«L'entraîneur m'a sorti de crainte d'un deuxième carton» Karim Matmour a été le premier des internationaux algériens à avoir terminé son devoir professionnel du week-end au sein de son club en s'imposant vendredi avec le Borussia Mönchengladbach face à Mayence. C'est donc un peu plus reposé que les autres sélectionnés qu'il commencera demain le stage avec la sélection au Cercle national de l'armée de Béni Messous pour préparer la confrontation face à l'Egypte. * Pensez-vous que le Borussia Mönchengladbach s'est bien repris après la gifle prise face au Werder Brême la semaine passée ? Oui. Notre victoire face à Mayence est venue pour remettre les choses dans le bon sens. A vrai dire, ce n'est pas que nous avons pris une gifle contre le Werder, mais nous n'avions tout simplement pas joué à notre véritable niveau. C'était un match raté, voilà tout. Contre Mayence, nous avons retrouvé notre jeu. Certes, notre adversaire avait battu le Bayern Munich la semaine d'avant, mais nous savions que si nous jouions à notre niveau, il n'y aurait pas de problème. * Vous avez été remplacé à un quart d'heure de la fin du match. Est-ce à cause de la fatigue ? C'était surtout parce que j'avais déjà un carton jaune et l'entraîneur craignait que j'en prenne un deuxième qui aurait été synonyme d'expulsion. C'est donc par précaution qu'il m'a sorti. Par ailleurs, on peut dire que j'étais fatigué un peu. * Chadli Amri, bien qu'il soit toujours convalescent, s'est-il déplacé à Mönchengladbach pour regarder le match ? Non. Nous nous sommes parlé au téléphone la veille du match, mais il n'est pas venu car il soigne toujours sa blessure. Je lui souhaite de revenir vite sur les terrains. * Le Borussia marche plutôt bien cette saison, contrairement à la saison passée. Est-ce un soulagement pour vous ? Ah, oui ! Cette saison, il n'y aura pas le spectre de la relégation suspendu sur nos têtes. D'ailleurs, à l'heure où je vous parle (entretien réalisé hier à la mi-journée), nous sommes coleaders ! Bien sûr, en ayant un match en plus par rapport aux autres (rire). * La «corvée» du championnat étant terminée, vous vous préparez à affronter la Zambie avec la sélection algérienne. Ce match, vous y pensez déjà ? J'y pense depuis trois semaines déjà, depuis notre match face à l'Uruguay. J'ai conscience de l'importance du rendez-vous et de ses répercussions pour le peuple algérien. Ce n'est pas la peine qu'on nous motive pour réaliser la victoire car nous sommes déjà très motivés pour le refaire. Nous savons tous que c'est tout simplement un moment important dans notre vie. * La pression du résultat se fera certainement forte, surtout par rapport au résultat de l'Egypte la veille… Je pense que la grande qualité de notre groupe est qu'il est composé de joueurs qui ont acquis une grande maturité dans la gestion des matches et de l'environnement. Donc, nous saurons faire face à la pression. Entretien réalisé par Farid Aït Saâda