Derradji : «Je suis prêt à aider Merakchi comme je peux, malgré tout ce qu'il a dit de moi» «J'ai été très étonné de lire les propos de Merakchi à mon encontre. Cette histoire remonte à loin, je ne me rappelle même pas des conditions dans lesquelles on avait invité Saïfi et pas lui. Je ne sais pas si un journaliste est obligé d'inviter celui qui a marqué deux buts et pas quelqu'un d'autre. En plus, le fait de ne pas l'avoir invité à mon émission a-t-il influé négativement sur sa carrière ? Je ne le crois pas. Je pense que quelqu'un qui a manqué de signer au Milan AC et qui a raté une carrière exceptionnelle à cause de ce qu'il a avoué ne doit en vouloir qu'à lui-même. Mais bon, je peux comprendre sa frustration. Seulement, il faut qu'il sache que je n'ai jamais favorisé un Algérois aux joueurs des autres villes du pays. Je n'ai jamais été régionaliste, bien au contraire. J'ai toujours mis tous les enfants du pays sur un même pied d'égalité dans mes émissions. Si j'avais invité Saïfi, c'est sûrement parce que c'était plus facile pour nous d'appeler un joueur qui vient à l'émission et qui repart chez lui aussitôt, sans se soucier de son hébergement et de tout le reste. Mais je n'en veux pas à Merakchi, car j'ai pu comprendre, à travers l'interview qu'il a accordée au Buteur, qu'il soit un peu désemparé. Ce bonhomme est dans une situation critique. A nous tous de faire quelque chose pour l'aider. Il a une femme et des enfants à sa charge. Il faut le comprendre. Personnellement, je vais l'appeler pour tenter de l'aider comme je peux. Franchement, il ne faut pas l'accabler, car il n'est pas en position de force.» Chahloul : «Je lui pardonne !» «Tout d'abord, Merakchi n'est pas de ma génération et je ne le connais même pas. Je l'ai rencontré une seule fois avec l'ancien président du MCO, et après le départ de ce dernier, je n'ai pas signé à Oran. Merakchi a raté sa carrière et il maudit tout le monde. Il n'a pu signer au MCO, à l'USMH, voire même à Zedouria Témouchent, un club de sa ville natale. Moi, j'ai joué pour plusieurs clubs et j'ai toujours laissé une bonne image. C'est tout ce que je peux dire et je lui pardonne.» Mezouar : «Je ne suis pas un gamin pour lui répondre» Point surpris par la récente sortie médiatique de Merakchi, Mezouar n'a pas voulu entrer en polémique se contentant de nous dire : «Je n'ai rien à dire au sujet de cette personne, car les gens savent tout de même faire la différence. Moi à 36 ans, je joue encore dans un grand club, alors que lui a disparu de la circulation à 32 ans. Cela veut tout dire, non ? Moi, j'ai des choses plus graves à dire à son sujet, mais je préfère me taire car je ne suis pas un gamin pour lui répondre. Le mal dans lequel il se trouve suffira. Moi, j'ai reçu la bénédiction de mes parents et il comprendra de quoi je veux parler.» Zeghdoud : «Merakchi est un grand attaquant dont l'EN n'a pas tiré profit» «Que voulez-vous que je vous dise à propos de Merakchi, si ce n'est qu'il est l'un des meilleurs attaquants de sa génération. Je l'ai côtoyé en sélection et c'est là que j'ai pris connaissance de la plénitude de son potentiel. C'est un attaquant très physique, mais il n'y a pas que cela. Il est très intelligent dans son jeu et sait parfaitement deviner le bon placement dans les derniers dix-huit mètres. Dommage que son talent n'ait pas été exploité à fond. Avec les qualités qu'il a, on peut dire qu'il est passé à côté d'une grande carrière. Après, pour être sincère, ses déclarations ne m'ont guère étonné, du moment que je connais parfaitement la spontanéité et la sincérité de l'homme. C'est quelqu'un qui est direct. Qui n'a pas peur, si vous voulez, de dire la vérité en face, quitte à froisser certains. C'est aussi cela que j'aimais chez lui.» Djender : «Moi au moins je ne suis pas un soûlard» «Je reconnais que j'ai la vue qui a baissé, mais moi je ne suis pas un soûlard comme lui. Je crois que j'ai réalisé un bon parcours en tant que footballeur. Actuellement, je suis entraîneur et franchement, je ne manque de rien. Au sujet de ce match face au WAB au cours duquel j'aurais eu la berlue en dribblant adversaires et partenaires, dont lui-même, avant de sortir carrément du terrain, ce qu'il a dit est archifaux bien sûr. En revanche, je me rappelle que face au MCA, j'avais dribblé tous les joueurs adverses et que je lui avais fait une passe pour qu'il marque. Il était resté comme un poteau sur lequel on tirait pour que la balle aille au fond des filets.» Amani : «Il menait une vie de roi en Turquie» «J'étais derrière son transfert en Turquie avec Bady. Je suis resté attentif à l'évolution de sa carrière, notamment au cours de sa première saison là-bas et là, je peux vous dire sans exagération aucune qu'il menait une vie de roi. Sa première saison a été une réussite en tous points de vue. Galatasaray avait proposé 4 millions de dollars au bout de cette saison-là pour racheter sans contrat. C'est bien dommage qu'il ait gâché sa carrière, car je le voyais vraiment aller loin. C'est un vrai gâchis comme on dit, car avec son talent, il aurait fait parler de lui. C'est bien dommage.» F. Dob : «Je ne lui en veux pas car c'est quelqu'un de bien» «Je dois dire que Merakchi est quelqu'un de très courageux. Ce n'est pas tout le monde qui est capable de donner une telle interview et de parler de sa vie intime comme il l'a fait. Cela ne me surprend pas, car il a toujours été franc. Sincèrement, je ne lui tiens pas rancune parce qu'au fond, c'est quelqu'un de bien. Il a aidé beaucoup de gens dans le besoin. Je pense qu'on devrait l'aider car après tout, c'est un ancien international. En ce qui me concerne, je lui rendrai visite tout prochainement et au passage, je tiens à confirmer ce qu'il a dit au sujet de cette histoire de Capsoula et de Radio El Bahdja.» Mezaïr : «Il a besoin qu'on lui donne une autre chance» «Mon amitié avec Merakchi ne date pas d'aujourd'hui. On s'est connus au sein de la sélection de l'ouest lorsque lui jouait avec les juniors de Témouchent et moi au WAT. Contrairement à d'autres qui l'ont lâché, moi j'ai décidé de le soutenir car c'est un homme. Sa franchise en est la meilleure preuve. Pour beaucoup, c'est un fou, un joueur violent, mais il est toujours resté un homme au cœur grand. Je pense qu'il a besoin d'une autre chance. Sa place n'est pas dans un petit club.» Merzekane : «Je ne lui ai fait que du bien et il me le rend en mal» «A El Harrach, j'avais gagné onze matchs, fait trois nuls pour une seule défaite. A l'aller, l'équipe avait fait une série catastrophique. En arrivant à l'USMH, j'ai voulu donner sa chance à Merakchi qui était sur le carreau. Je lui avais déjà tendu la perche à Sidi Fredj lorsque je préparais l'OMR. Il était venu me demander si je pouvais le laisser s'entraîner avec nous et j'ai accepté volontiers, parce que j'avais respecté l'international qu'il était. Je ne pouvais pas laisser un joueur dans une telle situation. Et je l'ai aidé une seconde fois à l'USMH, en le recrutant au mercato, contre vents et marrées. Tout le monde était contre sa venue, mais j'avais accepté de lui donner sa chance. Il me faisait de la peine et je m'étais dit que je pouvais le récupérer et le relancer. Résultat des courses, il me critique aujourd'hui en voulant faire croire que tout est de ma faute dans cette histoire. Merakchi est un ingrat. Je ne lui ai fait que du bien et il me le rend en mal. Il n'est pas normal ce bonhomme. Il tire sur tout le monde. Il n'a épargné personne. A l'entendre, on croirait qu'il n'y a que lui qui est bon. Non, il a abusé. C'est trop. S'il a besoin de remonter la pente, ce n'est pas de la sorte qu'il va réussir. On aurait pu lui organiser un grand jubilé pour l'aider. Mais avec toutes les personnes auxquelles il s'est attaqué, qui oserait aller jouer pour lui ? Il devrait revoir sa copie parce qu'il se trompe de chemin encore une fois. Rouh dir el khir fi laârab !»