«… Et les hypocrites finiront au fin fond de la Géhenne… » Amen ! Mais quelle mouche sanguinaire a-t-elle bien pu piquer cette Egypte pour se prendre de cette folie meurtrière et effectuer ce maléfique bond en arrière, jusqu'à l'Antique civilisation, où naquit sa réputation, à jamais non usurpée, de terre de toutes les misères et de toutes les malédictions ? Le Nil ne s'était-il pas transformé en débit rouge sang ? C'est cette plaie du monde qui s'est réveillée aujourd'hui pour déverser son pus vénéneux dont sont morts des innocents. Ces martyrs d'une cause, certes juste et la leur, comme celle de leur mère patrie avant tout, mais pour laquelle ils n'auraient sans doute jamais imaginé en arriver à y laisser leur vie dans leur candide grandeur qui les faisait croire en les vertus de la Sportivité. En ses limites à ne pas outrepasser et que, dans toute sa vastitude, elle a imposées, mais que des traîtres de tous les noms d'oiseaux de malheur, faussement imbus d'une arrogance ô combien indue, ne se sont point retenus de pulvériser. Ces renégats qui n'hésitent pas à commettre le plus abject crime qui puisse être, d'assassiner leur invité dans son sommeil. Ces suppôts de Satan au dos courbé sous le poids de tous les anathèmes, accumulés à n'en pouvoir plus, depuis qu'ils avaient commis l'infamie suprême que nul n'ignore et que les générations futures continueront d'apprendre et à connaître au nombre des victimes de Sabra et Chatila et celles qui continuent de tomber chaque jour que Dieu fait. Comme à Ghaza dernièrement et ceux morts plus récemment encore sur les bords du Nil où, malgré toute son imagination fertile, Agatha Christie ne les aurait jamais décrits enveloppés dans un linceul de Vert et de Blanc, frappé de l'étoile et du croissant rouge sang. A ceux-là, j'irais chaque vendredi fleurir leurs tombes où il est écrit la même épitaphe qui dit : Ci-gît tout lien d'amitié, de fraternité ou de quelque nature soit-il, qui ait pu exister avant cela, avec cette Egypte reine mère de tous les hypocrites de la terre, puissent-ils crever en enfer, ces maudits ! Non, vous ne l'emporterez pas au Paradis ! M. Raber