Je pensais que les autorités publiques allaient tirer profit des résultats de l'équipe nationale et comprendre que le football n'est pas seulement un simple jeu à onze. Je pensais comme beaucoup d'autres que les résultats de l'équipe nationale allaient avoir des répercussions positives sur le football algérien et sur tous les sportifs et les sportives, qu'ils allaient constituer le déclic tant attendu par toute une génération de jeunes marquée par l'étiquette de looser qui les a poursuivis de longues années durant. Je pensais que les autorités publiques allaient tirer profit des résultats de l'équipe nationale et comprendre que le football n'est pas seulement un simple jeu à onze. Même si parler de répercussions est un peu prématuré, mais tout indique que nous n'avons pas et nous n'allons pas tirer les leçons du passé et les résultats de l'équipe nationale continueront à constituer l'arbre qui cache la forêt. Cet arbre qui a caché les résultats de nos sportifs durant les JM et cache ceux des athlètes algériens au championnat du monde d'athlétisme. Et c'est cet arbre qui cache le malaise vécu par le Comité olympique algérien. L'arbre a aussi caché des débuts sous forme de violence du championnat avec un match CABBA-MCA qui n'est pas allé à son terme et un Mouloudia qui dépend de la bonne humeur d'un maire ou d'un wali pour pouvoir accueillir ses adversaires. Un arbre qui cache l'absence d'une pelouse digne de ce nom dans toute la capitale capable d'accueillir l'équipe nationale et ses invités dont l'Uruguay qui a failli rentrer chez lui, après qu'on lui ait proposé un champ de patate et un terrain en gazon synthétique. L'arbre a redonné espoir à tout un peuple qui veut voir son équipe nationale aller en Coupe du monde, mais le jour où elle se brûlera, tout sera mis à nu et l'Algérie aura besoin de beaucoup d'années pour planter un autre arbre, en prendre soin pour ensuite cueillir ses fruits. Cela ne se fera pas avec un mouvement sportif en panne incapable d'élire le président du COA et des fédérations sans projet sportif fiable à cause d'un budget squelettique qui égale parfois la prime d'un joueur médiocre de D1. Et comme la fédération de football s'attire aujourd'hui les feux de la rampe, on ne s'intéresse même pas à ce qui se fait dans les fédérations des autres sports. Les jeunes énergies des autres sports n'ont trouvé personne pour les guider vers la réussite, car tout le monde s'intéresse au foot ou plutôt à l'équipe nationale de foot. Que se passera-t-il si cet arbre brûle ou tombe et qu'on n'arrive même pas à cueillir ses fruits ? H. D.