Ziaya, Amri et Lacen, des choix qui s'imposent L'euphorie de la qualification au Mondial qui s'était emparée du pays telle une fièvre du samedi soir passée, aujourd'hui l'heure est à la défervescence. Avec la CAN qui pointe le bout de son nez, les affaires reprennent très tôt pour les Verts qui entreront en stage du 26 de ce mois-ci au 7 janvier prochain au Castelet. Ce stage sera l'ultime regroupement du staff technique de l'EN avant la Coupe d'Afrique dont la FAF a tracé les demi-finales comme premier objectif à atteindre. D'ici au 10 janvier, date du coup d'envoi de la CAN, la situation de certains internationaux avec leurs clubs respectifs interpelle. Ils sont, en effet, au moins cinq cadres de l'EN à se présenter en Coupe d'Afrique avec un temps de jeu très réduit. Il s'agit de Beladj (Portsmouth, Premier League), Ghilas (Hull City, Premier League), Meghni (Lazio Rome, Serie A), Djabour (actuellement sans club) et Mansouri (FC Lorient, Ligue 1). Si le destin de l'ex-attaquant de l'AEK Athènes semble être scellé pour la CAN, Saâdane ayant laissé entendre qu'il ne le prendrait pas dans le groupe, les autres joueurs, tous des titulaires en sélection, seront là. Du moins, si l'on se fie au mode de fonctionnement de Saâdane, un adepte de la stabilité, même si aujourd'hui l'on se demande sur quelle base il établira cette fois-ci sa liste des 23. Mais ce dernier va-t-il pour autant reprendre les mêmes et recommencer ? Ou sera-t-il tenté par l'idée d'injecter du sang neuf au groupe du moment que certains joueurs ne jouent plus en club ? Belhadj, le premier à s'en être plaint Cela relance, du coup, le débat sur le niveau de préparation des joueurs en question d'ici à la CAN. Il est inutile ici de rappeler que le sélectionneur aura besoin de joueurs compétitifs, mais ceci ne va pas l'emmener jusqu'à se passer des services de garçons comme Meghni et Behadji qui sont quand même des titulaires à part entière en sélection. Il est vrai que cette situation n'est pas faite pour arranger les affaires de l'EN qui a besoin de joueurs compétitifs, mais les concernés étaient les premier à s'en être plaint. Le dernier en date est Belhadj qui déclarait dans un entretien que nous avions publié dans notre édition de dimanche qu'il quitterait Portsmouth au mercato. L'intention déclarée de Belhadj confirme, dans l'absolu, que le souci de tout le monde est de débarquer en Afrique du Sud avec un maximum de matches dans les jambes ; il reste que la CAN est un objectif qu'il ne faudrait pas pour autant reléguer au second plan. Ghilas en club comme en sélection, même constat En dépit de ses qualités intrinsèques et sa bonne volonté, Kamel Fethi Ghilas continue à ronger son frein sur le banc, que ce soit avec Hull City ou avec la sélection. Le lutin ne joue plus ces derniers mois. Il a pourtant débuté à Hall City dans la peau d'un titulaire, avant de disparaître peu à peu des plans de jeu de son entraîneur. Aujourd'hui, il n'est même plus convoqué. Même constat en sélection. Une seule brève apparition lors de Algérie – Rwanda du 10 octobre et une autre face à l'Egypte au Soudan, le 18 novembre dernier. Voici à quoi se résume le temps de jeu du joueur pour ces trois derniers mois. Il est clair que c'est très peu pour un joueur qui s'apprête à aborder la CAN. Les carottes sont déjà cuites pour Djabour Rabah Saâdane a déjà lancé un ultimatum à Rafik Djabour au lendemain de la qualification au Mondial. «Sans club, il a très peu de chances d'être pris à la CAN», avertissait alors le sélectionneur national. Aujourd'hui, le cas du joueur n'a pas évolué d'un iota. Il est toujours sans club et ceci fait penser que les carottes sont déjà cuites pour lui. En effet, il lui sera très difficile de retrouver une forme de compétition en moins d'un mois, et encore faudrait-il d'abord qu'il se trouve un club preneur. Ziaya, Amri et Lacen, des choix qui s'imposent Devant cette situation, le sélectionneur national ne peut se permettre le luxe d'ignorer la nécessité d'injecter du sang neuf. Et le choix, ce n'est certainement pas ce qui risquerait de manquer à Saâdane qui n'a qu'à se servir à volonté. Actuellement, des joueurs comme Ziaya (ESS), Amri (Mainz) et Lacen (Racing Santander) ne peuvent être ignorés. Oui, il s'en trouvera sans doute des voix qui rétorqueront que dans le cas Lacen, c'est lui qui continue à nous ignorer, mais la réalité est que le milieu de Santander est disposé à venir, pour peu qu'on lui fasse comprendre qu'il n'y a pas de mal à venir après que la guerre des éliminatoires ait pris fin. D'autres joueurs tels Chakouri (lire par ailleurs) sont susceptibles d'être appelés pour le prochain stage. A. A. A.