«Durant les années de terreur, nous n'avions trouvé personne à nos côtés» Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé jeudi à Alger que «la meilleure attitude est de ne pas répondre à certaines déclarations», allusion à la campagne médiatique qui a suivi le match d'appui entre l'Algérie et l'Egypte le 18 novembre au Soudan. S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux de la 13e tripartite (gouvernement-syndicat-paronat), M. Ouyahia a indiqué que «la grandeur et la valeur du peuple algérien ainsi que l'ingéniosité et la sagesse des autorités algériennes, à leur tête le président de la République», ont été à l'origine de l'attitude observée devant ces déclarations, précisant que cette dernière «n'était motivé par aucun embarras ni autre calcul». «Ni les insultes ni les attaques ne diminuent de la valeur et de la grandeur du peuple et de l'Etat algérien», a-t-il poursuivi. Pour le Premier ministre, «l'Algérie a un statut à préserver, d'où son choix de ne pas répondre à des propos complètement déplacés et dénués de tout sens». «Cette attitude, a fait remarquer M. Ouyahia, a été plus percutante que n'importe quelle autre réponse.» Il a salué «la noblesse de l'Algérie et du peuple algérien», rappelant «les principes qui régissent l'Algérie» depuis la colonisation et «sa contribution dans la lutte d'autres peuples». «Nous avons choisi l'essentiel à l'accessoire», a-t-il encore ajouté. «Durant les années de terreur, nous n'avions trouvé personne à nos côtés» «Le citoyen algérien ne doit jamais perdre de vue qu'il appartient à un grand peuple et à un grand pays. Et ce ne sont pas là des slogans creux», a insisté M. Ouyahia, ajoutant que le «1 million et demi de martyrs de la Révolution ne constituent pas une découverte fortuite». Il a également rappelé «la solidarité de l'Algérie avec les peuples frères», indiquant que le souligner aujourd'hui n'était pas liée à une quelconque conjoncture. En réponse aux attaques qualifiant l'Algérie de pays de «violence et de terrorisme», M. Ouyahia a indiqué que «durant les années de terreur lorsque nous endurions les pires épreuves nous n'avions trouvé personne à nos côtés». «Mais grâce à Dieu, nous avons triomphé», a-t-il affirmé. Le Premier ministre a, d'autre part, salué le «nationalisme» dont ont fait preuve les médias algériens. «Vous avez prouvé votre nationalisme et votre professionnalisme tant au niveau de la presse qu'à celui de l'Internet. Vous avez confirmé votre intérêt pour l'Algérie en vous intéressant à des questions autrement plus importantes. Ce faisant, vous vous êtes élevés au-dessus des bassesses et autres vilenies», a conclu M. Ouyahia à l'adresse des journalistes.