On ne pouvait, en ce mois sacré, espérer plus que cet incommensurable bonheur à partager tous unis au seul cri de one, two, three, viva l'Algérie. Aujourd'hui, l'Algérie du football suspendra son vol au cœur de la Mitidja où le Vert est roi. Pleins feux sur Tchaker où les Verts sont prioritaires, envers et contre tous, pour un seul idéal, l'équipe nationale pour tous ! C'est d'un inaliénable droit inné et tout autant absolument garanti que l'on soit d'El Tarf, Tindouf, Oued Souf et Sétif encore plus avec la présence de quatre mousquetaires ententistes dans la piste aux étoiles. Chaouchi, Raho, Laïfaoui, le trio ne sera peut-être pas de la partie, du moins pas d'entrée. Mais Lemouchia si, sans doute aucun, en vertu de ses galons, acquis haut la main, d'étalon de la patrie. Il serait inconvenant, certes, d'avouer qu'on n'aura d'yeux que pour lui, mais on n'en suivra pas moins tout à fait naturellement sa prestation avec la curiosité due à sa particularité d'être, à l'exception de Gaouaoui dans les bois, en quelque sorte le régional de l'étape. Un costume qui aurait été taillé sur mesure pour un joueur du club de la ville des Roses si l'USMB pouvait s'enorgueillir comme en son glorieux passé de compter au moins un international dans ses rangs pour occuper, ne serait-ce qu'un strapontin adjacent au banc des remplaçants pour éventuellement être incorporé le temps d'une formidable ovation, de quoi flatter l'ego des supporters locaux et one, two, three, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Ce n'est pas pour se gâcher le topo qu'il nous plaît d'agiter la brindille dans la tare que vous ne saurait voir et qu'on s'empressera d'ailleurs d'ôter de votre vue, mais il fallait que cela soit dit ! L'allusion ici, est on ne peut plus claire à l'indigence sans cesse accrue du terroir dont le produit est toujours aussi inlassablement tout juste bon pour le rebut sous son étiquette perimée de joueurs du cru. Eh oui, ils sont nés chez nous mais on ne peut en aucun cas leur faire confiance et c'est là tout le sens de notre douleur dont on ne se serait jamais relevé si, le sang appelant le sang, Antar et ses frères n'avaient pas traversé les mers et les océans pour venir nous faire rêver. En effet, on ne pouvait, en ce mois sacré, espérer plus que cet incommensurable bonheur à partager à toutes les tables, des nantis et des démunis, tous unis au seul cri de one, two, three, viva l'Algérie. Puisse enfin ce filon ne pas tarir afin que l'avenir ne se limite pas uniquement à l'horizon 2010. M. Raber