Naâmani «Je souhaite rester !» La descente aux enfers de l'USMB semble ne jamais devoir s'arrêter. Encore en Ligue 1 il y a deux ans, manquant l'accession l'année suivante, le club blidéen risque d'être rétrogradé administrativement en Division nationale amateur dès l'entame de la prochaine saison. La saison qui vient de se terminer a été marquée par des rebondissements tant sportifs qu'administratifs auquel nous avait plus habitué, en d'autres temps, d'autres formations du championnat national. Il est certain que cette saison, entre résultats techniques en dent de scies et surtout médiocres, luttes intestines et finances à l'agonie, sera l'une des plus sombres de l'histoire du club. Depuis maintenant près d'un mois, les multiples tentatives de remettre le club sur les rails se sont presque révélées aussi nombreuses que les points péniblement glanés par le club blidéen sur son terrain fétiche de Tchaker. Une sanction sans surprise La sanction suprême de la rétrogradation administrative, s'il elle vient à tomber, ne surprendra pas vraiment. La toute nouvelle Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), qui n'est autre qu'un véritable gendarme financier des clubs de football professionnels, pourrait prendre l'une de ses premières mesures et ce sera à l'encontre de l'USMB. Le grand club de la Mitidja sera tout simplement rétrogradé administrativement en Division nationale amateur, au motif que la SSPA a été dissoute. Quel avenir pour le football blidéen ? Tout en explorant d'autres pistes (déjà approchées il y a de cela quelques jours, comme un appel supplémentaire aux actionnaires), la situation de l'USMB est plus que jamais en péril grave. La chute sans fin des Blidéens depuis deux ans met en danger le football professionnel à Blida, et pourrait bien rayer de la carte du football algérien une de ses grandes plateformes. Pas évident que ce scénario soit du goût des Blidéens. Et dire que la ville des Roses et sa région comptent le plus grand nombre d'industriels, c'est-à-dire de potentiels investisseurs, au mètre carré en Algérie. --------------------- D'abord le dépôt de bilan Après la démission du président et principal actionnaire du club, et en raison d'importantes difficultés financières, l'USMB risque de déposer son bilan dès la fin du mois. Un sauvetage reste toutefois possible. Selon un dirigeant du club, deux repreneurs potentiels sont sur les rangs. Au cœur de la tourmente, Mohamed Zaïm est à la tête du club depuis quatre ans. Il éprouvait depuis plusieurs mois des difficultés à faire fonctionner le club, le payement du salaire des joueurs notamment. Quand l'histoire se répète Les observateurs ne s'étonnent pas outre mesure de cette issue. Et ils ont beau jeu de rappeler la liste, déjà relativement longue des éventuels repreneurs qui feront tous machine arrière. Le dernier cas en date était l'ancien président Mohamed Zahaf. C'est un peu toujours la même histoire qui se répète. La situation, elle est la même qu'il y a un mois et demi. Le constat reste exactement le même : le grand club de Blida est toujours orphelin. Des mécènes plutôt que des investisseurs Il faut donc des mécènes plutôt que des investisseurs. «Sans des gens qui s'engagent financièrement dans le football d'élite, les clubs n'ont aucune chance de survie», nous dira cet ancien dirigeant de l'USMB. Les clubs en bonne santé présentent d'ailleurs le même profil. Ils sont portés à bout de bras par un mécène qui dispose par ailleurs du soutien de toute une région. Or, c'est justement l'absence de ce lien ainsi que la méconnaissance des réalités locales qui conduisent les dirigeants à l'échec. ------------------------- Naâmani «Je souhaite rester !» Le milieu de terrain blidéen, Naâmani, nous a dit qu'aucune négociation n'a été entreprise. Il veut cependant donner la priorité à l'USMB. Ce n'est pas pour vous perturber, mais il faut que vous sachiez que les supporters veulent absolument tout savoir sur vous. Allez-vous rester à Blida ? J'ai eu une discussion avec un dirigeant qui a tourné autour du renouvellement de mon contrat et je peux vous dire que les choses se sont très bien passées. Ce dirigeant m'a très bien reçu et il m'a parlé comme un père. Il faut que vous sachiez que j'ai beaucoup de respect pour lui. Cela veut-il dire que vous avez renouvelé votre engagement avec l'USMB ? Il faut d'abord que la situation administrative du club soit claire. Si vous voulez parler de la signature, pas encore. Il y a des petits détails à régler. Pour le principe, j'ai donné mon accord et cela après avoir bien réfléchi. Peut-on savoir quels sont ces détails ? Sans problème. Il s'agit de la durée du contrat qui m'a été proposé. On veut que je m'engage pour trois ans et cela ne me convient pas. Si je m'engage, ce sera pour deux, pas plus et je verrais après, si Dieu nous prête vie. Pour quelle raison, refusez-vous de vous engager pour trois ans ? On ne peut pas savoir ce qui peut bien se passer durant une aussi longue période. Je ne vous cache pas que je veux être libre de mes mouvements. Vous pouvez ajouter des clauses allant dans ce sens, dans votre contrat. Qu'en pensez-vous ? C'est justement ce qui m'a été proposé et le secrétaire du club prépare un contrat dans ce sens. Il me le proposera et je verrai s'il me convient. Si c'est le cas, il n'y a aucune raison pour que je me rétracte. Etant libre de tout engagement, vous auriez pu rejoindre l'un des nombreux clubs qui vous ont sollicité. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? Il est vrai que des présidents de nombreux clubs m'ont sollicité et m'ont fait de belles offres. En réalité, le contact n'a pas été rompu avec certains d'entre eux. Dès la fin de la saison, mon idée première était de rester à Blida et elle n'a pas changé.