Chaâbane Lounès : «Nous comptons agir dans le cas où Loungar ne respecterait pas ses engagements.» Amrous : «Tous ont démissionné, la balle est dans le camp de Lounga.r» Face à cette crise qui ne semble pas connaître son épilogue, les anciens présidents du Mouloudia ont refusé de rester les bras croisés en attendant que le navire coule. Et c'est pour venir en aide à leur club de toujours que Chaâbane Lounès, Dr Messaoudi, Tourqui, Kerkouche et l'ancienne gloire, Nacer Bouiche, se sont réunis, avant-hier, au bureau du premier cité à Aïn Allah. L'ordre du jour : débattre des problèmes qui secouent le Doyen et les mesures qui devront être prises pour sortir de ce marasme économique. Toutefois, les anciens dirigeants refusent de passer à l'action avant qu'Eddir Loungar n'ait rendu sa réponse définitive afin de ne pas interférer dans le projet du Franco-Algérien. Mais dans le cas contraire, la cellule de crise qui a été mise sur pied par Chaâbane Lounès passera à la vitesse supérieure en débloquant les fonds nécessaires qui permettront au club, dans l'immédiat, de régulariser les joueurs et de se renforcer avec quelques recrues. Une autre réunion est prévue ce dimanche Alors que la cellule de crise présidée par Chaâbane Lounès devait se réunir hier matin, tout a été finalement annulé au dernier moment en raison de l'absence remarquée de Abdelkader Bouhraoua qui a été convié à cette entrevue pour faire un état des lieux et expliquer à l'assistance les raisons qui font coincer la venue de Loungar. Dans le cas où celui-ci ne se manifesterait pas, les membres de la cellule comptent se réunir ce dimanche, toujours à Aïn Allah, pour prendre cette fois-ci les mesures qui s'imposent. Par ailleurs, les anciens présidents lancent un appel à Loungar afin qu'il presse le pas et mette à exécution son plan d'austérité pour éviter de s'enliser davantage dans ce bourbier. ----------------------------------------- Chaâbane Lounès : «Nous comptons agir dans le cas où Loungar ne respecterait pas ses engagements» Toujours présent lorsqu'il s'agit de venir en aide au Mouloudia, Chaâbane Lounès n'a pas caché son déchirement face à cette situation très critique dans laquelle se trouve le Doyen. Pour l'ancien homme fort du MCA, il faut parer au plus pressé et cela peut être possible avec cette cellule de crise qui est composée des anciens présidents qui ne peuvent rester indifférents devant la gravité de la situation. Chaâbane Lounès met par ailleurs l'accent sur son refus d'interférer dans les négociations qui sont en cours avec Loungar pour ne pas être accusé de perturbateur. «Nous avons décidé de constituer une cellule de crise composée d'anciens présidents du club pour venir en aide au Mouloudia qui est malade. Je tiens à préciser qu'en aucun cas nous avons l'intention d'interférer dans la venue de Loungar qui doit cependant agir très vite car l'heure est grave. Dans le cas où il déciderait de ne pas aller au bout de ses convictions, nous comptons nous rencontrer ce dimanche pour prendre les mesures nécessaires. Nous réunirons dans l'urgence un fonds pour régulariser les joueurs et recruter quelques éléments pour préparer la prochaine saison. Mais on ne peut passer à l'action tant que Loungar n'a pas tranché de façon définitive», nous a confié Chaâbane Lounès qui semble prêt à s'investir corps et âme pour éviter au Mouloudia la descente aux enfers. Amrous : «Tous ont démissionné, la balle est dans le camp de Loungar» Membre du conseil d'administration, Sadek Amrous a reformulé sa lettre de démission qui comportait une petite anomalie. Pour l'ancien boss du Doyen, tout a été fait pour faciliter la venue de Loungar qui doit, selon lui, se manifester dans les plus brefs délais pour investir au club, conformément au protocole d'accord et aux promesses faites aux supporters. «Ma démission n'a pas été acceptée, car il y avait une petite anomalie. J'avais formulé ma démission au président du CA, Bouhraoua, or, lui aussi est démissionnaire et donc il fallait changer la formule, c'est tout. A présent que nous avons tous démissionné, la balle est dans le camp de Loungar qui doit parer au plus vite pour éviter le chaos car la crise a vraiment atteint son paroxysme. Conformément à ses exigences, nous avons tous présenté officiellement notre démission, afin de montrer notre bonne foi et permettre à ceux qui prétendent vouloir racheter le club de le faire en toute quiétude.» «Maintenant c'est à Loungar de montrer ses bonnes intentions» Poursuivant son analyse de la situation qu'il a qualifiée de dramatique, Amrous n'est pas allé par quatre chemins pour mettre Loungar devant le fait accompli. «A présent qu'il n'y a personne pour lui faire barrage, Loungar doit lui aussi montrer ses bonnes intentions. A moins qu'il est mal intentionné, ce qui est une tout autre paire de manches.» «Il doit payer les joueurs sinon nous allons perdre tous nos cadres» L'un des sujets qui préoccupent Amrous et tous les supporters du club concerne le maintien des cadres qui sont sur le point de partir sous d'autres cieux. «Trêve de discours et belle parole. Maintenant, il faut agir très vite en joignant le geste à la parole. Il faut que Loungar se charge de payer les joueurs sinon nous risquons de perdre tous nos cadres ce qui serait une catastrophe pour le club. Après tout, les joueurs sont des professionnels qui doivent eux aussi songer à leur avenir, et de ce fait, ils ne vont pas attendre éternellement une sortie de crise.» «Si Loungar se désiste, nous reprendrons le flambeau pour assurer la survie du club» Guettant la moindre hésitation de Loungar, Sadek Amrous a une parade pour éviter au club de sombrer. «Au cas où Loungar se désistait de son projet de racheter le Mouloudia, nous agirons tous la main dans la main pour éviter au club de sombrer. Nous frapperons à toutes les portes et nous solliciterons toutes les bonnes âmes qui aiment ce club, pour permettre au Mouloudia de se relancer en attendant de trouver un autre preneur potentiel. Nous œuvrerons tous dans l'intérêt du club», nous a confié Sadek Amrous qui semble inquiet au plus haut point. L'absence de Bouhraoua chez le notaire retarde la venue de Loungar Ayant trouvé une parade pour contourner le bilan 2011 qui est non certifié, Abdelkader Bouhraoua devait signer une dérogation chez le notaire comme dernière étape afin de compléter la procédure qui permettrait enfin à Iddir Loungar de racheter le club. Finalement, tout est tombé à l'eau avec l'absence de Bouhraoua pour des problèmes de santé. Les supporters à son domicile pour lui mettre la pression La partisans de Loungar ont immédiatement réagi en se rendant au domicile de Bouhraoua afin de lui mettre la pression et comprendre les raisons de son absence. ------------------------------------------------- Loungar : «Alors que j'étais sur le point de venir pour conclure, voilà que Bouhraoua vient remettre tout en question» Joint par nos soins pour avoir son avis sur la question, Iddir Loungar n'est pas allé par quatre chemins pour expliquer l'attitude de Bouhraoua : «Bouhraoua devait signer chez le notaire une dérogation qui remplacerait le bilan qui n'est pas certifié. Alors que je devais venir dans les heures qui viennent pour racheter le club voilà que Bouhraoua remet tout en question. Il a expliqué son absence par le fait qu'il était malade et donc dans l'incapacité de se rendre chez le notaire. Décidément, il y a quelque chose qui coince.» Les démissions de Saïdani, Haddad et Amrous ont été déposées chez le notaire Vingt-quatre heures après avoir rejeté les démissions de Saïdani, Haddad et Amrous pour vice de forme, les trois hommes ont remis hier à Bouhraoua les fameuses lettres qui ont été aussitôt déposées chez le notaire à Bir Mourad Rais. Cette fois-ci, tous les membres du CA ont démissionné de leur poste, ouvrant ainsi la voie royale à Loungar et ses partisans. Drif a remis les chèques de garantie Pour sa part, Abdelkader Drif a déposé toujours chez le notaire chargé du dossier un chèque de garantie comme l'exige la loi. L'avocat du club, Me Ahcene Lanouar, s'est, quant a lui, engagé à remettre aujourd'hui les statuts du club au notaire. Les partisans de Loungar ont pris attache avec Attafen et Babouche pour éviter la saignée C'est pour se prémunir contre tout exode des cadres que les proches de Loungar ont pris attache avec Billel Attafen pour le convaincre de patienter, le temps de régler la paperasse administrative qui sera suivie par la venue du P-DG de Holding. Même procédure avec Réda Babouche qui, en sa qualité de capitaine, a été sollicité pour qu'il intercède en faveur du Franco-Algérien en calmant le vestiaire mouloudéen actuellement en pleine effervescence. En contrepartie, on s'est engagé à régulariser incessamment l'ensemble des troupes. Attafen : «Le clan Loungar m'a rassuré sur mon dû tout en me demandant de patienter encore» Voulant avoir la confirmation de Billel Attafen, celui-ci nous a affirmé avoir été approché par les pro-Loungar pour lui demander de s'armer encore de patienter avant de toucher son argent : «Effectivement, je confirme que des proches de Loungar m'ont contacté afin de me demander de patienter encore avant de toucher mon dû. Ayant attendu une année, je peux bien le faire encore une semaine. Passé ce délai, je serai dans l'obligation d'opter pour une autre destination.»