«Le joueur local, c'est le secret de sa réussite» «Dites-moi où est notre sélection olympique ?» Rabah Madjer, qui devait prendre part à la première réunion de la nouvelle commission pour le football récemment installée par la FIFA, nous a fait savoir que ladite réunion a été reportée à une date ultérieure. «Il était prévu qu'elle ait lieu le 17 du mois en cours, mais en raison d'un calendrier chargé de la FIFA, on a dû la reporter. Nous avons discuté, Platini et moi, de ce sujet au Gabon, en marge de la finale de la CAN entre la Zambie et la Côte d'Ivoire.» L'ancien Ballon d'Or africain qui a assisté, en effet, à la finale de la CAN, nous a confié que la Zambie a non seulement surpris tous les observateurs, mais les a séduits en plus. «Le joueur local, c'est le secret de sa réussite» Pour expliquer le sacre de la Zambie, Madjer estime qu'il n'y a pas lieu d'aller chercher très loin. «La Zambie a donné une leçon à toutes les nations africaines parce qu'elle a remporté la Coupe d'Afrique des nations avec des joueurs locaux et jeunes. Elle a prouvé que c'est la politique la plus efficace. Tout le monde a suivi le parcours de cette séduisante sélection qui a été la plus convaincante sur le plan du jeu, avec une entente extraordinaire entre les joueurs sur le terrain et une organisation parfaite. Avant la Zambie, l'Egypte avait dominé l'Afrique avec des joueurs locaux. Je crois que c'est clair, il n'y a pas de secret là-dessus. Les deux ont prouvé qu'avec une équipe constituée essentiellement de joueurs locaux, on peut arriver», nous a-t-il expliqué. «Dites-moi où est notre sélection olympique ?» Madjer a également fait savoir que les nouveaux champions d'Afrique ont construit leur sélection à partir de la sélection olympique de leur pays. «L'équipe de la Zambie est constituée de plusieurs éléments de la sélection olympique, celle que nous avons battue lors des éliminatoires de jeux Olympiques. Eux, ils ont continué à travailler sur cette base, ils ne sont pas revenus en arrière, et voilà le résultat. Dites- moi où est notre sélection olympique aujourd'hui ?», s'est interrogé l'ancienne star du FC Porto. «Kalusha Bwalya a prouvé qu'avec un vécu sportif, on peut réussir dans la gestion du football» Madjer est allé encore jusqu'à faire allusion à son cas et aux problèmes qu'il a rencontrés pour postuler à la présidence de la FAF. «Il ne faut pas aussi occulter le travail qu'a réalisé mon ami Kalusha Bwalya à la tête de la Fédération zambienne. C'est un ancien joueur qui connaît les secrets du football, qui sait qu'il n'y a que le travail qui paye, et non les jeux de coulisses comme font certains. Je le salue en cette occasion et je le félicite pour ce sacre. Il a prouvé que le vécu d'un joueur peut être un gage de réussite dans la gestion du football», a-t-il indiqué entre autres.