«Nous promettons à notre peuple de ne pas le décevoir au Caire» * Vous avez joué votre deuxième match comme remplaçant. Peut-on dire que vous êtes complètement guéri ? Je n'ai joué que les quinze dernières minutes contre Sochaux, mais malheureusement, on a encore perdu. C'est mon deuxième match de suite en tant que remplaçant et je pense être en mesure de reprendre ma place de titulaire lors de la prochaine journée. Je ne ressens aucune douleur ni aucune gêne. Je suis complètement rétabli, Dieu merci. Ma blessure, c'est de l'histoire ancienne désormais. * Voilà une nouvelle qui va réjouir les supporters des Verts et à leur tête, Rabah Saâdane… C'est vrai que ça fait plaisir de communiquer de bonnes nouvelles aux supporters qui, je le sais bien, s'inquiètent beaucoup pour nous. Le coach aussi et surtout lui en tant que premier responsable de l'EN. En fait, ma blessure est tombée en même temps que ma suspension contre le Rwanda. Cela n'a pas eu d'effet négatif sur moi, car je sais que j'aurai assez de temps devant moi afin de recouvrer mes forces avant le match du 14 novembre. * Un mot sur les blessures de Bougherra et Ziani ? J'ai discuté avec Karim et il m'a dit que sa participation avec nous contre l'Egypte dépendra de la rapidité de la guérison de sa déchirure. Si ça se ferme vite, il aura des chances de revenir à temps. Pour Madjid aussi, c'est important apparemment. Je n'ai pas les détails concernant sa blessure. J'espère que ce n'est pas grave, car c'est un élément très important pour l'équipe. J'espère vivement qu'il sera présent avec nous au Caire. * Qui, selon vous, est le mieux indiqué pour remplacer Ziani en cas de défection ? J'espère d'abord que Karim sera rétabli à temps pour ce match. Maintenant, c'est possible que sa blessure puisse l'empêcher d'y être. Il ne faudra pas qu'on s'inquiète pour autant. On a aujourd'hui beaucoup de joueurs de qualité dans l'effectif et c'est une grande chance de pouvoir compter sur tout le monde. Mais le plus indiqué est, à mon avis, Mourad Meghni qui joue pratiquement dans le même registre que Ziani et qui peut animer et apporter le plus qu'il faut en attaque. Cependant, ce sera au coach de voir avec quels joueurs il va composer son équipe. * Il y en a qui pensent que Saâdane devrait mettre trois joueurs dans la récupération en intégrant avec vous et Lemmouchia un élément actif comme Yebda afin de fermer un peu plus le milieu. Qu'en pensez-vous ? C'est un choix comme un autre. Je ne sais pas, mais cela relève des prérogatives exclusives du coach. C'est lui seul qui est à même de décider de ces choses. Je ne suis qu'un joueur. * Avez-vous été informé sur le lieu où va se dérouler le stage d'avant-match ? Pour le moment, aucun responsable de la Fédération ni aucun membre du staff technique ne m'a appelé pour me dire ces choses-là. Tout ce que je sais, je l'ai appris par le biais de votre journal qui a parlé d'un lieu en Italie. Mais on va le savoir dans les jours à venir, je suppose. * Comment voyez-vous ce match du 14 novembre ? Ce sera explosif, c'est sûr, mais on reste très confiants et très conscients de nos capacités. Nous savons tous que nous avons les moyens de gagner au Caire même. Les Egyptiens aussi le savent. L'Egypte, notre génération l'a battue à deux reprises. Nous n'avons jamais perdu contre les Egyptiens. Nous avons donc un ascendant considérable qui nous permet de jouer sans complexe. Nous avons de grandes chances d'aller en Coupe du monde. Il nous suffit de rester concentrés tout au long de ce match et de jouer nos chances à fond pour nous qualifier. * Comment vivez-vous la pression que tentent de créer les médias égyptiens avant ce match ? Nous, les joueurs, sommes plutôt concentrés sur la vie de nos clubs respectifs. Nous pensons certes tous les jours à ce match du 14 novembre, mais ce que disent les médias ou les joueurs égyptiens ne nous regarde pas du tout. A la limite, on se fiche complètement de ce qu'ils vont déclarer. Le jour du match, vous verrez tous que nous étions prêts pour le combat. Je vous en donne ma parole d'honneur. * Quelle sera la clé pour éviter la pression du début de match ? Tout simplement résister aux assauts des Egyptiens et leur montrer qu'on est présents d'entrée. Ne pas s'affoler à la moindre alerte et rester solidaires comme d'habitude. Si on termine la mi-temps sans encaisser de but, la pression passera du côté des Egyptiens qui vont sûrement douter. Surtout avec les attaquants qu'on a. * Jouer devant 80 000 spectateurs vous ne inquiète-t-il pas quelque peu ? Vous rigolez ? Tout footballeur qui se respecte aimerait jouer devant autant de monde. Il y aura aussi beaucoup de télévisions qui vont retransmettre ce match. Ce sera encore plus motivant pour nous. On adore ce genre de match, au contraire ! Et puis, la pression sera sur les épaules des Egyptiens qui auront la lourde tâche de tenter de nous battre par plus de deux buts pour espérer nous barrer la route du Mondial. Ceci, tout en sachant que nous avons trois points d'avance sur eux. Mais il ne faut pas oublier de respecter les Egyptiens qui sont tout de même deux fois champions d'Afrique de suite. * Qu'avez-vous à répondre aux Egyptiens qui tentent de réduire vos performances ? Que voulez-vous leur dire, sinon que c'est la peur qui les fait parler. Ils sont très conscients de la difficulté qui les attend contre nous. C'est pour cela qu'ils médisent de cette manière. Ce qu'il faut qu'ils se rappellent, c'est que notre génération les a battus à deux reprises, en 2004 et à Blida. Mais la meilleure réponse leur sera donnée sur le terrain en les acculant pour leur montrer que nous méritons bien plus qu'eux d'aller en Coupe du monde. Entretien réalisé par M. H.