A l'approche du mois sacré du Ramadhan, l'Etablissement portuaire d'Oran se prépare à accueillir les premières importations massives de viandes rouges, dans le cadre de l'opération d'importation de 10.000 tonnes de viandes lancée par le Gouvernement pour contenir la spéculation. L'Etablissement portuaire d'Oran devra recevoir près de 2.400 tonnes de viandes rouges dans les prochaines semaines, a-t-on appris de sources bien informées à la Direction des Services agricoles de la Wilaya d'Oran (DSA). La viande sera importée de deux Etats islamiques de l'Inde, car les opérateurs algériens ont décidé de bouder les destinations habituelles du Brésil et de l'Argentine en raison de la cherté de la tonne de viande. La viande indienne est moins chère de 200 dollars comparativement à celle de l'Amérique latine. S'agissant des doutes qui planent sur la qualité de la viande indienne, nos sources confient que les services vétérinaires de la DSA ont renforcé le dispositif de prévention contre l'introduction des maladies et le contrôle des animaux et des produits animaux importés. Des instructions ont été ainsi données aux vétérinaires exerçant à l'Etablissement portuaire d'Oran pour un respect strict des normes sanitaires dans le souci de protéger la santé des consommateurs. Outre le renforcement en aval des contrôles vétérinaires, les importateurs devront présenter des certificats sanitaires des services sanitaires indiens. Les certificats sanitaires doivent contenir le minimum des exigences internationales. Ils sont complétés par des exigences spécifiques en rapport avec les évaluations effectuées. Les services vétérinaires auront aussi pour mission de veiller au respect strict des dérogations sanitaires comportant le lieu d'origine, d'embarquement et de débarquement, ainsi que les moyens de transport utilisés. Les dérogations sanitaires pourront être suspendues à tout moment par les services vétérinaires, si une maladie est détectée sur la viande importée. Les importateurs doivent fournir un dossier complet répondant aux critères du cahier des charges élaboré à cette fin par les services sanitaires. Les dossiers sont déposés pour étude à la Direction des services vétérinaires qui vont consulter l'Organisation mondiale de la santé animale, pour avoir des informations sur le pays d'où sera importée la viande. Les importations de viandes fraîches ou congelées sont soumises en fait à l'aval de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dont l'Algérie est membre. L'OIE qui est une Organisation intergouvernementale chargée d'améliorer la santé animale dans le monde et veille à ce que les conditions sanitaires du cheptel soient réunies et que ce dernier ne présente aucune maladie. Les normes établies par l'OIE sont reconnues comme références mondiales par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), précise-t-on.