutement des joueurs de renom, au détriment des jeunes du club ; ce qui a coûté au RCK un budget faramineux et conséquent. Pour lui, le club n'a pas profité de ses jeunes et ainsi du réservoir koubéen qui est toujours le maillon fort. «Il ne faut pas mentir aux gens et faire de l'arbre une forêt. Nul ne peut nier que l'accession en Algérie nécessite de gros moyens, et surtout des joueurs chevronnés et expérimentés. C'est une évidence, et la preuve est que tous les présidents qui désirent jouer les premiers rôles font appel à des joueurs capables de supporter la pression de pas mal de situations. J'ai décidé de bâtir une grande équipe, et j'ai fais venir des joueurs comme Bendahmane, Bellatreche et Berguiga. D'ailleurs ce dernier, à lui seul, avait réussi à marquer 17 réalisations. Malgré la valeur de notre groupe, nous avons souffert le martyre avant de décrocher une place en D1. Donc, comment aurait-on fait si l'équipe était composée essentiellement de jeunes ? En plus, j'ai payer ces joueurs de ma poche, et je n'ai demandé à personne de les convaincre pour venir donner cette assise qui manquait à l'équipe pour atteindre l'élite. Je suis venu pour concrétiser un projet ambitieux malgré les contraintes et les coups bas. Certains magouilleurs et perturbateurs ont tout fait pour briser l'espoir des Koubéens. En somme, j'ai recruté de bons joueurs sans vendre aucun élément koubéen», rétorque Rebrab.