Zaïm : «La ligue n'a aucun droit de libérer Belkheir et Djerroudi» Après les hésitations et ensuite le retrait définitif de Tlemçani, on a parlé avec insistance du retour de Zahaf aux affaires du club. Il n'en sera rien. Cet ancien président affirmera, à plusieurs reprises, que pour lui la page USMB est bel et bien tournée. Avant-hier, un homme politique, de Blida, nous a confié qu'un investisseur ayant pignon sur rue, serait intéressé par la reprise de l'USMB. Ce dernier veut mettre les moyens matériels pour que le club retrouve au moins son lustre d'antan. Il a pour projet, dans un premier temps, que la saison 2012/2013 soit celle des retrouvailles avec les succès et l'accession en Ligue 1. Les Blidéens ont vécu des moments difficiles ces dernières années, l'USMB a accumulé les désillusions. En effet, la situation financière du club a beaucoup influé sur les résultats de l'équipe, ce qui a empêché les responsables en place de voir loin. Les grands joueurs, qui ont marqué l'équipe, l'ont quittée, cela a poussé le club de la Mitidja à bâtir une équipe fondée sur les jeunes talents et non plus sur des vedettes. On croise les doigts et on espère que ce repreneur est, cette fois-ci, le bon. Un autre candidat pour la reprise... Si rien n'est fait dans les jours qui viennent, l'USMB sera reléguée en DNA sans autre forme de procès. Le club de Blida avait encore un mince espoir de survie avec le projet de reprise de Tlemçani. Sauf que ce dernier a décidé de jeter l'éponge, il y a de cela quelques jours. Le dépôt de bilan n'est plus qu'une question de semaines. Candidat à la reprise de la SSPA/USMB, un autre industriel, qui a toujours tenu à garder l'anonymat, devait décider, il y a de cela une semaine, s'il lancera ou non une procédure pour reprendre en main le club dont toutes les actions sont détenues par Mohamed Zaïm. Pas d'accord pour assainir le passé Tlemçani, tout comme Zahaf, a finalement renoncé. «J'étais conscient que le projet de ramener l'USMB à la place qu'il mérite nécessiterait d'importants moyens et beaucoup d'énergie», explique-t-il à un de ses proches. Et de poursuivre : «J'ai pu mobiliser à la fois l'argent et les hommes. Cependant, il a toujours été clair, pour moi, que ces moyens devraient être consacrés, en priorité, à bâtir l'avenir et non pas à assainir le passé. J'ai aujourd'hui la conviction que le poids des difficultés passées ne permettra pas au club de redémarrer dans des conditions sereines et pacifiées. Ce constat m'impose de renoncer à reprendre le club.» C'est les raisons que donnera le patron du groupe Trèfle pour s'expliquer. L'inévitable liquidation L'USMB, qui était candidat à la montée en Ligue 1, jusqu'à quelques journées de la fin du championnat, est donc tout proche de la fin. Le dépôt de bilan devrait selon toute vraisemblance être prononcé dans les prochains jours. Il y a ensuite deux options possibles : soit que le club disparaisse purement et simplement dans le cadre d'une «liquidation», soit qu'il soit placé en «redressement». Dans ce cas de figure, les dettes sont effacées, mais le club repart en Division nationale amateur.
Le foot professionnel à Blida, c'est fini Une chose est sûre : c'est la fin du football professionnel à Blida pour un bon moment. Devant l'indifférence de ceux qui, réellement, ont les moyens de sauver le club, l'USMB risque très fort d'être relégué en Division nationale amateur, soit le 3e niveau de notre championnat. L'USMB se prépare à un grand coup de balai, toutes les strates du club seront touchées. Le pire risque donc d'arriver. Le scénario tant redouté par les supporters de la ville des Roses, ses salariés, son staff et ses dirigeants est en train de se dessiner. Aucune issue Le président Zaïm avait pourtant averti tout le monde depuis plusieurs mois : «Il y a trop d'adversité. Les soi-disant supporters compliquent la vie aux joueurs, aux membres du staff et aux dirigeants. Cela ne peut pas continuer.» Moins de deux mois plus tard, cette sortie présidentielle prend toute sa dimension. Elle annonce le nouveau séisme qui se prépare à secouer Blida. Sportivement d'abord, l'entraîneur Salim Menad, qui a pourtant fait de l'excellent travail, n'a pas été sollicité. Les joueurs se heurtent à un mur d'indifférence. Que dire du recrutement ? Qui a vraiment envie de monter dans cette galère ? Le plan B en question Plusieurs dirigeants ont d'ores et déjà affirmé que quel que soit le palier où évoluera le club, ils resteraient. Ils vont devoir élaborer un plan B, autrement dit, un budget pour la Division nationale qu'ils n'avaient pas préparée. Cela passe par la vente de joueurs, mais quels joueurs, puisque ceux représentant une valeur marchande devront déjà être transférés avant le 30 juillet. Seul motif d'espoir dans ce tableau très noir, l'engagement des autorités locales à tout faire pour que l'USMB garde sa place en Ligue 2. «Nous n'avons pas qu'un club à sauver, mais presque une région», avait lâché ce supporter lors d'un de nos «radiotrottoir» pour prendre le pouls du kop blidéen. L'USMB est désormais entre la vie et la mort. ------------------------------- Zaïm : «La ligue n'a aucun droit de libérer Belkheir et Djerroudi» Même s'il persiste dans sa décision de quitter le club, Zaïm n'en est pas moins concerné par certaines affaires directement liées à la vie de l'USMB. Il a voulu réagir après que la ligue a décidé d'autoriser Belkheir et Djerroudi de signer pour le club de leur choix alors qu'ils sont encore sous contrat : «La ligue a outrepassé ses droits en libérant des joueurs à la place du club auquel ils sont liés par contrat. Même si j'ai démissionné de mon poste de président, je ne ménagerais aucun effort pour que l'USMB ne soit pas lésée. De toute façon, Belkheir et Djerroudi resteront à Blida, que la ligue le veuille ou non. Il y a des textes et personne n'a le droit de les bafouer.»