On attendait les meilleurs joueurs de la planète au tournant lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas déçu Les Fernando Torres, Kaka et autres Teko Modise ont grandement participé à la présence de leur équipe dans le dernier carré. Mais aussi précieuses soit-elles, les pierres qu'ils ont apportées n'auraient pas suffi à elles seules à bâtir l'édifice de la qualification. A l'issue d'un premier tour, nous revenons sur les révélations du Festival des champions. La gauche caviar espagnole S'appuyant sur le jeu et les hommes forts qui l'ont menée au titre européen, l'Espagne a dominé le Groupe A grâce au talent offensif de ses vedettes. Mais les férus de statistiques auront remarqué que sur les huit buts marqués par la Roja, sept sont venus de la gauche. Double passeur décisif lors de l'écrasante victoire sur la Nouvelle-Zélande, le latéral Joan Capdevila est loin d'être le plus médiatique, mais il est un pilier de la maison rouge. Depuis le début du tournoi, ses incessantes montées se transforment systématiquement en occasions de but, comme en témoigne sa première place au classement des passeurs décisifs, à égalité avec l'Egyptien Mohamed Aboutrika. Plus haut sur le terrain, un autre gaucher s'est parfaitement fondu dans le moule des champions d'Europe et fait désormais partie des hommes de confiance de Vicente Del Bosque. Albert Riera est aussi précieux dans ses passes que puissant dans ses frappes, et sa présence explique en partie pourquoi le jeu offensif des Ibères penche à gauche. Booth, l'agréable surprise des Bafana Bafana Deuxième du Groupe A, l'Afrique du Sud a assuré l'essentiel en atteignant les demi-finales de son tournoi. Si les noms de Steven Pienaar et Teko Modise étaient sur toutes les lèvres avant le coup d'envoi de la compétition, c'est celui de Matthew Booth qui a résonné dans les stades d'Afrique du Sud, scandé par la foule à chacune de ses interventions. Devenu la coqueluche de toute une nation, le défenseur central des Bafana Bafana est également, du haut de son mètre 98, une tour de contrôle impressionnante qui a su tenir tête au duo Villa-Torres, "le meilleur du monde" selon l'intéressé. Autres bonnes surprises dans la défense sud-africaine, Sibonsio Gaxa et Tsepo Masilela, dont l'activité et la régularité leur ont permis de se hisser dans les hauteurs du classement de l'Indice Castrol. La succession assurée chez les Auriverde En demi-finale, le pays hôte se frottera aux artistes brésiliens. On ne présente plus les Kaka, Robinho, Lucio ou Luis Fabiano, mais depuis le début du tournoi, il faut se familiariser avec les visages d'Andre Santos, Felipe Melo, ou Ramires. Le premier, latéral gauche des Corinthians, s'affirme aujourd'hui comme le premier choix pour succéder à Roberto Carlos. A l'image du duo Capdevila-Riera, Santos affine match après match sa complémentarité avec Felipe Melo. Après avoir vainement cherché le joueur idéal dans l'entrejeu, en testant successivement Anderson, Edmilson, Fernando, Hernanes, Josue, Mineiro ou Tinga, Dunga semble enfin avoir trouvé le titulaire indiscutable. Outre son travail de récupération et sa relance, le milieu de la Fiorentina est aussi très adroit dans le jeu aérien, ce qui lui a permis de mettre son équipe sur la voie du succès face aux Etats-Unis (3-0). Quant à Ramires, il n'est encore que doublure des stars du secteur offensif, mais il a su saisir sa chance lorsque Dunga la lui a donnée. En témoigne sa formidable accélération pour offrir à Robinho sur un plateau le deuxième but auriverde face aux USA. Rossi, un nom à retenir Enfin, même s'ils ne connaîtront pas les joies du dernier carré, certains protagonistes du premier tour ont profité de la caisse de résonance d'un tournoi aussi important pour se faire un nom et confirmer leur talent. Ainsi, l'attaque italienne attendait des merveilles de Luca Toni, Alberto Gilardino et Vicenzo Iaquinta, mais le seul attaquant à avoir marqué est le remplaçant, et benjamin de la ligne offensive, Giuseppe Rossi, auteur d'un doublé lors de son entrée en jeu contre les Américains (3-1). Kassid et El Hadary, les portiers arabes se distinguent Pour leur part, l'Irakien Mohammed Kassid, l'Egyptien Essam El Hadary et le Néo-Zélandais Glen Moss ont brillé sur leur ligne de but. Le champion d'Asie pourra même rentrer au pays avec la satisfaction d'être statistiquement le meilleur gardien de la phase de poule, selon d'Indice Castrol. Le portier des Pharaons, lui, se souviendra de son match héroïque lors de la victoire historique face à l'Italie. Quant au dernier rempart kiwi, il s'est certes incliné à sept reprises en trois matches, mais ses arrêts miraculeux contre l'Irak (0-0) ont permis aux All Whites de décrocher le premier point d'une sélection néo-zélandaise dans l'histoire des tournois masculins de la FIFA.