Cette semaine commence par une très bonne nouvelle. Celle de la confirmation de la participation de Karim Ziani pour ce fichu match du 14 novembre qui nous tient tous en haleine. Une simple confirmation verbale qui a plus pris des allures de promesse que de certitude. Mais cela a eu le mérite d'avoir rassuré les millions de supporteurs des Verts, tout en faisant refroidir les ardeurs des Egyptiens qui commençaient à jubiler en apprenant l'avalanche des blessures de nos joueurs, l'une après l'autre. La fin de la poisse ? Oui, la question mérite d'être posée : est-ce la fin de cette guigne qui nous a hantés depuis la première blessure de Bougherra ? Est-ce le début de l'embellie et de la quiétude qu'on souhaite tous voir planer au-dessus de notre nid de joueurs, qu'on veut garder au chaud et couver jusqu'au 14 ? Dieu, comme on aimerait que nos prières soient exaucées cette année ! Dieu, comme on souhaite voir notre drapeau se hisser parmi les plus grandes nations du football mondial, l'été prochain en Afrique du Sud ! Ne méritons-nous pas un peu de bonheur après tant d'années de souffrance interne due au terrorisme et à l'isolement ? Les années sombres doivent cesser ! Le peuple algérien a trop souffert pour ne pas mériter un peu de bonheur aujourd'hui. La patience de l'Algérien a battu tous les records. L'humiliation qu'on a subie depuis toutes ces années de disette nous a plongés dans le doute le plus absolu. A tel point que beaucoup de supporteurs ont eu du mal à croire à cette qualification qui nous tend les bras ces jours-ci. A tel point que plus personne ne pouvait s'imaginer qu'on était capables de gagner un match à l'extérieur, qu'on pouvait battre le Sénégal chez nous, la Zambie, le Rwanda et la grande équipe d'Egypte. Heureusement qu'il y avait dans cette EN des joueurs décomplexés, venus d'ailleurs, avec un mental moins atteint que le nôtre pour croire naturellement que l'Algérien est capable de mettre fin à ces années sombres. Il suffisait de baliser le terrain… Ces gamins, ou plutôt ces Hommes ! ont rendu son vrai mental de gagneur à l'Algérien. Au fil des victoires, l'on s'est remis à croire, comme par le passé, que notre football appartient à la race des grands. Il suffisait juste qu'on lui balise le terrain pour qu'il fonce vers le podium du top cinq des meilleurs d'Afrique. La FAF a trouvé en Mohamed Raouraoua ce guide spirituel qui lui faisait défaut. La 29ème place n'est qu'un début et tous les Algériens en sont persuadés désormais. Notre bonheur ne sera complet que si tous les blessés guérissent avant le 14 Aujourd'hui que le plus dur des fondations de l'EN a été fait, il reste à finir le travail en recouvrant le toit de la maison par une qualification en Coupe du Monde, le 14 ou le 18 novembre. Est-ce irréalisable ? Que non ! bien évidemment. Car avec le retour de Karim Ziani aux commandes, l'Algérie entière a le droit de croire à ce miracle que les Verts nous font vivre depuis près d'un an. Mais notre bonheur ne sera complet que lorsque tous les blessés reprendront le chemin des entraînements, sans ressentir la moindre douleur, et cela avant le 14. On veut protéger nos joueurs comme on le ferait avec nos propres enfants Sans cela, le peuple algérien restera accroché à la cuisse de Bougherra ou celle de Ziani en espérant que d'autres joueurs ne les rejoignent pas à l'infirmerie dans les jours à venir. Car la passion a atteint un sommet que les joueurs eux-mêmes ne peuvent pas soupçonner. On les aime comme on aime nos propres enfants, et on voudrait les protéger comme on le ferait avec nos mômes. Demandez à n'importe quel supporteur s'il n'est pas prêt à prendre la blessure de Bougherra, Meghni ou Ziani sur lui afin de leur permettre de jouer le 14 ! Tout le monde veut les protéger du mauvais œil et personne ne les oublie dans ses prières. L'amour de l'Algérien pour cette EN est sans limite. Ce mois d'octobre des catastrophes et ce novembre de toutes les victoires ! Que nous réservent les jours de ce mois de novembre cher à notre Histoire ? Que du bien incha Allah. Comme le mois d'octobre nous a endeuillés par le passé, avec toutes ces catastrophes qui ont frappé le pays. Ce mois maudit est désormais derrière nous, souligneront les plus superstitieux d'entre nous, même si cela n'a rien de rationnel. Mais le fait est là, et ce mois d'octobre nous a fait encore peur avec les blessures de Bougherra, Meghni, Ziani et Mansouri. Quatre de nos meilleurs joueurs ! On était donc un peu en droit de pester sur notre sort, à quelques jours du 14. Personne ne doit plus forcer aux entraînements Il ne reste en effet que 14 jours désormais. Le compte à rebours a commencé à tonner dans nos têtes. 14, 13, 12… Cela raisonne en nous comme des coups de canon qui nous déchirent les entrailles. La tension ira en grandissant chaque jour que Dieu supprimera. Tous les matins, on se jettera sur les nouvelles qui nous renseigneront sur l'état de santé de Bougherra et de ses camarades. Personne ne doit plus forcer aux entraînements. Tous nos joueurs se doivent de redoubler de vigilance. Les vrais guerriers donnent toujours une épaule solide à leurs camarades blessés ! Plus aucune blessure n'est permise ! Comme si on pouvait aller à l'encontre du mektoub. Et si un autre joueur venait à se blesser une semaine avant le match ? Et si un autre joueur venait à déclarer forfait le samedi 13 novembre même ? On en mourrait ? Non, tant qu'il y aura des hommes (tant chez les joueurs que parmi les responsables) pour remplacer les hommes. Car les vrais guerriers sont ceux qui savent donner à leurs camarades blessés au premier front cette épaule solide qui leur permettra de se relever et d'assister dans leur coin, à la grande victoire des braves. Nacym Djender