Que de questions ! La descente aux enfers de l'USMB semble ne jamais devoir s'arrêter. Encore en Ligue 1, il y a deux ans, le club blidéen risque d'être rétrogradé administrativement en National. L'année qui vient de s'écouler a été marquée par de très nombreuses péripéties. Entre reprises fantômes, luttes intestines et finances à l'agonie, le club a connu une des saisons les plus sombres de son histoire. Pour ce qui est de son avenir, il se dessine en pointillé ! Si rien ne bouge... ... dans les tout prochains jours, la sanction suprême sera appliquée, ce qui ne surprend pas vraiment. L'USMB va tout simplement être rétrogradée administrativement en championnat amateur au motif qu'il perdra son statut de club professionnel. Le salut peut éventuellement venir de la municipalité et de la wilaya. Ces dernières doivent faire voter une aide supplémentaire d'urgence qui permettra au club de payer les frais d'engagement et aussi couvrir au moins les dépenses inhérentes au début de la saison. D'un bon club de L1 à une formation moribonde ! Si un repreneur se présente et qu'il parvient à redresser la barre, il faudra que le club soit restructuré et les finances assainies d'ici quelques jours pour éviter une rétrogradation administrative dans les tout prochains jours. Encore faut-il que cet investisseur donne des garanties selon lesquelles il est en mesure d'injecter les sommes nécessaires pour redresser le club sur le plan financier. En définitive, l'USMB n'a plus de président, pas vraiment de projet sportif, et voit son avenir s'assombrir de jour en jour. Il est certain que le club de Blida sera dans le collimateur de la DNCG, qui pourrait laisser un sursis à un grand malade qui pour le moment est placé sous coma artificiel. Du statut de bon club de la L1, l'USMB est passé à une formation moribonde en l'espace de deux ans. Le porte-drapeau du football dans la Mitidja n'a jamais été aussi près du précipice. La lente agonie de l'USMB est celle de toute une région. Une proposition de reprise avant le 30 juin, sinon... Il y a de cela près d'un mois, Zaïm a décidé de quitter le navire. Il a accusécertains de ses détracteurs qui n'ont eu de cesse de le critiquer totalement gratuitement, voire de façon parfois diffamatoire : «J'ai décidé, pour le plus grand plaisir de ces gens-là, de me retirer. Les parts de la SSPA/USMB sont donc, à partir de cet instant, cédées gratuitement à celui qui reprendra le club. J'invite alors cordialement les personnes qui ont manifesté leur hostilité à mon égard à prendre leurs responsabilités et à me faire parvenir une proposition de reprise avant le 30 juin prochain. Si aucun accord n'intervient avant cette date, je procéderai à la dissolution de la société.» ------------------------------- Que de questions ! Dans ce dossier, une certitude : la communication a été désastreuse. De cette situation désastreuse que vit l'USMB, il émerge une flopée de questions. Qui va pouvoir racheter le club ? Zaïm reviendra-t-il sur sa décision et restera-t-il à la tête du club ? Avec quel entraîneur ? Quel serale rôle exact des autorités dans cette affaire ? Les réponses à toutes ces questions permettront de voir plus clair et surtout se faire une idée de ce dont sera fait l'avenir du grand club de la Mitidja. Blida, c'était bien, mais c'est fini ! Avec la démission de Zaïm, l'histoire de l'USMB risque de mal se terminer. Les collectivités locales et les sponsors avaient déjà déserté le projet du passage à la SSPA depuis belle lurette, préparant l'échec futur de l'actuel président démissionnaire, «en lui savonnant la planche». L'avenir est à réinventer. Il se fera très certainement avec des gens du cru. Sans doute en division nationale amateur avec une équipe rajeunie. Il est grand temps ! La fin toute proche Place forte du football national des années 70 et 80, la SSPA/USMB sera mise en liquidation dans les tout prochains jours. Sportivement, les Blidéens ne s'en tirent pas trop mal même s'ils n'ont pas réussi à accéder en L1. Si rien n'est fait avant le 30 juin, le grand club de Blida connaîtra une bien triste fin. En plus de la volonté de Zaïm de quitter le club, il y a cette absence de trésorerie qui a des conséquences délicates. Combien de fois les joueurs avaient menacé de ne pas disputer des rencontres officielles. Des menaces qu'ils n'avaient finalement pas mis à exécution. La descente en L2, un couperet ! Les principales difficultés que connaît le club de Blida ne datent pas d'hier. D'abord, les limogeages successifs de plusieurs entraîneurs n'ont rien arrangé. Principal accusé aux yeux de certains supporters, l'actuel président. «Il y a eu une accumulation d'erreurs, explique cet ancien joueur. L'arrivée du président actuel a amené une autre politique de gestion. Il voulait professionnaliser le club, mais à sa manière. Un entraîneur qui avait fait venir des bons joueurs a été remplacé par un autre qui n'avait pas du tout les compétences pour occuper ce poste.» Pour cet autre inconditionnel, la descente en L2 n'a rien arrangé. «Descendre en L2 a été un couperet, affirme-t-il. Tout a changé. La qualité des joueurs, le budget de fonctionnement et même l'engouement du public. L'USMB a joué certains de ses matchs devant à peine 200 supporters.» Un autre coupable Autre coupable tout trouvé, les investisseurs. Ces derniers avaient tous donné, devant le wali, leur accord pour associer leur image à celle du club, mais qui se sont désengagés, portant un coup fatal à l'avenir de l'USMB. «Il aurait fallu un gros repreneur mais ici cela n'existe pas», explique ce supporter. Certains n'hésitent pas à dénoncer des décisions contestables. «Le président disait qu'il allait s'occuper du recrutement, qu'il avait l'assurance de faire venir des joueurs d'expérience. Indiscutablement, la cellule de recrutement s'est complètement ratée. Oui, il y avait des problèmes d'argent, mais sur le terrain ce n'était pas beau à voir.» Dans le même temps, les derniers partenaires privés abandonnaient le club et l'affluence moyenne passait de 5 000 à 150 spectateurs !