«Nous n'avons pas accepté la défaite, voilà pourquoi nous avons perdu notre sang-froid» Le meneur de jeu de la sélection libyenne, Ahmed Saâd, fait partie des joueurs qui se sont illustrés au match aller à Casablanca en s'impliquant dans la bagarre qui a eu lieu en fin de partie. C'est la raison pour laquelle il a été très sollicité par les journalistes algériens à son arrivée vendredi à Alger. Comment avez-vous trouvé l'accueil qui vous a été réservé ? Je dois avouer que j'ai été très surpris par ce chaleureux accueil, même si je trouve cela tout à fait normal de la part d'un pays frère et hospitalier. Franchement, cela m'a très touché et je tiens à remercier tout le peuple algérien pour cet accueil. Cette hospitalité n'est pas quelque chose de nouveau de la part des Algériens. Savez-vous que les Algériens ont été très en colère contre vous à cause de votre comportement à la fin du match aller et votre agression sur Djebbour ? Croyez-moi que ce qui s'est passé au Maroc, on a l'habitude de le voir assez souvent lors des matchs de football. Quand il s'agit de matchs d'une grande importance, l'équipe qui perd n'accepte pas la défaite. Elle perd par conséquent son sang-froid et se comporte mal. C'est ce qui nous est arrivé, car, on n'a pas accepté la défaite concédée dans les dernières minutes. Nous avons donc perdu notre self-control. Croyez-moi, j'aime beaucoup les Algériens, je n'ai aucune rancune envers eux, sauf que certains ont voulu donner d'autres dimensions à ce qui s'est passé, alors que ce sont des choses qui arrivent souvent sur un terrain de football. Des regrets ? Je profite de cette occasion, à partir du moment où vous avez évoqué le sujet, pour présenter mes excuses au peuple algérien, suite à mon comportement à Casablanca qui ne m'honore pas. Sincèrement, nous n'avons pas donné une bonne image de deux pays frères. J'aimerais qu'on tourne définitivement cette page, car un match de football ne doit pas semer la zizanie entre deux pays frères. Ali Salama et Djebbour ont été suspendus. Un commentaire ? Je n'ai rien à dire là-dessus, sauf qu'on est en Afrique et qu'on doit s'attendre à tout. Si vous voulez mon avis, je ne suis pas satisfait de cette suspension. Etes-vous prêts pour ce match retour ? Oui, nous sommes prêts et déterminés à réaliser un bon résultat et faire un grand match. Nous avons un but à remonter et je pense que c'est largement dans nos cordes. L'on comprend que vous avez effectué un bon stage en Tunisie, c'est cela ? Oui, nous avons effectué un bon travail et nous avons joué quelques matchs amicaux qui nous ont permis de corriger nos lacunes. En dépit de l'absence de quelques éléments, je suis sûr que nous serons au rendez-vous. Mais vos chances sont minimes et battre l'Algérie sur son terrain n'est pas une mince affaire... La différence par rapport au premier match, c'est que nous allons jouer sans pression. Cela va nous permettre de jouer notre véritable football pour nous racheter de la défaite de Casa. Pour vous, il va falloir gagner, vous n'avez pas d'autre choix... Oui, l'Algérie reste la favorite par rapport au résultat du match aller et a d'autres atouts, comme le terrain et le public. Si elle se qualifie, nous serons les premiers à la féliciter. Un mot au public algérien ? Les supporters algériens doivent savoir que ce n'est qu'un match de football où le perdant ira féliciter le vainqueur, et que c'est un match entre deux pays frères qui doivent préserver leur amitié.