Merakchi, une histoire, un film ! L'interview de Merakchi a été extraordinaire d'un point de vue émotionnel. Franchement, elle m'a donné des frissons du début jusqu'à la fin. On dirait que je regardais un film de série Z. C'était glauque et en même temps romantique. Il a parlé d'amour, de haine, de prison, de luxure, de concupiscence, d'alcool, de dépravation, d'argent, de gloire, de dèche et de besoin. En lisant la première partie, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une interview «poubelle» où tout était bon à jeter. Mais par la suite, les confidences de Merakchi m'ont complètement fait changer d'avis. Je me suis dit que cet homme aurait mieux fait de raconter sa vie à un scénariste de renom. Il aurait vraiment gagné un bon pactole et sauver sa petite famille de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui. De sympathique, Merakchi est devenu pathétique l'espace d'une édition de journal. Franchement, ce mec ne ressemble à aucun autre joueur. Il est aussi fou que courageux d'avoir étalé sa vie de cette manière. Mais il a été d'une sincérité déconcertante. Personnellement, il m'a mis sur le derrière, tellement ses propos ont été renversants de sincérité. Non, Merakchi a ouvert une nouvelle voie de confidences en Algérie. Le seul qui avait été aussi authentique que lui par le passé, c'est Abdallah Medjadi. Mais lui est issu d'une autre culture. Pas comme Merakchi qui a bien grandi en Algérie mais qui a appuyé sur le champignon à la manière d'un pilote de F1. Je serais vraiment heureuse de voir des psychologues ou des sociologues se pencher sur son cas. Ils y trouveraient sans doute matière à écrire des thèses entières sur les pérégrinations d'une star du football qui a plané longtemps avant de rater l'atterrissage. Il est vrai que lorsqu'on monte trop haut, la distance qui le sépare du sol devient aussi longue. La chute devient violente, à mesure que la côte grandit. C'est ce qui est arrivé à notre cher Merakchi qui, dans son agonie, tente aujourd'hui de s'accrocher à toutes les personnes dont il espérait un coup de pouce à un moment donné de sa carrière. Ceux qu'il a sévèrement critiqués dans notre journal doivent prendre les flèches que Merakchi leur a adressées comme des appels au secours. Car il est vraiment dans le besoin. De grâce, ne tirez pas sur les ambulances. [email protected]