«Mourinho a dit qu'il ne quitterait Madrid qu'après avoir gagné la Ligue des champions. C'est clair, non ?» L'image du club au Qatar, la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo ou encore Carlo Ancelotti : Nasseral-Khelaifi, le président parisien, n'a éludé aucun sujet. Le discours est clair, maîtrisé, l'ambition parfaitement raisonnée. Nasser al-Khelaifi, le président du PSG, ne tarit pas d'éloges sur son coach Carlo Ancelotti : «Depuis son arrivée au club, il y a un an, Carlo a fait un très bon travail au PSG. Je le considère comme l'un des meilleurs entraîneurs du monde.» Quel bilan dressez-vous de la semaine passée par le PSG à Doha? NASSER AL-KHELAIFI. La venue du PSG au Qatar, pour ce stage de reprise, est un symbole important. Par sa présence, le club valorise tous les efforts réalisés par notre pays dans le domaine du sport depuis des années. L'image du Qatar en bénéficie. Votre pays occupe une place grandissante à l'échelle de la planète. De quoi êtes-vous le plus fier quand on en parle ? Je suis fier de ce que nos grands-parents et parents nous ont laissé. Notre pays est entré de plain-pied dans le XXIe siècle. En même temps, le respect des traditions et de l'histoire y est très fort. Le Qatar, ce n'est pas seulement les gratte-ciel du centre-ville de Doha. Le PSG est-il une sorte d'ambassadeur du Qatar, en France et dans le monde? Non. Le Qatar a multiplié ses investissements dans le monde entier, dans bien d'autres domaines que le sport. Et notre pays a déjà une image assez forte. En France, c'est vrai, on associe désormais le PSG au Qatar. Mais c'est un club français et nous respectons son identité. Sentez-vous que la popularité du PSG progresse au Qatar? Oui, c'est très clair. Depuis le début de cette saison, les Qatariens et les habitants des pays voisins suivent les résultats du club beaucoup plus intensément. Lors de ce stage, j'ai rencontré à l'entraînement des jeunes de Dubaï qui venaient ici une journée exprès pour voir les joueurs du PSG, avoir un autographe de Carlo Ancelotti, prendre une photo avec Ibrahimovic. C'est assez nouveau. En fait, depuis notre arrivée à Paris, nous voulons faire du PSG un grand club européen et surtout une marque de sport internationale. C'est un projet ambitieux. Cela commence à porter ses fruits. Comment comptez-vous faire pour arriver un jour au niveau du Real Madrid ou du FC Barcelone ? Il faut être réaliste. Ces clubs ont une histoire et un palmarès sportif sans commune mesure avec ceux du PSG. On ne peut pas rivaliser tout de suite avec le Real ou le Barça. En arrivant à Paris en juin 2011, nous nous sommes donné cinq ans pour faire partie du top niveau européen et pour gagner la Ligue des champions. Il nous reste donc trois ans pour y parvenir. Quelle est votre stratégie pour atteindre cet objectif? La base, ce sont les résultats sportifs. Dans les prochains mois, la Ligue des champions peut nous aider à faire un grand pas en avant si nous avons la chance d'accomplir un bon parcours. L'autre objectif prioritaire du club, c'est bien sûr la conquête du titre de champion de France. Mais les résultats à court terme ne font pas tout. Dans le même temps, il faut construire les fondations. L'édification d'un nouveau centre d'entraînement et le développement de notre centre de formation s'inscrivent dans cette logique. Avez-vous choisi le lieu du futur centre d'entraînement? A ce jour, aucune décision n'a encore été prise. Nous allons trancher d'ici à la fin de janvier ou au début du mois de février. Paris peut-il remporter la Ligue des champions dès cette saison? Cela ne semble pas très réaliste mais bon, on ne sait jamais. Nous allons faire le maximum pour aller le plus loin possible. Quelle est la prochaine grande étape pour le développement du club ? Nous avons besoin d'asseoir notre expérience en Ligue des champions. L'objectif, c'est déjà de participer trois saisons de suite à cette compétition. A la fois pour donner de l'expérience aux joueurs et à l'ensemble du club. Qu'est-ce qu'un joueur comme Zlatan Ibrahimovic apporte au PSG ? C'est l'un des meilleurs joueurs du monde, tout simplement. Ibra, c'est Ibra... Lui et Thiago Silva nous font progresser sur le plan sportif comme en termes d'image et de notoriété. En fin d'année, les internautes d'Al-Jazira ont été invités à désigner leurs joueurs préférés. 600 000 votes ont été comptabilisés et Ibra est arrivé en 3e position, derrière Messi et Cristiano Ronaldo. Cela veut bien dire quelque chose. Cristiano Ronaldo, justement, va-t-il venir au PSG l'été prochain? (Sourire) Ecoutez... Ronaldo joue au Real Madrid, non? Moi, je respecte beaucoup le Real et son président. Donc si je veux faire venir Cristiano Ronaldo à Paris, j'appellerai d'abord le Real Madrid avant de faire des commentaires. Que pourrait apporter José Mourinho s'il venait à rejoindre le club l'été prochain? Je crois que Mourinho a clarifié la question de son avenir au Real Madrid. Il a dit qu'il ne quitterait le Real qu'après avoir gagné la Ligue des champions. C'est clair, non ? Actuellement, nous avons Carlo Ancelotti et je lui fais totalement confiance. Cela n'est donc absolument pas d'actualité. Avez-vous pensé à vous en séparer après la défaite à Nice, début décembre? Depuis son arrivée au club, il y a un an, Carlo a fait un très bon travail au PSG. Je le considère comme l'un des meilleurs entraîneurs du monde. Mais son métier est très particulier. Un entraîneur dépend des résultats de son équipe. C'est ainsi et je ne peux rien y faire. On vous a beaucoup vu à Paris en décembre. Pour quelles raisons ? Je vis la plupart du temps entre Paris et Doha. Ma double casquette de président du PSG et de directeur d'Al-Jazira Sport m'oblige à être très bien organisé et très bien entouré. C'est la clé du succès. Au PSG, je peux ainsi compter quand je ne suis pas là sur Jean-Claude Blanc, qui est un excellent directeur général délégué, et sur Leonardo. Mais ces dernières semaines, je suis resté, en effet, à Paris car je voulais être au plus près de l'équipe dans un moment important. Nous venions de traverser une période difficile, même si le terme de crise était selon moi exagéré. Hoarau file en Chine Guillaume Hoarau au PSG, c'est fini ! Le Réunionnais âgé de 28 ans a trouvé un accord de principe avec le club de Dalian Aerbin (L1 chinoise). L'attaquant parisien, passé au camp des Loges hier après-midi avertir ses désormais anciens partenaires de sa décision et récupérer quelques affaires, doit d'ailleurs s'envoler pour la Chine lundi. Il y passera sa visite médicale. Si celle-ci se révèle conforme, il paraphera alors vraisemblablement un contrat de trois ans. L'ex-Havrais retrouvera un ancien de la Ligue 1, Seydou Keita. Contacté, Leonardo, le directeur sportif parisien, n'a pas voulu confirmer cette information, révélée par Leparisien.fr hier après-midi. Il a toutefois confié la bonne avancée des négociations. Ancelotti : «Pas besoin de Balotelli» Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Paris SG, a expliqué hier devant la presse qu'avec Zlatan Ibrahimovic dans son effectif, le club parisien n'avait pas besoin de Mario Balotelli, attaquant de Manchester City dont le nom alimente régulièrement la rubrique Mercato. «En ce moment, avec Ibrahimovic et sa position, nous n'avons pas de problème à ce poste et pour beaucoup d'années encore, a exposé Ancelotti. Je ne pense pas avoir besoin de Balotelli. Il est un très bon joueur, avec «Ibra», ils sont compatibles, ce n'est pas la question, mais on a aussi Lavezzi, Gameiro et Menez qui peuvent jouer comme deuxième attaquant». Au détour d'une phrase, le technicien transalpin a évoqué brièvement un départ de Guillaume Hoarau, sans donner de destination alors que la presse française évoque une signature la semaine prochaine avec le club chinois de Dalian Aerbin. Concernant le dossier Nene, qui a fait part de ses envies de départ, Ancelotti a précisé qu'il n'avait «pas de nouvelles» et que de «toute façon il est blessé au mollet» en ce moment. Enfin toujours selon Carlo, les milieux de terrain Mathieu Bodmer et Mohamed Sissoko «n'ont pas demandé à partir».