L'apport des partenaires économiques reste largement insuffisant... Zaïm n'est plus le président de l'USMB. Il a réuni le conseil d'administration de la SSPA/USMB et lui a présenté sa démission. Celle-ci a été approuvée. Le seul lien qui existe entre l'USMB et Zaïm est que ce dernier détient la totalité des actions de la société qui gère les affaires du club. Des actions cédées gratuitement «Il faut savoir que celui ou ceux qui reprendront le club auront toutes les facilités pour mener à bien leur mission. Ils n'auront aucun passif à gérer et aussi ils n'auront pas à débourser le moindre centime pour le rachat des actions du club. Croyez-moi, je suis dans l'obligation de céder ma place à quelqu'un d'autre. Les clubs professionnels sont avant tout des sociétés commerciales qui doivent générer des richesses après investissements. Je déploierai en personne un tapis rouge à ceux qui veulent gérer l'USMB. Ils auront à leur disposition un effectif qui, je pense, est de qualité». C'est ce qu'a tenu à préciser le seul actionnaire du club de Blida. En toute transparence «Pour ce qui est de la reprise du club, tout sera fait dans le bien, dans la transparence et dans l'objectif de redonner effectivement à ce grand club la place qui est la sienne. J'agirais toujours avec toutes mes forces pour le bien de mon club de toujours. Je le répète encore une fois je soutiens tous ceux qui contribueront à la réussite de ce grand club qu'est l'USMB. Je veillerais par ailleurs à ce qu'il y ait des dirigeants compétents et objectifs pour mettre l'USMB sur de bons rails. C'est ce qui me tient à cœur. Il faut que ce grand club retrouve son lustre d'antan», dira Zaïm. Des investisseurs qui s'engagent dans la durée A l'heure où nous écrivons ces lignes, le club de Blida n'a pas encore trouvé de repreneur et cela après que Zaïm ait décidé de se retirer de la présidence du club. Il ne faut pas se voiler la face, le problème est d'abord économique. Le football est devenu un tel business que seuls des mécènes ou des oligarques investissent dedans. L'USMB ne peut pas rivaliser. Mohamed Zaïm a longtemps misé sur ses amis pour entrer dans le capital. Ils ont fréquemment sauvé le club financièrement, mais il fallait s'ouvrir à des investisseurs qui s'engagent dans la durée. Et vogue la galère ! Objet de toutes les rancœurs de supporters déçus par le verdict qui fait état d'une autre saison en Ligue 2, le président actuel de l'USMB a finalement cédé et annoncé qu'il était démissionnaire de son poste de président. «Je suis démissionnaire de la présidence de l'USMB. Je suis prêt à céder gratuitement la totalité des actions du club à celui qui veut reprendre le club», a déclaré Mohamed Zaïm qui jusque-là est resté de marbre devant toutes les tentatives de le faire revenir sur sa décision. Ils sont où les repreneurs ? Pour le moment, même si le président démissionnaire s'est engagé à faciliter la tâche de celui ou ceux qui auront à lui succédera ne se bousculent pas au portillon. Les personnes qui, tout le long de la saison, ne cessaient d'affirmer qu'ils dirigeraient le club en cas de retrait de Zaïm, se sont évaporées dans la nature. Aucun des très nombreux industriels et entrepreneurs que compte la région de Blida ne semble se soucier du sort de l'USMB. Peut-être que leur principal souci était seulement de mettre des bâtons dans les roues «d'un de leurs collègues». L'apport des partenaires économiques reste largement insuffisant «Il faut que les présidents de clubs professionnels parlent d'une même voix, car la plupart des sociétés ne survivent que grâce à des emprunts, aux subventions des wilayas et des APC. L'apport des partenaires économiques reste largement insuffisant. Dans la majeure partie des cas, c'est le président qui y est allé de sa poche pour acheter les actions du club», dira Mohamed Zaïm, à propos des ressources dont dispose la société qu'il préside. Il ajoutera : «Finalement, lors de ce passage au professionnalisme, ce sont les présidents qui sont allés au charbon au détriment de leur vie familiale et dans la plupart des cas en puisant dans leurs économies pour faire fonctionner le club». Avant qu'il ne soit trop tard Le premier responsable du grand club de Blida ajoutera : «Ce que je dis va sûrement déplaire à certains, mais ceci est une vérité. Si la société présente son bilan et le dépose, cela signifierait qu'elle serait rétrogradée en division nationale amateur. C'est peut-être ce que cherchent les détracteurs de l'USMB. C'est pour cela que je n'exigerais pas le moindre centime de celui qui reprendra le club». Se donner les moyens de réussir Pour ce qui est de l'avenir, il y a nécessairement une nouvelle politique qui a doit être adoptée et cela au vu des échecs successifs. Pour bien figurer en championnat, il est nécessaire, dans un premier temps, de se donner les moyens humains et aussi matériels. Pour ce qui est de la restructuration du club, un travail de fond doit être entrepris et chacun a le devoir d'y apporter sa contribution. Bien sûr l'opération recrutement doit être une totale réussite. Ce sont là quelques traits du chantier qui attend le prochain homme fort de l'USMB. ----------------- La saignée Ils sont plusieurs joueurs qui étaient des titulaires en puissance de l'équipe à être en fin de contrat. Difficile dans ces conditions incertaines d'établir une politique sportive. La situation nécessite pourtant un plan d'urgence. Certains ont clairement annoncé leur intention de ne pas prolonger l'aventure en Ligue 2, ou tout au moins à l'USMB. Il est certain que le club ne s'opposera pas à leur départ. Le fait de rester en Ligue 2 engendre néanmoins une baisse sensible du budget et de la masse salariale. Dans ces conditions, le club pourra-t-il retenir ses meilleurs éléments ? D'un autre côté, les rares jeunes à avoir surnagé ne manqueront pas d'être sollicités. Abdelwahab au MOC, c'est fait Le milieu de terrain offensif de l'USMB Djahel Abdelwahab doit signer le contrat qui le lie au MOC pour les deux saisons à venir, ce jeudi. Il sera ainsi le tout premier joueur à quitter l'USMB. Abdelwahab est l'un des joueurs qui a cumulé le plus de temps de jeu lors de la saison qui vient de s'achever. S. B.