«C'est un moment pas facile dans la carrière d'un footballeur. On sait que ça doit arriver un moment ou à un autre.» Yazid Mansouri était le prédécesseur de Anthar Yahia, comme capitaine des Verts. Tout comme lui, il a été décoré par la Fédération algérienne de football de la médaille du Mérite, pour services rendus au football algérien. Il se dit surpris par la décision de Yahia d'arrêter avec la sélection, tout en la respectant. Un mot sur la retraite internationale que Anthar Yahia a décidé de prendre ? C'est une décision qui me surprend, car par rapport à son âge et son état de santé, j'estime que c'est une décision prématurée. Maintenant, s'il l'a fait, c'est qu'il a ses raisons. Il faut accepter sa décision. Je pense qu'il aurait pu encore beaucoup apporter, mais il est seul maître de sa décision et de la gestion de sa carrière. Vous avez été capitaine de la sélection nationale. Qu'est-ce qu'on ressent lorsqu'on se retire après avoir beaucoup donné ? C'est clair : il y a toujours un sentiment de déchirement. C'est difficile. C'est un moment pas facile dans la carrière d'un footballeur. On sait que ça doit arriver un moment ou à un autre. Concernant Anthar, c'est vraiment sa décision. On ne l'a pas forcé à arrêter. C'est une décision qui lui est propre. Pour moi, j'avais décidé d'arrêter, quoi qu'il arrive, après la Coupe du monde. Ce sont des choix qui arrivent dans une carrière. A présent, il doit penser à sa carrière en club. Pour vous, la reconnaissance du peuple est-elle la meilleure des récompenses ? C'est sûr ! A ce jour, quand je me déplace en France ou dans des villes algériennes, je découvre un engouement populaire magnifique. Je souhaite à tout joueur de vivre cela. On sent qu'il y a une reconnaissance du peuple. Nous avons marqué l'histoire du football avec nos moyens, nous avons tous communié ensemble. Ce sont des moments magiques et je ne remercierai jamais assez les Algériens pour tout le soutien qu'ils m'ont apporté durant ces années. Qu'est-ce que ça vous fait d'avoir été décoré de la médaille du Mérite ? C'est une belle reconnaissance de la part de la FAF. Je dédie cette médaille au peuple algérien qui m'a encouragé et soutenu pendant une dizaine d'années, dans les beaux comme dans les mauvais moments. C'est une fierté sur le plan personnel. Etre récompensé devant des personnalités comme ça, ce n'est pas rien. Cela prouve qu'on a quand même marqué le football algérien. J'en suis très fier et très honoré.