La qualification au Mondial, son meilleur moment de foot. Respecté et apprécié par les fans du Sporting. Depuis qu'il est au Portugal, Islam Slimani a beaucoup changé. Le monde professionnel au sens propre du mot, il l'a découvert au Sporting Lisbonne. Heureux de passer un palier, Islam ne veut pas s'arrêter là. Conscient d'où il vient, l'ancien joueur du Chabab de Belouizdad sait aussi bien où il veut arriver. Sa vie à Lisbonne dans un quartier résidentiel très calme et convivial lui offre toutes les commodités pour réaliser son objectif, à savoir s'imposer et confirmer tout le talent qu'on lui connaît. «Rien n'est laissé au hasard ici au Sporting, tous les moyens sont offerts pour aller plus haut», n'a eu de cesse de nous répéter le sympathique Slimani.
Casanier, Islam mène une vie tranquille Contrairement aux jeunes de son âge, Islam Slimani n'est pas un adepte des sorties nocturnes. C'est du moins ce que nous avons pu constater sur place à Lisbonne. Il est plutôt casanier, qui aime bien profiter de son temps libre, pour récupérer de la dure journée d'entraînement et se préparer déjà pour la suivante. Normal, lorsqu'on sait que l'enfant de Ain Benian est plutôt quelqu'un de discret et modeste, pas vraiment un dépensier quelconque.
Respecté et apprécié par les fans du Sporting Malgré le fait qu'il n'ait pas trop été utilisé par son entraîneur Leonardo Jardim, cette année en championnat, Islam Slimani a réussi à conquérir le cœur des fans du Sporting Lisbonne, grâce à ses entrées fracassantes en cours de jeu où à chaque fois ou presque il se montre décisif. Surnommé Super Mani, l'ex-baroudeur du Chabab de Belouizdad ne peut faire plus de 100 mètres dans les rues de la capitale portugaise sans qu'il ne soit interpellé par les supporters du club lisboète. Comme à son habitude, Islam s'arrête, échange quelques mots avec eux et prend des photos souvenir et des autographes, sans donner l'impression d'être retardé ou gêné. «Ces gens-là payent leurs tickets, c'est de vrais supporters, ils méritent aussi notre respect», nous dira Slimani. Un fan du Benfica l'a félicité ! Dans un restaurant non loin de son domicile, Islam Slimani a été reconnu par un groupe de supporters des deux clubs lisboètes. Un fan du Benfica s'est approché de lui pour lui serrer la main et le féliciter pour le grand match sorti contre Porto : «Franchement, Slimani, tu as été très bon contre nous (Benfica) et face à Porto, il faut juste persévérer, tu seras un champion.» Inutile de dire que ces propos avaient fait beaucoup plaisir à Slimani. Il se met au portugais Très handicapé par la langue portugaise qu'il ne maîtrisait pas du tout, Islam Slimani a consenti beaucoup d'efforts dans ce domaine. Maintenant, Islam qui a compris que c'était primordial pour lui de se mettre à la langue, parle presque bien le portugais. En tout cas, il arrive à se faire comprendre. Il habite un quartier huppé de Lisbonne Pour pouvoir être tranquille, Islam Slimani s'est donné tous les moyens. Après avoir visité plusieurs appartements, Slimani a jeté son dévolu sur un appartement de haut standing situé dans un quartier chic de la capitale portugaise. ----------- Conscient d'où il vient, il sait où il veut arriver Le joueur formé à Ain Benian qui est passé par Chéraga, réalise ce qu'il est en train de vivre et ne pense qu'à améliorer ses qualités et ne pas trop se prendre la tête pour continuer à briller et faire parler de lui. Il y a 4 ans, le Ballon d'Or algérien rêvait juste de porter le maillot d'un club de l'élite. Maintenant, il s'octroie le droit de regarder plus haut et tracer des ambitions plus folles et bien légitimes, vu l'énorme potentiel qu'il représente. Ain Benian, Chéraga puis le CRB lui ouvrent la voie du Mondial De Ain Benian, club où il a fait ses premiers pas en football, en passant par la JSM Chéraga et le CR Belouizdad, le sociétaire du Sporting Lisbonne, Islam Slimani, a toujours été un bosseur, mais il n'a jamais pensé devenir un jour, le meilleur buteur de l'Equipe nationale dans une phase éliminatoire de Coupe du monde. Mais grâce à son sens du sacrifice et ses exploits à répétition en sélection, il s'est ouvert la voie du Mondial que beaucoup de grands footballeurs n'ont pas eu l'honneur de disputer. De la Régionale 3 à la Ligua Sagres, que d'émotions vécues De la Régionale 3 à la Ligue 1 professionnelle où il avait signé son premier contrat pro, Islam Slimani n'a jamais renoncé au travail. Arrivé au Chabab en provenance de Chéraga, Slimani est parvenu, grâce à son sérieux et son talent, à gagner la confiance de l'entraîneur Henkouche, à cette époque là. Par la suite les entraîneurs se sont succédé au CRB, mais Islam figurait toujours dans le onze de base. Avant de rejoindre le Sporting de Lisbonne, l'Algérien a beaucoup peiné. Il a connu la tristesse et les moments de liesse, mais il ne garde en mémoire que de belles choses de son passage au sein du championnat algérien : «C'est là bas que je me suis aguerri. J'ai beaucoup appris à travers mes différentes étapes de la vie.» La Coupe d'Algérie, son plus mauvais souvenir La finale de Coupe d'Algérie, perdue contre l'ES Sétif au 5-Juillet, reste la grande tache noire dans la carrière d'Islam Slimani. C'est le plus mauvais souvenir footballistique de Slimani sur un terrain de football. Blessé après seulement 4 minutes de jeu, Slimani qui a été touché dans un duel avec un défenseur sétifien, souffrait de grosses douleurs à la cuisse. Il avait tenu le coup courageusement, mais sans pour autant se montrer dangereux. L'Emirate Stadium, son stade de rêve Alors qu'il évolue dans un stade formidable à Lisbonne, Estádio José Alvalade, Islam Slimani est plutôt attiré par l'Emirate Stadium, stade fétiche des Gunners d'Arsenal. Il faut dire que l'Emirate fait rêver plus d'un avec son architecture typiquement anglaise et ultra moderne. Il est reconnaissant à vie pour Halilhodzic Arrivé en juin 2012, date de sa première sélection en équipe d'Algérie contre le Niger, Islam qui avait laissé une belle impression, a été incorporé par Vahid Halilhodzic en cours de jeu contre le Rwanda. Islam avait frappé ce jour-là, avant de récidiver à deux reprises d'abord face au Mali à Ouagadougou et le Bénin à Blida. Des étapes importantes dans sa vie, puisque c'est à partir de cette date qu'il s'est frayé un chemin dans le monde professionnel pour enfin arriver au Sporting Lisbonne, et arracher l'honneur de jouer un Mondial avec l'Algérie au pays du Roi Pelé. Il faut que le grand mérite revienne à Halilhodzic qui lui a renouvelé sa confiance en dépit du fait qu'il y avait du monde devant, à l'instar de Djebbour, Aoudia et les autres. Reconnaissant, Slimani dira à ce sujet : «Je ne pense pas qu'un autre entraîneur que Halilhodzic m'aurait donné la chance de confirmer mes bonnes prestations à mon arrivée en sélection.» La qualification au Mondial, son meilleur moment de foot Comme pratiquement tous les joueurs de sa génération en Equipe Nationale, la qualification de l'Algérie au Mondial brésilien reste le meilleur souvenir d'Islam Slimani dans sa vie de footballeur. Islam que nous avons interrogé à ce propos, nous a signifié que la pression vécue, avant et durant le match, était tellement frustrante qu'il s'est senti sur une autre planète au coup de sifflet final de l'arbitre. C'est un fan d'Arsène Wenger On le sait, Islam Slimani est un fan du FC Barcelone, mais l'ex-joueur du CRB est un fan invétéré du coach d'Arsenal, Arsène Wenger. Il nous explique pourquoi : «Pour moi, Wenger est le top. C'est un coach avec beaucoup de personnalité, il est élégant et trop fort. Il lance les jeunes et produit de grands joueurs.» Il aime écouter Mami et Khaled Le joueur international algérien du Sporting Lisbonne, Islam Slimani écoute beaucoup de genres de musique, mais sa préférence dans le goût est algérienne. Islam qui écoute un peu de tout, est un fan de Cheb Khaled. Il aime aussi Mami, comme il nous l'a signifié.