Il était pressenti de nouveau parmi les Verts. Malgré sa blessure, Raouf Zarabi espère revenir très vite en sélection nationale. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous absenter lors de la rencontre de votre équipe, Nîmes, contre Arles ? Mon absence face à Arles est due à la blessure que j'ai contractée contre Ajaccio. Cette blessure est ancienne, elle date de la rencontre que l'équipe nationale avait disputée au stade du 5-Juillet face à la Guinée. J'avais fait une mauvaise chute sur l'épaule. J'avais même quitté le terrain et Bezaz m'avait remplacé. Et que s'est-il passé depuis ? J'avais suivi des soins assez rigoureux. Cette douleur s'est réveillée au mois d'août dernier. Contre Ajaccio les douleurs à la clavicule ont atteint des piques, ce qui m'a obligé à quitter le terrain dernièrement face à Arles, après seulement 40 minutes de jeu. Quand pensez-vous revenir à la compétition ? Il faudrait, d'abord, que je passe une radiologie. A ce moment-là, j'aurais une idée précise, mais je crois que la blessure est cette fois assez sérieuse. C'est un peu dommage ce qui vous arrive, d'autant plus que vous faites un bon début de saison avec Nîmes… Merci de le souligner. D'ailleurs, pas mal d'observateurs sportifs le disent et l'article paru dans France-football m'a fait énormément plaisir. Je suis d'autant plus fier que je représente mon pays. Savez-vous que votre nom circule depuis quelque temps au sujet d'un éventuel retour en équipe nationale ? Cette blessure tombe au mauvais moment. Mais je ferai de mon mieux pour me rétablir et être parmi les Verts le 14 novembre. Contre l'Egypte, il faut avoir du cœur et de la volonté. Ce sont deux éléments essentiels pour gagner la partie. Il faut des guerriers au sens sportif du terme. Je ne veux pas qu'une rencontre entre deux pays arabes et musulmans se termine en bataille. Je veux guérir de ma blessure, car si j'ai quitté mon pays et ma famille pour m'expatrier en Europe, c'est surtout pour améliorer mon niveau et en faire profiter l'EN lors des rencontres de ce type. Mais, si le sort ne veut pas que je participe pas à la rencontre contre l'Egypte, je resterai derrière l'équipe nationale à qui je souhaite vivement une qualification au Mondial. Confirmez-vous que les professionnels ont soutenu votre retour en équipe nationale ? Depuis mon éviction de l'équipe nationale, les pros n'ont jamais cessé de se tenir à mes côtés. Ils me l'ont ouvertement déclaré. Je pense qu'après plusieurs saisons en France, j'ai progressé et je suis en mesure de ramener un plus à notre sélection. Avez-vous pris des nouvelles de Bougherra, après sa blessure ? J'ai téléphoné à Bougherra juste après avoir appris qu'il s'était blessé. Je suis sincèrement désolé pour le joueur. J'espère qu'il se rétablira avant la rencontre. S'il ne sera pas en mesure de jouer contre l'Egypte, il va falloir soutenir à fond son remplaçant. Quel est le joueur capable, selon vous, de remplacer Bougherra ? Cette question n'est pas de mon ressort, c'est au sélectionneur de décider du choix du remplaçant de Bougherra si, bien sûr, Madjid ne sera pas disponible pour ce match. Comment réagit la communauté algérienne établie en France avec la sélection algérienne ? Elle est toujours à nos côtés, elle le montre à chaque fois que nous effectuons des stages en France. Je dirai que même les Français sympathisent avec nous. J'ai souvent entendu des Algériens et des Français, côte à côte, nous souhaiter d'aller en Afrique du Sud. Quelles sont les chances des Vert face à l'Egypte ? A travers les discussions que j'ai eues avec les joueurs, j'ai trouvé un groupe très conscient de la responsabilité qui l'attend. Des joueurs très convaincus de la chance qui se présente à eux pour faire le voyage en Afrique du Sud. Entretien réalisé par C. K.