«L'Espérance, un tremplin pour l'EN et l'Europe» L'international olympique des Rouge et Blanc, Mohamed-Youcef Belaïli est sur le point de signer un contrat de deux ans avec l'option d'une prolongation d'une année. Pressenti pourtant pour atterrir dans un club de l'Hexagone, notamment le Stade Malherbe de Caen, la désormais ex-star du Mouloudia d'Oran a privilégié non seulement le challenge puisque les Tunisiens, détenteurs du trophée africain, sont engagés dans le tour des poules de la Champions League africaine, mais aussi l'aspect familial puisque ses parents ainsi que ses frères vont pouvoir s'installer avec lui à Tunis. Le joueur, qui a vécu deux douloureuses expériences à Sétif et Bordj Bou-Arréridj éloigné des siens, veut les avoir cette fois-ci à ses côtés. Une condition qui n'a pas du tout gêné les dirigeants de l'Espérance de Tunis qui ont promis un bel appartement et un véhicule de service pour le joueur durant la période du contrat. Ses parents l'accompagneront ce lundi Le joueur devra retourner demain à Tunis pour parapher son contrat. Ayant pratiquement tout réglé avec les responsables de l'Espérance, il ne reste que la signature officielle du joueur qui devrait avoir lieu demain ou après-demain au siège du club où le joueur sera présenté officiellement à la presse locale. Juste après la signature, les parents du joueur seront conviés à choisir un appartement au centre-ville de la capitale tunisienne. «Le fait qu'on s'installe ensemble à Tunis permettra à Youcef de ne pas être dépaysé», dira son père Hafid avant d'ajouter : «Les dirigeants de l'EST vont nous proposer un appartement et un véhicule de service. Toute la famille va s'y installer. Je vais inscrire les jeunes frères de Youcef dans des écoles là-bas». La visite médicale à l'arrivée Avant d'apposer sa signature, Belaïli devra passer la visite médicale puisque durant son premier passage le joueur et son père ont passé les 48h à négocier avec les dirigeants de l'ES Tunis avec lesquels il n'ont trouvé un accord que le jour du retour, c'est-à-dire avant-hier matin. «On devait regagner Oran sans avoir trouvé un terrain d'entente, mais le jour du départ, les responsables de l'ES Tunis sont revenus à la charge, Serrar leur a fait savoir qu'ils étaient sur le point de rater une vraie perle. Avant même qu'on parte pour l'aéroport, les dirigeants de l'EST ont relancé les négociations avec nous et on s'est entendu sur tout», affirme le père du joueur avant d'expliquer : «Ils nous ont d'ailleurs demandé de signer le contrat à l'aéroport, mais j'ai refusé. On va conclure dans les règles et à l'aise avec eux à partir de demain». Le rôle de Serrar Il n'est un secret pour personne que le président de l'Entente de Sétif, Abdelhakim Serrar, a joué un rôle prépondérant, voire déterminant dans le transfert de Belaïli. Le responsable du club champion d'Algérie a servi de lien entre les deux parties, assistant même aux négociations. Il a tenu à procurer au joueur, qui était chez lui dans les catégories de jeunes, le meilleur contrat possible. D'ailleurs, le père du joueur n'a pas manqué de remercier Serrar. Il va obtenir une licence africaine L'autre raison qui a motivé le joueur à opter pour l'ES Tunis, alors qu'il était contrarié avant de partir, est liée à la participation du club à la Ligue des champions d'Afrique. Une compétition qui tient à cœur Belaïli car s'il arrive à s'illustrer sous le maillot des Sang et Or il pourra frapper à la porte de la sélection nationale. Justement, les Tunisiens l'ont préféré à Djabou pour cette raison puisque le Sétifien possède déjà une licence avec son club, l'ESS, contrairement à Belaïli qui pourra être qualifié dès le prochain matches des poules prévu le 7 juillet prochain. «L'Espérance, un tremplin pour l'EN et l'Europe» Très satisfait du contrat décroché à l'ES Tunis, la perle oranaise pense que ce club va lui permettre de taper dans l'œil de Halilhodzic et aussi rallier l'Europe dans deux ans. Vous avez surpris tout le monde en ralliant Tunis pour négocier avec l'EST. Qu'est-ce qui se passe au juste ? Tout le monde sait que je devais rallier cet été l'Europe et plus précisément l'équipe de Caen qui, malheureusement, a rétrogradé en Ligue 2. Mais entre temps, il y avait ce contact inattendu avec l'EST, dont les dirigeants nous ont demandé de venir illico pour négocier. Une fois là-bas, j'étais très intéressé à l'idée de porter le maillot de ce club. On a réussi à trouver un terrain d'entente à la toute dernière minute. Qu'est-ce qui a motivé votre choix ? Plusieurs raisons. Il y a tout d'abord l'aspect sportif car l'EST est l'un des meilleurs clubs du continent. Il est le détenteur de la Ligue des champions et est aussi engagé dans la phase de poules. J'ai été également impressionné par les installations et les infrastructures de ce club. C'est autant de raisons qui m'ont poussé à dire oui à l'EST. Il y a aussi un autre point… Lequel ? Les dirigeants de l'EST sont d'accord pour que je m'installe avec ma famille car il est très important pour moi de rester avec mes parents et mes petits frères. J'aurais aussi l'occasion de venir souvent à Oran, pour voir mes amis car il y a seulement une heure de vol entre Tunis et Oran. Etes-vous prêt pour jouer la Ligue des champions d'Afrique puisque le premier match est prévu le 7 juillet prochain… Je dois avoir ma licence africaine dès la signature du contrat. Il est très évident que je suis prêt, voire très motivé à l'idée de prendre part aux matches de la Ligue des champions. Ce sont des matches importants à mes yeux qui me permettront de taper enfin dans l'œil du sélectionneur. L'Equipe nationale fait-elle toujours partie de vos ambitions ? Bien sûr ! Si j'ai choisi un club comme l'EST, qui joue les premiers rôles en Ligue des champions, c'est bien évidemment pour atteindre cet objectif cher à mes yeux qui est l'Equipe nationale. En optant pour l'EST, ne pensez-vous pas avoir revu vos ambitions à la baisse, vous qui projetiez d'embrasser une carrière professionnelle en Europe ? Je ne veux pas griller les étapes. A mon âge, je ne dois pas courir le risque d'aller jouer n'importe où en Europe. Avec mes proches, notamment mon père, on discute souvent sur cette question. Il me faut un club qui me permettra d'avancer. Tous les joueurs qui ont choisi d'aller en France n'ont pas forcément réussi. Un club comme l'EST me permettra de me forger, de connaître progressivement la mentalité professionnelle et apprendre la culture de la victoire et des titres. En fin de contrat, je n'aurai que 22 ans et j'aurai la possibilité de décrocher un contrat en Europe. Qu'avez-vous à dire aux supporters du MCO ? Je les remercie tout d'abord pour leur soutien. Ils savent mieux que quiconque que je porte ce club dans mon cœur. La preuve, j'ai refusé toutes les offres lors du précédent mercato pour sauver le club qui était reléguable. Dieu merci, on a réussi à le faire. Je quitte le MCO la conscience tranquille et avec le sentiment du devoir accompli. Quel est le meilleur souvenir que vous gardez du Mouloudia ? Certainement, ce maintien acquis d'une façon incroyable et aussi ces supporters qui nous soutenaient avec ferveur. Il entamera la préparation le 10 juin prochain Pour la signature, Belaïli devra demeurer trois jours à Tunis, entre lundi et jeudi, avant de rentrer à Oran où il bénéficiera de dix jours de repos. Le joueur oranais devra entamer les entraînements avec sa nouvelle équipe à partir du 10 juin prochain. Sa mère : «J'aurai l'occasion de le voir jouer » llLa maman de Belaïli Youcef est très contente du contrat que son fils vient de décrocher en Tunisie. Du moment qu'elle va s'installer avec lui, elle aura cette fois-ci l'occasion de le voir évoluer devant ses yeux. «Chez moi, à Oran, je suis souvent occupé. Rares sont les fois que je vois les matches de mon fils à la télévision, mais une fois installé là-bas, je ne raterai pas l'occasion d'aller au stade pour le voir à l'œuvre», aurait soufflé la maman de Belaïli à Hafid son mari. Pas de clause libératoire dans le contrat llLe joueur devra signer un contrat d'une durée de deux ans avec la possibilité de prolonger pour une troisième saison. En tous les cas, les deux parties se sont entendues sur la prime de deux saisons qui s'élève à 600 000 euros, soit un salaire annuel de 300 000 euros alors que la troisième année est négociable si le joueur donne son OK pour prolonger. Toutefois, Belaïli devra, selon les clauses du contrat, signifier sa décision à son club employeur durant les 120 derniers jours de la fin du contrat afin qu'il soit libre au bout des deux ans qu'il devra passer à l'ES Tunis. Son cas posé hier au conseil d'administration llLe cas du joueur devait être posé hier lors de la réunion du conseil d'administration afin de voir s'il y aura une possibilité de le retenir au MCO tant qu'il n'a pas encore paraphé officiellement son contrat avec l'ES Tunis. Mais il serait presque impossible que le MCO s'aligne sur l'offre mirobolante des Tunisiens plus les autres avantages dont le joueur devra bénéficier. Daoud Bouabdellah : «Il doit se montrer patient et costaud» L'ancien coéquipier de Belaïli au Mouloudia d'Oran, Daoud Bouabdellah, qui a joué au sein de l'ES Tunis pendant six mois en 2004, pense que Youcef a largement les moyens de s'imposer dans son nouvel environnement. «C'est une bonne chose pour lui d'évoluer dans un club pareil. J'ai joué à ses côtés pendant une saison, je trouve qu'il pourra s'imposer dans l'équipe, mais il doit se montrer patient, car il se pourrait qu'il commence sur le banc même s'il sera meilleur que les autres, et costaud, car généralement l'EST engage des entraîneurs étrangers qui sont très exigeants», affirme l'actuel joueur du PAC avant d'ajouter : «Néanmoins, Belaïli ne va pas se sentir dépaysé là-bas car les joueurs de l'EST feront tout pour qu'il s'adapte à son nouvel environnement. Il va aussi découvrir un public bouillant et très attaché à son équipe». Un dirigeant l'a accueilli hier à l'aéroport Mohamed V Dagoulou contacté par le WA Casablanca Apparemment, le MCO risque de connaître une saignée de joueurs en cette intersaison. Après Mohamed-Youcef Belaïli qui est sur le point de signer à l'ES Tunis, c'est au tour d'Edus Dagoulou d'annoncer son départ. Dégoûté par sa situation financière puisqu'il vient de quitter le pays sans toucher ses trois derniers salaires, le Centrafricain a juré de ne plus revenir au Mouloudia d'Oran. Il veut même saisir la FIFA pour récupérer son dû qui s'élève à 180 mille euros. Le joueur, qui vient de demander la résiliation de son contrat, se trouve aussi au centre des convoitise de trois clubs marocains de division une. C'est son manager, un Algérien résidant au royaum chérifien qui est derrière cette affaire. Ainsi, le Wydad de Casablanca, Khouribga et le Kawekeb de Marrakech sont très intéressés par les services du joueur en question. D'ailleurs, selon son manager, un dirigeant du WAC était hier pointé à l'aéroport de Casablanca Mohamed V afin de rencontrer le joueur et discuter sur l'éventualité de son transfert cet été. Il fixe un ultimatum d'une semaine au MCO Prié par des fans du Mouloudia d'Oran de rester au club, le joueur, qui est lié par un contrat de deux ans, veut donner un ultimatum d'une semaine aux dirigeants du club afin de les payer. Il faut dire que le joueur n'a pas trouvé d'interlocuteur dans la mesure où le poste de président était vacant suite à la menace du départ de Djebbari. Conscient que le club est en crise et que le dénouement pouvait avoir lieu hier soir, Dagoulou attendra une semaine. S'il ne voit rien venir, il compte saisir la FIFA.
