« Est-ce que marquer contre l'ESS mérite des invectives ? » Aouedj : « Pourtant, je suis resté pour sauver l'équipe » Très en colère était Sid-Ahmed Aouedj en fin de séance d'entraînement suite au comportement scandaleux d'un groupe de supporters qui a trouvé un malin plaisir à s'en prendre à lui. «Je comprends parfaitement l'attitude des supporters de s'en prendre à toute l'équipe, car on a failli à Sétif avec cette lourde défaite. Etant une équipe, il faut que chacun d'entre nous assume la responsabilité, mais s'en prendre uniquement à moi et Hichem Cherif, cela prouve que ce groupe de supporters était manipulé et a pour but de nous déstabiliser», affirme Aouedj Sid-Ahmed avant d'ajouter : «Avant-hier, je me suis retenu en gardant mon calme et j'ai fait preuve d'une grande sagesse, mais cela ne peut pas continuer comme ça. Comment voulez-vous que je m'entraîne et me concentre sur le travail, alors qu'à quelques pas des personnes m'insultent sans retenue ? Si cela continue, je prends mes affaires et je rentre chez moi, car personne ne peut supporter un tel comportement alors que je me donne à 100 % sur le terrain». Aouedj pense que certains supporters sont ingrats. «Heureusement qu'il y a des connaisseurs parmi les supporters, car ceux qui m'insultent ont la mémoire courte. Ils ont oublié que j'avais la possibilité de partir ailleurs cet hiver, mais j'ai tout fait pour rester. Si j'étais parti dans un autre club, on m'aurait applaudi. A ne rien comprendre...» Hichem Cherif : « Est-ce que marquer contre l'ESS mérite des invectives ? » C'est avec beaucoup d'ironie que Hichem Cherif a soulevé l'incident de lundi matin, puisqu'il n'a pas pu expliquer les raisons qui ont poussé cette poignée de supporters à l'insulter alors qu'il a réussi à mettre dans les meilleures conditions son équipe à Sétif, en ouvrant le score de jolie manière. Les supporters n'ont pas épargné l'équipe lundi dernier. Comment avez-vous vécu cette reprise des entraînements ? J'avoue qu'on s'attendait un peu à cette réaction, car c'est tout à fait normal que le public soit en colère contre l'équipe. Même nous les joueurs sommes très déçus, mais que voulez-vous y faire ? Il faut bien oublier ce match et se concentrer sur les prochaines échéances, car après tout ça ne sert à rien de se lamenter. Le plus important est de se retaper le moral et préparer le prochain rendez-vous, mais sincèrement, je n'ai pas compris une chose... Laquelle ? Je ne sais pas pourquoi les supporters nous ont ciblés, Aouedj et moi. Pourtant, on n'a pas été si mauvais samedi passé contre l'ESS. Personnellement, j'ai réussi à marquer le premier but et inquiéter à plusieurs reprises la défense de l'Entente. Je crois que nous avons commis trop d'erreurs, chose qui nous a vraiment handicapés et empêchés de retourner à Oran avec un résultat positif. Justement, comment expliquez-vous ce comportement hostile des supporters ? Je vous jure que je n'ai pas la moindre idée. Face au CABBA, un groupe de supporters s'est acharné contre moi. J'ai pu le comprendre, car je suis un attaquant et le match s'est soldé par un score vierge. C'est clair, c'est la ligne offensive qui était out ce jour-là. Mais pour ce match, je n'ai pas la moindre explication pour justifier cette réaction. Est-ce que ces insultes vous perturbent ou vous arrivez à faire la sourde oreille ? Je peux accepter certaines réactions, mais il ne faut pas qu'on dépasse les limites. Que veulent dire ces fans ? Est-ce que les joueurs sont à l'aise dans cette position de lanterne rouge ? On aurait aimé nous aussi quitter le plus tôt possible cette position, mais les problèmes vécus par le club durant toute la saison sont en train de se répercuter négativement sur le rendement des joueurs sur le terrain. Nous avons connu six entraîneurs et plusieurs perturbations au cours de cette saison. Cela ne veut pas dire que les joueurs sont exempts de tout reproche, mais pour le moment il faut se serrer les coudes et sauver l'équipe. A combien estimez-vous vos chances de maintien ? Je pense que nos chances sont intactes. C'est vrai que notre mission est compliquée et difficile à la fois, mais rien n'est encore joué. Il reste encore 21 points en jeu, on essayera d'en récolter le maximum. On n'a pas droit à l'erreur. Pour cela, on compte beaucoup sur notre public, surtout que nous allons désormais accueillir nos adversaires au stade Habib-Bouakeul. Comment avez-vous trouvé cette nouvelle pelouse du stade Habib-Bouakeul ? C'est une pelouse nouvellement posée. Elle permet la bonne circulation du ballon. Pour nous qui comptons des joueurs techniciens, ça devrait beaucoup nous arranger. J'espère qu'elle nous portera chance pour les prochains matchs de championnat. Le prochain match sera toutefois celui de la coupe contre Chlef. Comment allez-vous aborder ce choc ? Ce sera notre match de la saison. La situation actuelle du MCO ne nous permet plus de trébucher. On doit arracher coûte que coûte la qualification, surtout qu'il s'agira d'un match un peu spécial pour nos fans. Une qualification nous permettra également de prendre confiance en nos moyens. C'est sûr, ce match va nous motiver. --------------------------- Slimani explique la situation du MCO à El Djazaïria Foot « La pression a fragilisé les joueurs » Invité avant-hier de l'émission d'El Djazaïria Foot, le sixième entraîneur du MCO, Sid- Ahmed Slimani, qui a seulement dix jours à la tête de la barre technique des Rouge et Blanc, a expliqué les raisons de cette nette régression de l'équipe cette saison. «Plusieurs problèmes ont surgi cette saison au Mouloudia, telle que l'instabilité au niveau de l'encadrement technique. Comme vous le savez, je suis le sixième technicien qui vient entraîner l'équipe cette saison», explique Slimani avant d'ajouter : «Moi-même, je n'arrivais pas à trouver les raisons de ces mauvais résultats compte tenu que l'équipe renferme dans ses rangs d'excellents joueurs. Sur le papier, le MCO dispose d'un effectif qui devrait jouer les premiers rôles, pas le maintien. Mais après ma venue, j'ai constaté que l'équipe est en train d'évoluer sous une forte tension. Certains éléments, pour ne pas dire la plupart, ne peuvent pas supporter une telle pression. Du coup, ils sont en train de perdre leur football». L'actuel coach du Mouloudia d'Oran enchaînera : «Mais il y a un truc qui peut sauver le MCO. Si jamais, les supporters se mobilisent pour aider ce club, je pense que rien n'arrêtera le Mouloudia dans son antre». ----------------- Dagoulou interdit d'entraînement Le PDG de la société, Larbi Abdelilah qui n'a pas apprécié la sortie médiatique de l'international centrafricain, Eudes Dagoulou, dans la plupart des médias lourds, a décidé de sanctionner le joueur. Ce dernier qui s'est présenté avec son coéquipier Sandaogo, hier, en début d'après-midi au stade Habib-Bouakeul pour reprendre le chemin des entraînements avec le groupe, a dû se heurter au refus de l'entraîneur. Slimani lui aurait, en effet, signifié la décision de la direction de passer le joueur en conseil de discipline et l'ester également en justice. A noter que les supporters du MCO ayant pris place hier dans les travées du stade Bouakeul n'ont pas apprécié la mise à l'écart du joueur. Berradja intègre le groupe au travail Seddik Berradja qui s'est contenté avant-hier de quelques tours de piste, a intégré le groupe au travail hier après-midi. La participation du joueur au match de Coupe d'Algérie, contre l'ASO Chlef, se précise donc. Ouasti et Megherbi en tenue de ville Les deux défenseurs axiaux du Mouloudia, Ouasti et Megherbi, se sont présentés hier en tenue de ville à l'entraînement. Les deux éléments seront d'ailleurs forfaits pour le match de vendredi contre Chlef. Bentaleb échappe au lynchage N'ayant pas réussi à retenir ses émotions, Bentaleb qui a répondu aux provocations des supporters hier après midi aux entraînements a failli le payer cher à la fin de la séance lors ce que le même groupe l'a attendu au parking du stade Habib Bouakeul. Il a fallu l'intervention du chargé de la sécurité des joueurs pour le faire fuir. A noter que la séance d'hier ouverte au public s'est également déroulée en l'absence des services d'ordre. ---------- Le PDG pris à partie devant l'entrée du nouveau siège Selon une source digne de foi, le PDG de la société, Larbi Abdelilah, aurait été pris à partie par quelques fans du Mouloudia, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le nouveau local de la société situé du côté de St Eugène. Quelques jeunes avaient reconnu le PDG, qui avait, il n'y a pas si longtemps, l'avantage de passer inaperçu au milieu des fans du Mouloudia. Abdelilah commence ces derniers temps à perdre cet atout puisque quelques fans lui auraient fait entendre des vertes et des pas mûres à son entrée dans le local. Vers la titularisation de Dahmane face à l'ASO Après les quatre buts encaissés à Sétif, tout porte à croire que l'entraîneur en chef devra opérer un changement dans la cage. Il est en effet impensable que le coach renouvelle sa confiance à Ferradji, lors du match de Coupe d'Algérie contre l'ASO prévu ce vendredi au stade Habib-Bouakeul. Même si Slimani avait un doute concernant le choix des gardiens, il faut dire que l'attitude des supporters lors de la reprise des entraînements va forcer le staff technique à refaire confiance à Hamza Dahmane. 2 milliards bientôt dans les caisses du club A en croire une source de l'APC d'Oran, le Mouloudia d'Oran devra bénéficier, au début du mois de mars, une aide financière de la mairie d'Oran. Une somme de deux milliards devra renflouer les caisses du club amateur. Chose qui ne devrait pas poser problème pour la société, vu que les rapports sont devenus normaux entre le président du CSA, Djebbari et celui de la SSPA, Abdelilah.